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économiste américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ben Shalom Bernanke[1], né le à Augusta, Géorgie, (États-Unis), est un économiste américain, du courant de la nouvelle économie keynésienne[2].
Président de la Réserve fédérale | |
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Membre du Council of Economic Advisers | |
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Benjamin Shalom Bernanke |
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Dillon High School (en) (jusqu'en ) Université Harvard (- Institut de technologie du Massachusetts |
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Directeur de thèse | |
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Il est président de la Réserve fédérale des États-Unis durant deux mandats jusqu'au , où il laisse sa place à Janet Yellen. Il reçoit le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel en 2022.
Ben Bernanke naît à Augusta, dans l'Etat de Géorgie. Il a des racines austro-hongroises et juives[3]. Il est diplômé du lycée Dillon, dans l'État de Caroline du Sud, en 1971, et se classe premier de sa promotion[4]. Il est admis à l'université Harvard et obtient sa licence en 1975.
En 1979, il obtient un doctorat en économie au MIT. Sa thèse, dirigée par Stanley Fischer[5] est intitulée « Long-term commitments, dynamic optimization, and the business cycle » (en français Les engagements de long terme, l'optimisation dynamique et le cycle économique). Il a étudié sous la férule de Peter Diamond, prix Nobel 2010[6].
Ben Bernanke est recruté à l'université Stanford dès la fin de son doctorat, en 1979. Il y enseigne la théorie monétaire jusqu'en 1985. À partir de cette date, il enseigne comme professeur à l'université de Princeton, dont il préside le département d'économie de 1996 à .
Au début de sa carrière, il a donné des cours à la London School of Economics, et a été professeur invité à l'université de New York.
Il obtient le avec Douglas Diamond et Philip Dybvig le Prix Nobel d'économie grâce à leur travail sur les banques et les crises financières[7],[8].
Il est nommé en 2002 au conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale. Il est ensuite nommé président du Conseil économique de la Maison-Blanche (Council of Economic Advisers ou CEA).
Le , George W. Bush nomme Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale américaine, poste qu'il occupe pendant huit ans, du au . À cette date, Janet Yellen lui succède à ce poste.
Le , il est nommé personnalité de l'année 2009 par le magazine américain Time[9] pour avoir, selon le mensuel, sauvé les États-Unis du désastre financier[10] et « huitième personne la plus puissante du monde » par le magazine Forbes[11] en 2010. Il a notamment aidé à ce que la récession ne dégénère pas en dépression économique en injectant des centaines de milliards de dollars et en dégrisant le marché de crédit des prêts toxiques qui avaient conduit à la crise[12]. Sa politique d'assouplissement quantitatif fait passer le bilan de la FED de 800 milliards de dollars à plus de 4 000 milliards.
Après son départ de la Fed, Ben Bernanke devient « senior fellow » à la Brookings Institution, un think-tank basé à Washington. Donnant des conférences, il prépare la rédaction de ses mémoires[13]. En 2015, il rejoint le comité d'investissement du fonds à risque Citadel Investment Group[14]. Il a également rejoint, en tant que conseiller, le fonds obligataire Pimco[15].
Au plan universitaire, il a été directeur du programme économique monétaire du bureau national de la recherche économique et éditeur de l'American Economic Review[16].
Il est connu pour ses travaux de macroéconomie. Ses principaux articles portent sur la politique monétaire, et plus précisément sur les canaux de transmissions de la politique monétaire. Dans sa publication de 1992 avec Alan Blinder, il soutient que l'extension du crédit était plus importante que la création monétaire sur la même période.
Historien de l'économie, il a publié des articles sur les crises économiques et notamment sur la crise de 1929.
Ben Bernanke a joué un rôle majeur dans le développement du concept économique de grande modération, selon lequel les cycles économiques auraient vu leur amplitude et intensité diminuer depuis les années 1990, du fait, notamment, d'un perfectionnement des politiques publiques et monétaires[17].
Il affirme que le déficit commercial des pays de la zone euro les détruit : « les déséquilibres persistants sont malsains, car ils conduisent à des déséquilibres financiers et à une croissance déséquilibrée ». Il écrit que « l'excédent commercial de l'Allemagne est un problème ». Selon lui, « le fait que l'Allemagne vend beaucoup plus qu'elle n'achète, redirige la demande vers ses voisins (ainsi que vers d'autres pays du monde), ce qui réduit la production et l'emploi en dehors de l'Allemagne »[18].
Dans ses Mémoires, il revient sur la crise financière mondiale débutant en 2007 et admet ne pas avoir réalisé assez vite la gravité de la situation tout en jugeant l'action de la Fed globalement bonne[19].
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