Blangy-sur-Bresle
commune française du département de la Seine-Maritime De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Blangy-sur-Bresle est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Blangy-sur-Bresle | |||||
La mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | CC interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle (siège) |
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Maire Mandat |
Éric Arnoux 2020-2026 |
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Code postal | 76340 | ||||
Code commune | 76101 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Blangeois(e) | ||||
Population municipale |
2 862 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 164 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 55′ 57″ nord, 1° 37′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 42 m Max. 216 m |
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Superficie | 17,5 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Blangy-sur-Bresle (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Blangy-sur-Bresle (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eu | ||||
Législatives | 6e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Blangy-sur-Bresle est un bourg industriel normand de la vallée de la Bresle limitrophe de la Picardie et du département de la Somme, situé entre le cours d'eau et la Haute forêt d'Eu, à 25 km au sud-ouest d'Abbeville, 23 km au sud-est du Tréport et du littoral de la Manche, 65 km au nord-est de Rouen et à 45 km à l'ouest d'Amiens.
Le bourg est parfois surnommé la cité verrière, puisque, dès le Moyen Âge, des verreries se sont installées dans différents villages en lisière de la forêt d’Eu et de sa richesse en bois, indispensable pour les faire fonctionner, et de l'implantation dans la ville au XIXe siècle de verreries spécialisées dans le flaconnage de luxe. Cette activité est toujours prédominante dans la Vallée de la Bresle, qui se décrit comme la Glass Vallée, et qui emploie environ 7 500 répartis dans soixante-dix entreprises dont certaines à Blangy. Le musée de la Verrerie y est implanté[1],[2].
La commune est la ville-centre de l'aire d'attraction de Blangy-sur-Bresle, de son unité urbaine, de son bassin de vie, et se trouve dans la zone d'emploi de La Vallée de la Bresle-Vimeu[I 1].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 11 autres communes dont 3 sont situées dans le département voisin de la Somme.
La superficie de la commune est de 17,5 km2 ; son altitude varie de 42 à 216 mètres.
Les sondages effectués dans la vallée de la Bresle, en particulier celui de Blangy, sont caractéristiques du nord-ouest du Bassin Parisien. Les terrains affleurants vont du Cénomanien moyen et supérieur à l'Holocène.
Des craies argileuses grises du Cénomanien constituent la base des terrains affleurants de Blangy-sur-Bresle. Les craies sont recouvertes, par d'autres craies aux Turoniens inférieur, moyen et supérieur. Des craies blanches viennent compléter l'ensemble au Turonien terminal, aux Coniacien inférieur, moyen, supérieur, et aux Santoniens inférieur, moyen et supérieur. Des sables, graviers et cailloux de silex viennent recouvrir les craies blanches au Thanétien et à l'Yprésien. Des limons recouvrent l'ensemble sur les plateaux, les pentes et les vallées sèches[3].
La commune est traversée par un unique cours d'eau : le fleuve côtier La Bresle qui prend sa source dans la commune d'Abancourt et se jette dans la Manche au Tréport après un parcours de 72 kilomètres et draine un bassin versant de 748 km2.
Le fleuve se sépare en trois bras. Le réseau est complété par 5 canaux et biefs servant à réguler les flux ou irriguer terres et moulins. L'ensemble du fleuve et de ses affluents est classé en 1re catégorie piscicole en raison de la présence de migrateurs amphihalins (truites de mer, saumons atlantiques, anguilles, lamproies fluviatiles).
D'anciennes ballastières inondées occupent l'ouest de la commune et constituent une zone de pêche importante. Ces ballastières et l'ensemble des autres plans d'eau sont classés en 2e catégorie piscicole[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
La commune est traversée par la Bresle et de nombreux canaux.
L'environnement paysager communal est constitué de trois milieux distincts : les milieux humides (fond de vallée), les milieux forestiers et les pelouses calcicoles (coteaux)[12].
La commune de Blangy est traversée sur toute sa longueur et en plusieurs points par la Bresle. La présence conjuguée de la Forêt d'Eu, des larris, de la rivière et du relief en fait un lieu propice au développement de la biodiversité et au maintien d'une faune et d'une flore fragile et rare.
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés. Blangy-sur-Bresle est traversée par un site : le site Natura 2000 "Vallée de la Bresle"[16].
Le site Natura 2000 "Vallée de la Bresle" abrite (entre autres espèces protégées), des populations de saumon atlantique, de grand murins, de grand rhinolophe, d'Écrevisse à pattes blanches ou encore d'Ophrys aranifera[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Blangy-sur-Bresle comprend quatre ZNIEFF[17] :
Ces trois ZNIEFF de type 1 sont en liaison (dite liaison écologique) avec la ZNIEFF de type 2 de la Haute forêt d'Eu, les vallées de l'Yères et de la Bresle[19],[20],[21].
Au , Blangy-sur-Bresle est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle appartient à l'unité urbaine de Blangy-sur-Bresle[Note 1], une agglomération inter-régionale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[24],[I 1].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blangy-sur-Bresle, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[25],[26].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (55,1 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,4 %), forêts (32,4 %), prairies (20,5 %), zones urbanisées (9,9 %), eaux continentales[Note 4] (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[27].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le cadastre de 1825 est disponible sur le site des archives départementales de Seine-Maritime[28].
La commune de Blangy s'organise entre la ville centre, ses faubourgs, ses hameaux, ses écarts et ses lieux-dits.
Il n'existe plus qu'un faubourg à Blangy, le faubourg Saint-Denis (du nom de l'ancienne paroisse qui s'y élevait). Le second faubourg est devenu très tôt une commune indépendante sur le versant nord de la Bresle : Bouttencourt (anciennement Bouttencourt-lès-Blangy).
La ville compte actuellement cinq hameaux habités :
Il existe un écart situé au sud-ouest de Blangy (La Grande-Vallée), composé de fermes. Il existe un deuxième écart du nom de Blanquenneval (littéralement le val de l'eau blanche) qui n'est plus habité depuis le XXe siècle.
Aux XIXe et XXe siècles, de nombreux lieux-dits se sont trouvés intégrés au tissu urbain blangeois du fait d'une urbanisation galopante. Ces lieux-dits ont parfois laissé leur nom aux quartiers qu'ils abritent (la Gargatte, le Camp-Comptois, le Petit Ménage…).
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les parties d'aménagement de l'espace au sein d'un schéma de cohérence territoriale (SCoT), un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT du Pays interrégional Bresle-Yères (désormais Pôle d’Équilibre Territorial et Rural Bresle-Yères), approuvé le sur un territoire de 71 communes.
En matière de planification, la commune dispose d'un plan local d'urbanisme approuvé le 3 décembre 2019.
Un Plan local d'urbanisme intercommunal est en cours d’élaboration depuis et couvrira le territoire de la commune de Blangy.
L'essentiel des projets d'aménagement communaux visent à limiter le phénomène d'étalement urbain.
Deux types de projets se distinguent :
Trois zones d'habitat sont envisagées par la commune. Deux d'entre elles viennent combler des dents creuses : au lieu-dit "Les Cailloins" (entre la route de Neufchatel et la rue Curie) et à la Gargatte (entre le quartier du stade, le quartier de la Gargatte et la route de Longuemare). La troisième zone vient compléter la cité du Petit-Ménage en la prolongeant jusqu'aux maisons les plus avancées vers le lieu-dit "La Chapelle". Ce dernier projet prévoit aussi la réalisation d'une voie reliant le nouveau quartier à la route de Neufchâtel et au quartier de l'école tout en étant relié aux rues du Beau-Foyer et du Chant-des-Oiseaux.
À la suite de plusieurs vagues de désindustrialisation, de nombreuses friches industrielles existent à proximité du centre-ville. La commune souhaite reconvertir ces sites pour y développer de nouvelles activités de loisir et de service. Un premier projet prévoit la transformation de l'ancien site industriel Nusbaumer en ateliers municipaux. Situé sur une île à proximité directe de l'eau, et très pollué, le site est confié à l'établissement public foncier de Normandie pour la dépollution. Un autre projet concerne la friche de l'ancienne scierie Dubus-Beuzelin. Dans ce cas, le projet est de créer un centre culturel intercommunal des arts de la rue.
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 1 629, alors qu'il était de 1 579 en 2016 et de 1 521 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 85,7 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 12,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 66,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 33,2 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Blangy-sur-Bresle en 2021 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) par rapport au département (4,1 %) et à la France entière (9,7 %).
Le bourg de Blangy est desservi depuis 1990 par la sortie 5, Vallée de la Bresle de l'A28, ainsi que par les anciennes routes nationales RN 28 et RN 15 bis (actuelles RD 928 et 1015).
La gare de Blangy-sur-Bresle, située sur la ligne de Ligne d'Épinay - Villetaneuse au Tréport - Mers, est desservie par des trains TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions entre les gares de Beauvais, ou d'Abancourt, et du Tréport - Mers.
En 2019, la ligne d'autocars no 4 (Blangy-sur-Bresle - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, permet également le déplacement des habitants chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[29].
La ville de Blangy est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement de la Bresle), remontées de nappes, ruissellements (lors d'épisodes pluvieux violents et courts ou longs et réguliers) et glissements de terrain[30].
Bien que très industrielle, elle n'est pas soumise à des aléas technologiques. En ce sens, aucun plan de prévention des risques technologiques ne couvre la commune.
La commune est soumise à un risque d'accident lié au transport de matières dangereuses[31]. Il existe également un risque lié à la découverte d'engins de guerre datant de la première bataille de Normandie (bataille d'Abbeville et bataille de la Bresle).
La Bresle est à l'origine de dégâts importants sur le territoire de la commune en cas de crue majeure. Les crues importantes sur les 30 dernières années sont celles de 1990, 1999 et 2001. Le 22 janvier 1757, la crue dite des eaux de Saint-Vincent emporta plusieurs maisons de Blangy et Bouttencourt. L'eau est montée par endroit à plus d'un mètre.
La commune étant située en fond de vallée à proximité directe du fleuve, une grande partie des constructions du centre-ville sont susceptibles d'être inondées. La reconstruction d'une partie de la commune en surélévation après guerre permet de limiter ce phénomène. La zone industrielle de la ville gagnée sur les marais est régulièrement soumise à des inondations.
La commune est soumise à trois types d'inondations : les inondations par remontée de nappe phréatique, les inondations et coulées de boue/mouvement de terrain et les inondations par ruissellement[32].
Entre 1988 et 2008, trois arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune de Blangy-sur-Bresle[33],[34].
Le passage de l'autoroute, l'échangeur et les voies de desserte départementales et nationales présentent un risque lié au transport de marchandises dangereuses (c'est-à-dire de marchandises pouvant constituer un danger pour les biens, les personnes et l'environnement)[32].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Blangi en 1059[35]; In Blangi fin du XIe siècle[36]; Ecclesias de Blangi scilicet Sancti Dionysii cum aliis[37] ; et Scolas Blangeii vers 1119[38]; Ecclesias de Blangeio en 1139[39]; Maeriam de Blangeio et In molendinis Blangii maeriam ejusdem opidi Blangeium au XIIe siècle[38] ; Maeriam de Blangeio en 1156 et 1161; Ecclesias de Blangeio en 1181 et 1189 ; Apud Blanziacum en 1190[40] ; Apud Blangi en 1229 ; Decanus de Blangeio en 1231; Presbyter de Blangeio en 1232 ; de Blangiaco en 1224; Burgensis de Blangiaco en 1127 ; Ecclesia de Blangi vers 1240 ; Juxta Blangiacum et Communia de Blangiaco en 1245; de Blangiaco, de Blangi et Apud Blangeium en 1256 ; paroisse de Blangi en 1295; Prior de Blangy et Blangy en 1337 (Longnon) ; paroisse Saint Denis de Blangy en 1419 ; Blangy en 1420[41]; Blangi en 1431 (Longnon), Sergenteris de Blangy en 1471[42] ; Sancti Dionisii de Blangieco en 1543 et 1544[43] ; Blangy en 1715 (Frémont); Blangis en 1757 (Cassini) ; Blangi sur Brêle en 1740; Blangy-sur-Bresle en 1953[44].
Le complément renvoie à la rivière qui passe dans la commune, la Bresle
L'occupation du site de Blangy-sur-Bresle est très ancienne. Une occupation datant du IIIe millénaire ou de la fin du IInd millénaire avant J.C est attestée par plusieurs campagnes de fouilles menées sur la butte du Campigny au nord-ouest de la ville[45]. Philippe Salmon donne en 1886[46] à la civilisation préhistorique le nom de la butte : Le Campignien[47].
Le site a été visité par de nombreux archéologues locaux et nationaux. Découvert par Henri, Eugène et Jacques de Morgan[48],[49],[50] en 1868, ils en assurent la promotion auprès des archéologues et amateurs locaux[51]. À partir de 1868, M. de Bommy (Blangeois issu d'une lignée d'aristocrates locaux), Edouard Daliphard (Blangeois et peintre de l'école de Rouen), Eugène de Morgan, Henri de Morgan, Jacques de Morgan commencent à s'intéresser au site[52],[53]. D'autres vont suivre, venant d'espaces plus éloignés comme Abel Maître (directeur des ateliers de moulage du musée National de Saint-Germain-en-Laye), René Vion (géologue et conservateur de la bibliothèque municiplae d'Abbeville), Michel Hardy (bibliothécaire et conservateur du musée de Dieppe)[54],[51]. Aux environs de 1871, les fouilles s'intensifient avec les travaux de terrassement la nouvelle voie ferrée reliant Epinay au Tréport. En 1897 l'école d'anthropologie organise des fouilles sur les lieux. Les fouilles sont menées par Louis Capitan, Geoffroy d'Ault-du-Mesnil et Philippe Salmon; Gustave Fouju et Gabriel de Mortillet viennent leur prêter main-forte. L'abbé Henri Breuil, élève de Louis Capitan et successeur dans sa chaire d'anthropologie préhistorique à l'école d'anthropologie est également présent[55],[56]. Au bout de deux jours, les fouilles n'ont pas épuisé le site et doivent cesser. En 1898, Charles Frechon, peintre et paléthnologue originaire de Blangy, se rend sur les lieux et entreprend de compléter la fouille. Il fouille avec le carrier pendant deux jours sans parvenir à épuiser le site[57]. Après le départ de Frechon, le carrier effectue des fouilles pour protéger le site des pillages. Il envoie ses trouvailles à Rouen chez Frechon[58]. En 1899, Gustave Fouju accompagné de Charles Blin (secrétaire de la société d'excursions scientifiques) fouillent les déblais de fouille du carrier. Ils y trouvent plusieurs pièces[57] (dont des tranchets et des grattoirs)[58]. Le site fait encore l'objet de fouilles au XIXe siècle (dont une menée par Louis-René Nougier dans les années 1950)[59].
Lors de plusieurs fouilles menées dans le courant du XIXe siècle, des traces d'occupation romaine furent mises au jour en plusieurs points de la commune : au lieu-dit de "La Planche-du-Lieutenant", dans les marais de Blangy, au "Moulin-aux-Armures". Une voie romaine reliant Eu à Beauvais passait par la commune. Pour en sécuriser l'accès, une motte fut érigée -dans le bois du détroit au hameau de Gremontmesnil- de main d'Homme sur laquelle on construisit de petits postes d'observation appelés Statera/Statira[60],[61]. Les fouilles de "La Planche-du-Lieutenant" furent menées par Jacques de Morgan qui y trouva des monnaies de bronze frappées de Néron, Adrien, Faustine, Tétricus et Constantin[62]. Les restes d'une villa furent également fouillés dans les "Hauts de Fontaine" en 1991, témoignant d'une occupation de la ville dans tout son espace et sur la durée[63].
La ville de Blangy connait une importante occupation de son site au Moyen Âge. De nombreux habitats et sépultures mérovingiennes furent découverts à divers endroits de la ville. L'abbé Cochet mentionne la présence d'une nécropole au camp comtois. Il y mènera ses propres fouilles, les terrains appartenant au Marquis de Morgan. Il y trouvera des fosses mérovingiennes[62]. D'autres nécropoles furent mises au jour au lieu-dit la Gargatte[64] et Grémontmesnil[65].
En 843 ou 845, on apprend par une charte de Charles le Chauve que Blangy serait l'une des paroisses relevant de l'abbaye royale de Saint-Denis. C'est à cette époque que Blangy aurait acquis son titre et ses prérogatives de ville[61],[62]. Fait rare en Normandie (Une douzaine de cas selon Pierre Bauduin), une charte établie sur le modèle de celle accordée au bourgeois d'Eu en 1151 atteste de l'organisation en commune de la ville de Blangy[66]. Elle était comme de nombreuses grandes villes administrée par un maire et des échevins dès 1227[67]. La ville s'entoure probablement à la même période de ses remparts de brique. Elle se dote également d'un château, et de deux avant-postes à l'est (Fontaine et Gremontmesnil)[62]. Trois portes permettent d'entrer et de sortir du bourg : La porte de Rouen à l'est, la porte d'Amiens au Nord et la porte de Dieppe ou porte Cauchoise à l'ouest[60]. À la fin du Moyen Âge, Blangy fut une ville fort commerçante. On y trouvait une industrie drapière de grand renom[67], des activités de tannerie, de corroierie et de toilerie[60]. Convoitée pour ses richesses, la ville fut maintes fois pillée et ravagée :
Chargée de sa propre défense face aux envahisseurs en raison de son titre de ville, la commune est le théâtre lors du siège de Richard Cœur de Lion d'un combat héroïque[60]. Après un siège éprouvant, les quelques défenseurs de la ville conduits par le lieutenant du comte d'Eu, Jean d'Ault, refluèrent au moment de l'assaut dans les faubourgs. Ils s'installèrent sur une île au milieu de la Bresle par laquelle on ne pouvait accéder que par une fine bande de terre où se trouvait un moulin. Les quelques gardes de la cité combattirent à « un contre cent » les troupes du roi d'Angleterre. À la fin de la journée, profitant de l'obscurité, les défenseurs gagnèrent le château fort de Monchaux (qui, ne tarda pas lui aussi à tomber) laissant derrière eux une rivière encombrée de cadavres à tel point que le lieu prit le nom de Moulin-aux-armures[60].
Lors de fouilles préventives menées en 1991, sont découverts des restes de bâtiments secondaire interprétés comme un habitat de caractère rural. Ces découvertes mises en parallèle avec la présence d'un cimetière, d'une motte et d'une villa gallo-romaine dans un rayon de moins d'un kilomètre témoignent de la longévité et de la périnité des occupations humaines à Blangy-sur-Bresle[63].
Les guerres de la ligue touchant à leur fin, Henri IV s’arrêta à Blangy (vraisemblablement au manoir de Fontaine) en 1592 d'où il écrivit aux échevins de Rennes sont intention de poursuivre le siège de Rouen[67]. Il ne fallut pas attendre un siècle pour constater l'inutilité des remparts de la ville. Sous le règne du même Henri IV, l'ancien château de Blangy situé au lieu-dit du ménage fut démantelé. Menaçant de ruine, les premières parties des murs d'enceinte furent détruites en 1693. En piteux état et dans un contexte religieux apaisé, l'église Notre-Dame de Blangy est rénovée. Le capitaine de vaisseau Duquesne, père de l'amiral, protestant, décide de quitter la ville pour gagner Dieppe, refusant de s'acquitter d'une taxe pour cette rénovation.
Ce siècle voit également l'édification du manoir de la Grande-Mademoiselle au hameau de Hottineaux, d'un hospice et la fermeture du cimetière Saint-Ouen[60].
Il existe peu de sources concernant Blangy à l’époque de la Révolution française. On sait simplement que l'église de Blangy, comme de nombreuses autres dans le pays, n'est pas épargnée. Une relique de sainte Marguerite donnée par Charles d'Artois (qui la tenait du prieur de Conflans qui lui avait offerte en remerciement) disparait à cette occasion[60]. La ville perd ses privilèges acquis sous l'Ancien Régime mais gagne en importance en devenant chef-lieu du canton, institution nouvelle. Après une refonte de l'organisation de la circonscription en 1801, Foucarmont s’octroie ce titre que reviendra à nouveau à Blangy l'année suivante[68].
La commune, dont le commerce et le travail du bois représentent une activité importante, se voit dotée en 1872 d'une ligne de chemin de fer. Ces deux facteurs liés à la présence ancienne de verreries dans la vallée ont permis un développement important de l'industrie verrière et de ses industries connexes (moulerie, fonderie, transport, parachèvement…).
La ville se transforme. Si son centre-bourg est essentiellement constitué d'habitats locaux typiques et anciens, les faubourgs (et en particulier le faubourg Saint-Denis) connaissent un développement important. Les derniers morceaux de remparts situés autour de la porte de Rouen tombent, de même que cette dernière, en 1849. De nouvelles usines apparaissent : Waltersperger, Scobart, Magnier, Pichard, Barbier, pour ne citer que celles-ci. L’afflux de main d’œuvre est important, la demande en logement aussi. De nouveaux ensembles sont construits sur différents modèles : maisons mitoyennes pour les contremaitres, cité pavillonnaire, logements collectifs pour les ouvriers, châteaux pour les patrons et bien entendu, les batarderies, économats…
C'est également à ce moment que se forment de nouvelles organisations sociales. Les associations d'un côté avec la Musique Municipale, les œuvres de bienfaisance… mais aussi les premières organisations patronales et syndicales de l'autre. L'activité syndicale est très forte dans la vallée où les conditions de travail sont très difficiles : travail des enfants, chaleur étouffante (jusqu'à 70 °C l'été), charges lourdes… Les salaires sont dérisoires et les patrons n'hésitent pas à réduire les salaires ou à durcir les conditions de travail. La situation au début XXe siècle est très tendue. Les ouvriers répondent la plupart du temps aux patrons par des grèves, à Fressenneville dans le Vimeu voisin les ouvriers n'ont pas hésité à incendier la maison de leur patron. C'est dans ce contexte que se tient à Blangy, du 8 au 11 septembre 1904, le 3e congrès national des verriers. La réponse patronale face aux grèves est violente : licenciements (impliquant la perte du logement) et envoi de la garde à pied sont systématiques. En 1907, les maîtres verriers décident de répondre aux situations locales par des réponses globales. Ainsi, lorsque la verrerie de Blangy se met en grève en 1908 à la suite du licenciement de son représentant syndical, 12 verreries (environ 1 200 employés) ferment leurs portes dans la vallée empêchant les verriers d'apporter leurs soutiens à ceux de Blangy par une caisse de grève. Cette stratégie mettra progressivement à genoux les syndicats de la vallée[69].
L'arrivée de la guerre en 1914, met définitivement un coup d'arrêt aux grands mouvements syndicaux de la vallée[69]. Les hommes sont réquisitionnés, les usines et le chemin de fer aussi. Les combats ne frappent par la région, mais la vallée sert de base arrière aux troupes britanniques. D'importants hôpitaux se trouvent aux Villes-Sœurs, Blangy accueille des hôpitaux auxiliaires. Des travailleurs chinois sont également présents dans la commune pour mener des travaux ferroviaires et des entrainements au creusement de tranchées en conditions réelles dans la forêt, non loin de leur campement sur les hauts de Boiteaumesnil au lieu qui prendra le nom des "tranchées".
La guerre prend fin en 1919 et Blangy comme toutes les communes de France compte ses enfants tombés sur le champ de bataille. Des plaques commémoratives sont installées dans l'église et quelques années plus tard, le [70], un monument est érigé dos à la façade de l'église sur la place de la ville. Un autre monument est construit dans le cimetière pour commémorer les soldats blangeois portés disparus.
L'activité reprend dans l'entre-deux-guerres. Les verreries s'automatisent (procédé semi-automatique) et leur production se développe de manière importante. L'apparition de nouvelles usines témoigne de ce développement comme la verrerie Magnier Frères (1929)[71].
Les activités physiques se développent avec la création de la SEPBB. Les premières infrastructures sportives sont créées (le stade communal, sa tribune, deux courts de tennis et un gymnase) en 1937 par le premier président de l'association Maurice Fléchelle[72].
En 1939 la Seconde Guerre mondiale est déclarée. Dès 1940, les troupes allemandes envahissent la France. Le 24 mai débute la bataille d'Abbeville. La Somme est une nouvelle fois le théâtre d'une bataille, la vallée de la Bresle reprend son rôle de ligne arrière. Le 27e GRDI puis le 6th Royal Scots Fusiliers sont postés à Blangy, à Gamaches et au Tréport pour garder les principaux points de passage du fleuve. Une conférence entre les commandants d'unités se tient le 27 mai dans la ville pour décider de la marche à suivre pour le reste de la bataille. Les assauts sont couteux en hommes et en matériel pour les Alliés, et la 1st Armoured Division fortement diminuée est mise en retrait du front au sud de la Bresle. La bataille prendra fin le . Dès le lendemain, les troupes allemandes lancent la deuxième phase de leur plan d'invasion et franchissent la Somme. Ils atteignent Blangy le où s'engagent des combats. Ils y incendient l'église qui venait d'être restaurée (inaugurée en 1935) de même que 93% des habitations de la ville. Deux plaques situées à l'entrée de l'église témoignent de ces évènements.
En déroute, des tirailleurs sénégalais français se réfugient dans les bois, les forêts et les marais. Au mois de juillet, l'un d'eux est repéré, traqué et abattu dans le marais de Blangy[73], un autre dans le moulin d'Hottineaux[74].
Les uns sur les autres dans les quelques maisons encore habitables, les habitants de la ville sont soumis à une occupation très rude. Rapidement, des heurts éclatent entre la population et les occupants donnant lieu aux premières manifestations de résistance en 1942. Dès le mois de juillet, le réseau de FTPF fait dérailler une draisine conduite par trois Allemands et coupe 16 lignes téléphoniques. Ils renseignent à partir de 1943 les Britanniques sur l'emplacement des DCA et des rampes de lancement V1 présentes en grand nombre dans la forêt d'Eu[75]. Le réseau FTPF de Blangy fait sauter pendant le raid de Dieppe un train de munition à Monchaux-Soreng tandis que les résistants du Tréport sabotent les locomotives du dépôt. À la suite d'une dénonciation à la Gestapo, Georges Houssaye, résistant est exécuté par le Feldkommandant de la ville devant sa femme et ses enfants[76],[75].
Le à quatre heures du matin, à la suite des représailles menées par la résistance, le maire de la commune Georges Durand est arrêté et conduit à la mairie. Ils exigèrent de lui une liste de tous les résistants et communistes de la région. Refusant de parler, le maire est transféré dans le P.C. de la gestapo à Bouttencourt (dans la maison Marchand). À son arrivée, deux hommes subissaient un interrogatoire musclé au sous-sol, deux résistants Yves Ternisien et Maurice Delattre. Au même moment, vers 5h30 du matin, l'ensemble de la population est réveillé et regroupé sous la menace des armes. Une compagnie de SS encercle les villes de Blangy et Bouttencourt tirant sur toute personne essayant de fuir. Parquée ensuite dans une pâture de Bouttecourt sous la surveillance de la Waffen-SS de Rouen, hommes et femmes sont triés et fouillés par la Gestapo. Les femmes font parfois l'objet de fouilles plus intenses et les protestataires sont copieusement réprimés. Les maires des deux communes sont gardés en otage dans la maison Marchand et plusieurs habitants y sont envoyés pour interrogatoire et reviennent le visage tuméfié[72]. Dans la pâture, les SS tentent d'interroger et d'intimider la population sous la menace constante des mitrailleuses et lance-flammes, aucun nom ne sera donné, la population reste muette. La population est relâchée aux environs de 13h. Maurice Delattre et Yves Ternisien ne seront jamais retrouvés[77],[76],[78] probablement torturés à mort. Une stèle et une plaque, sur la route départementale 1015 et l'autre sur la maison Marchand, rappellent ces événements.
Des évènements similaires eurent lieu au même moment à Gamaches et Liomer-Brocourt.
Quelques semaines plus tard, le , la division blindée polonaise du général Maczek libère Blangy et Bouttencourt et se dirige ensuite vers Abbeville[79]. La résistance locale leur prête main-forte et perd plusieurs de ses camarades. Des plaques commémorent chacun de ces hommes.
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime[I 1].
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Blangy-sur-Bresle (sauf entre 1801 et 1802 où le chef-lieu avait été transféré à Foucarmont)[68]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Eu[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.
La commune était le siège de la communauté de communes de Blangy-sur-Bresle, située dans les départements de la Seine-Maritime et de la Somme. Cet établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 exerçait des compétences que lui avaient transférées les communes membres dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévue par la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , le projet de schéma départemental de coopération intercommunale présenté par le préfet de Seine-Maritime le 2 octobre 2015 prévoit la fusion des « communautés de communes d’Yères et Plateaux (7 801 habitants), Bresle Maritime (32 542 habitants), de Blangy-sur-Bresle (14 702 habitants) et du canton d’Aumale (7 073 habitants)[80] ».
Cette fusion est rejetée par la plupart des intercommunalités concernées, qui proposent d'autres fusions[81],[82],[83].
Finalement, les communautés de communes de Blangy-sur-Bresle (14 702 habitants) et du canton d’Aumale (7 073 habitants), dont aucune n'atteignaient le seuil légal fusionnent le pour former la communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle[84],[I 1], dont la ville est désormais le siège.
Le conseil municipal de Blangy-sur-Bresle, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[85], pour un mandat de six ans renouvelable[86].
Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 23[87].
Tête de liste | Suffrages | Pourcentage | CM | CC |
---|---|---|---|---|
Éric Arnoux | 673 | 58,57 % | 19 | 7 |
Alain Sénéchal | 387 | 17,04 % | 4 | 1 |
Patrice Martin | 89 | 7,74 % | 0 | 0 |
Lors des élections municipales de 2020, la liste menée par François Druine est éliminée au premier tour, trois listes se maintiennent au second. Les vingt-trois conseillers municipaux sont élus avec un taux de participation de 52,14 %, se répartissant en dix-neuf issus de la liste conduite par Eric Arnoux et quatre issus de celle d'Alain Sénéchal[88].
Les huit sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle se répartissent en : liste d'Eric Arnoux (7) et liste d'Alain Sénéchal (1)[88],[89].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1744 | 1752 | Jean-François de Bommy de Bazancourt | Seigneur de Fontaine | |
1799 | 1800 | Pascal Cuvellier | Apothicaire | |
1800 | 1813 | Jacques Méhallet | Juge de paix | |
1813 | 1826 | Pierre Louis Édouard Hesnard | ||
1826 | 1831 | Jean François Marc Daillier | ||
1831 | 1833 | Jacques François Bucquet | ||
1833 | 1834 | Jean François Marc Daillier | Chevalier de la Légion d'honneur | |
1834 | 1842 | Stanislas Jean Gabriel Lemagnent | Chevalier de la Légion d'honneur, décédé en fonction | |
1842 | 1845 | Jean François Marc Daillier | ||
1845 | 1863 | Pierre Hubert | ||
1863 | 1872 | M. Marie-Pierre Lasnel | ||
1872 | 1878 | Nicolas Maximilien Vigneron | ||
1878 | 1881 | Alexandre Levasseur | ||
1881 | 1882 | Charles Fruictier | ||
1882 | 1884 | Charles Delacampagne | ||
1884 | 1898 | Louis Sannier | ||
1898 | 1900 | Louis Marcille | ||
1900 | 1911 | Arthur Caudron | ||
1911 | 1912 | Paul Dezon | ||
1912 | 1924 | M. Camille Darras | Patron de verrerie | |
1924 | 1929 | Arthur Lottin | ||
1929 | 1944 | Georges Durand[Note 5] | Banquier | |
1944 | 1953 | Lucien Mathon | ||
1953 | 1957 | Georges Durand[Note 5] | Banquier | |
1957 | 1965 | André Parment | ||
1965 | 1971 | Odette Cléré[Note 6],[93] | Résistante, professeure de mathématiques et d'arts plastiques | |
mars 1971[94] | mars 2014 | M. Claude Vialaret[Note 7],[96],[97] | PS | Professeur - enseignant puis retraité Conseiller général de Blangy-sur-Bresle (1977 → 1985) Conseiller régional de Haute-Normandie[Quand ?] Vice-président de la Communauté de communes de Blangy-sur-Bresle (? → 2016) Vice-président de la CC interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle (2016 → 2019) |
mars 2014[98],[99] | En cours (au 11 décembre 2023) |
Éric Arnoux | UDI puis DVD[100] |
Cadre de direction Réélu pour le mandat 2020-2026[101],[102] |
Le 22 mai 1950, la commune est décorée de la croix de guerre 1939-1945.
En 2019, la commune a été labellisée au concours des villes et villages fleuris d'un prix d'excellence dans la catégorie des communes de 1 000 à 5 000 habitants[103].
Le maire actuel, Monsieur Eric Arnoux, a été condamné en 2008 par le Conseil Constitutionnel par sa décision n° 2007-4351 AN du 27 mars 2008 pour comptes de campagne irréguliers. (https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2008/20074351an.htm[104])
Monsieur Eric Arnoux a également été condamné pour "Procédure abusive" en date du 5 juillet 2024 pour avoir poursuivi indûment l'un de ses adminsitrés pour diffamation. Le but recherché par l'élu était l'arrêt du journal d'opposition "La Gazette de Blangy" et la condamnation de son Rédacteur en chef. Arrêt de la Cour d'Appel de Rouen 5 juillet 2024, N° de minute : 542. Voir page FB "La Gazette de Blangy".
Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du sur l’eau et les milieux aquatiques[105]. La commune est alimentée en eau potable par une nappe souterraine située sur les hauteur de la ville. Une fois pompée elle est stockée dans l'un des quatre châteaux d'eau de 1 800 m3, traitée et redistribuée aux abonnés. La production, le traitement et la distribution sont assurés par le Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable et d'Assainissement (SIAEPA) de Blangy-Bouttencourt. Le prix du mètre cube est de 1,90 € en 2019[106].
Les eaux usées sont acheminées depuis les abonnés jusqu'à la station d'épuration de Blangy-sur-Bresle par un réseau de conduites de 30 km de linéaire. Elle possède une capacité de 6 000 EH et traite les eaux à un niveau de sécurité environnemental élevé pour pouvoir les rejeter dans la Bresle. Le traitement des eaux usées est également assuré en régie par le SIAEPA de Blangy-Bouttencourt[106].
La collecte, le traitement et la valorisation des déchets sont une compétence exclusive de la communauté de communes interrégionale Aumale-Bangy-sur-Bresle depuis 2017 (date de fusion des deux EPCI). La collecte des déchets ménagers résiduels (DMr)[Note 8] est effectuée en porte-à-porte dans toutes les communes de la communauté de communes. Pour le tri sélectif, une collecte était effectuée en porte-à-porte dans toutes les communes de l'ancienne communauté de communes du canton d'Aumale tandis que l'ancienne communauté de communes de Blangy fonctionnait sur le principe de l'apport volontaire. Depuis 2018, l'ensemble du tri se fait par apport volontaire.
La déchetterie de Blangy accueille les encombrants et les déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux et polluants, gravats, cartons, métaux, bois, électroménager…).
Une unité de traitement permettant la valorisation énergétique (l’incinération des déchets ménagers résiduels, méthanisation) et la valorisation matière des autres déchets est en service à Fresnoy-Folny. Elle est exploitée par la société Ikos environnement, filiale du groupe Lhotellier.
La commune dispose de deux groupes scolaires (élémentaire, maternelle) Charles Frechon, Le Catalpa et d'un collège Le Campigny. Les écoles élémentaire et maternelle fusionnent à la rentrée 2021 pour donner le groupe scolaire Charles Frechon d'un total de neuf classes[107].
Elle dispose également d'un centre de loisirs situé dans les locaux de l'école élémentaire Charles Frechon[108].
Un centre de formation FORJECNOR 2000 qui dispense des formations professionnelles pour les salariés et les demandeurs d'emploi[109].
Le lycée de rattachement pour les lycéens Blangeois est le lycée Georges Brassens à Neufchâtel-en-Bray. Dans les faits la population lycéenne se répartie entre ce lycée et le lycée Anguier de Eu. Les universités les plus proches sont celles de Rouen et d'Amiens.
La commune dispose des équipements d'enseignement culturel suivants
D'autres équipements culturels peuvent être notés :
La commune accueille un bureau de poste qui est aussi centre de tri du courrier. Elle n'est pas desservie par le réseau de fibre optique, toutefois, le président de la communauté de communes Aumale - Blangy-sur-Bresle a annoncé en 2020 le déploiement de la fibre sur l'ensemble du territoire pour les années à venir. Le réseau téléphonique couvre le territoire de manière inégale : le centre-ville est couvert par un réseau 4G, les hameaux n'en bénéficient pas toujours.
Une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) intercommunale est présente sur la commune depuis 2018 et concentre les activités de douze praticiens libéraux (généralistes, orthophoniste, dentistes, infirmières).
La commune s'est dotée en 2019 d'une Maison France Service. Cet établissement héberge un guichet des services de l’État, une antenne de la caisse d’allocations familiales (CAF), une permanence de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), les bureaux de la mission locale, la boutique de la Croix-Rouge française, l’association l’Atelier et son épicerie sociale, le centre d’action sociale, la permanence de l’ADMR et le conseil départemental de l’accès au droit (CDAD)[114],[115]. Cet équipement remplacera également la Trésorerie de Blangy, qui ferme ses portes à l'horizon 2022[116].
Le centre social l'Atelier propose un service de transport à la demande pour aider à la mobilité des personnes fragiles et précaires. La commune propose en parallèle son service de transport en commun.
D'autres structures spécialisées existent sur la commune :
Les juridictions d'ordre judiciaire[Note 9] de premier degré dont dépend la commune sont localisées à Dieppe (Tribunaux d'instance, de grande instance, de commerce et conseil de prud'hommes). Le , les Tribunaux de grande instance et les Tribunaux d’instance de Dieppe, juridictions civiles du 1er degré, ont été remplacés par le Tribunal judiciaire de Dieppe. Au second degré, la commune dépend de la cour d'appel de Rouen. Les juridictions d'ordre administratif dont dépend la commune sont localisées à Rouen pour le premier degré (tribunal administratif) et à Douai pour le second degré (cour administrative d'appel).
En matière de sécurité publique, la commune se trouve dans la circonscription de la brigade de proximité de gendarmerie de Blangy.
Le centre d'intervention et de secours (caserne de sapeurs-pompiers) est un centre d'intervention du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de Seine-Maritime.
Les casernements des soldats et des soldats du feu sont situés dans le quartier de la Gargatte.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[117]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[118].
En 2021, la commune comptait 2 862 habitants[Note 10], en évolution de −3,73 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 973 | 2 882 | 2 862 | - | - | - | - | - | - |
La commune compte une trentaine d'associations culturelles et sportives et accueille de nombreuses manifestations[120] dont :
Les clubs sportifs de la ville (environ 25 associations, environ 1 400 licenciés) sont pour une majorité d'entre-eux regroupés au sein de la Société d’Éducation Physique de Blangy-sur-Bresle et Bouttencourt (SEPBB)[130]. L'association fêtait en 2020 ses 120 ans d'existence[131]
La commune dispose de deux gymnases : Maurice-Fléchelle et du Campigny. Le gymnase Maurice-Fléchelle, vétuste fera l'objet d'une rénovation courant 2021 grâce au plan de relance de l'état[132]. La commune est également équipée de deux stades de football : Pierre-Ternois et Maurice-Fléchelle ; d'un stade de rugby; d'un boulodrome d'hiver ; de trois courts de tennis (deux en terre battue, un en synthétique) ; d'un mini-golf et de nombreux étangs de pêche sportive.
Il est également possible de pratiquer la randonnée, le VTT, l'équitation et la chasse en forêt. Sur la rivière la pêche et le canoë/Kayak sont les activités principales.
La commune compte en plus de ses associations sportives, de nombreuses associations culturelles comme l'orchestre Harmonie Municipale de Blangy-Bouttencourt (HMBB), la fonderie ou le Carcahoux ; des associations humanitaires, solidaires et d'échange comme Blangy vers le Tiers Monde, N'TARA, ou l'Atelier ; et des associations de loisir comme Blangy loisirs[120].
Pour le culte catholique, la commune dépend de la paroisse Notre-Dame de la Délivrance de Blangy Foucarmont. Cette paroisse est rattachée à l'archidiocèse de Rouen. Le lieu de culte est l'église Notre-Dame de la Délivrance dans laquelle une messe est célébrée chaque vendredi et dimanche. La cure dépend de l'abbé Antoine Nguyen assisté de la communauté des Amantes de la Croix[133].
Les Blangeois ne disposent pas de lieux de culte israélite, musulman et protestant. Pour ces religions, les lieux de culte les plus proches sont à Dieppe ou Abbeville.
France 3 Normandie et France 3 Picardie sont les chaînes locales publiques.
En matière de radio, il faut signaler :
Le bulletin municipal informe la population chaque trimestre des animations, évènements et changements à venir dans la commune. Il offre également une rétrospective du trimestre passé. Un bulletin annuel de la communauté de communes paraît également. Le Magazine Seine-Maritime édité par le département dispense des informations au niveau départemental en lien avec les structures, animations et actions du département.
Les Blangeois sont informés par les pages locales de plusieurs titres de presse :
Outre les commerçants locaux, un marché hebdomadaire se tient tous les dimanche matin[135].
Blangy compte un monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques et 19 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel. Elle compte également des objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques.
On peut également signaler :
Depuis 1993, le manoir de Fontaine accueille dans ses murs un centre culturel. Au fil des années, par des impulsions communales, associatives ou individuelles, l'offre muséale s'est étoffée et a donné naissance à pas moins de 10 musées (dont le premier musée de la colonisation[158] de France)[159],[160].
Les musées et le site du manoir font l'objet d'un projet de modernisation initié en 2020 et qui devrait aboutir en 2023.
La commune a inspiré de nombreux artistes de passage ou résidant dans les environs. Ainsi, les peintres Émile van Marcke (1827-1890), Louis Watelin (1838-1907), Édouard Daliphard (1833-1877), Charles Frechon (1856-1929) produisent plusieurs toiles de Blangy et de ses environs (l'ancien cimetière, la Bresle, le moulin de Hollande, les marais…). Le photographe Émile Frechon, frère aîné du peintre Charles Frechon, a produit des clichés de Blangy dont au moins un est paru dans la revue Country Life[175].
La ville de Blangy est évoquée dans le chaptire 21 du roman d'Alexandre Dumas, les trois mousquetaires. D'Artagnan de retour d'Angleterre doit gagner Paris depuis Saint-Valery. Un aubergiste lui indique le chemin pour rejoindre la route de Blangy à Neufchâtel : « Allez d’ici à Blangy, et de Blangy à Neufchâtel. À Neufchâtel, entrez à l’auberge de la Herse d’Or, donnez le mot d’ordre à l’hôtelier, et vous trouverez comme ici un cheval tout sellé. »
Victor Hugo évoque également la commune dans une lettre à sa fille Adèle Hugo en ces termes : « J'ai laissé sur ma gauche Blangy, riante petite ville cachée dans les peupliers au fond d'une superbe vallée à grands contours ».
Perdues et oubliées, les armes de Blangy réapparaissent en 1852 à l'initiative du maire de l'époque : François-Marc Daillier. Il les fit peindre à ses frais par le collège héraldique et archéologique de France à partir d'empreintes de cire datant du XVIIe siècle et du 11 août 1789. Un sceau fut déposé aux archives et le blason gravé sur la façade de l'hôtel de ville. L'hôtel de ville disparut dans les bombardements de 1940 et 1944, les archives également. La seule trace historique des armes de la ville se trouve taillée dans une pierre (sculpture de A. Rivière datant d'une des rénovations du XXe siècle) de l'un des portails de l'église Notre-Dame de la Délivrance[166].
Blason | Le premier blason (héraldique) de Blangy devait avoir pour principe celui des comtes d’Eu. Les armes actuelles existaient déjà au XVIe siècle et se blasonnent ainsi :
D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules[176],[177],[178]. Cimier : Une couronne surmontée de Lys royaux. Supports : Deux rameaux d'olivier (renvoyant à l'immortalité) noués, formant une couronne civique. Ornements extérieurs : Croix de guerre 1939-1945 attribuée le 22 mai 1950 (inscrite au nom de "Blanville" sur les listes). |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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