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L’autoroute Est-Ouest est un réseau autoroutier traversant toute l'Algérie parallèlement aux côtes méditerranéennes. L'autoroute relie la frontière tunisienne près de la ville d'El Kala à la frontière marocaine près de celle de Maghnia en passant près des grandes villes algériennes du nord tel que Annaba, Skikda, Constantine, Setif, Alger, Chlef, Oran et Tlemcen, sur une distance de 1 216 km (1 720 km en comptant les routes annexes et les bretelles).
Autoroute Est-Ouest A2 et A3 | |
Historique | |
---|---|
Ouverture | 12 août 2023 (date de l'ouverture complète) |
Caractéristiques | |
Longueur | 1 216 km |
Direction | est/ouest |
Extrémité Est | Frontière algéro-tunisienne |
Extrémité Ouest | Frontière algéro-marocaine |
Réseau | Algérienne des autoroutes |
Villes principales | El Tarf, Guelma, Annaba,Skikda,Constantine,Mila Sétif,Bordj Bou Arreridj,Bouira, Alger, Blida, Aïn Defla, Chlef, Mascara_(Algérie), Sidi Bel Abbes, Tlemcen |
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À la fin des années 1960, des études de planification mettent en évidence la nécessité d’une liaison autoroutière traversant la frange nord du pays d’est en ouest[1].
Débuté difficilement dans les années 1990 et dépendant de financements extérieurs, le projet est dynamisé et totalement payé par les deniers publics en 2005. Avec 13 milliards de dollars[2], c'est un des plus grands projets de travaux publics de l'histoire[3].
La construction est achevée à 85 % en 2013. Une partie du lot dévolue au groupement japonais Cojaal connait des difficultés et, le 12 août 2023, après 17 ans de travaux[4], le dernier tronçon est inauguré par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane[5].
Le projet d'autoroute reliant les grandes villes du nord est envisagé dès les années 1970 par le ministère du plan. Par la suite, les différents schémas directeurs routiers nationaux (1975-1995 et 1995-2015) vont l'inclure dans leurs projections.
Les études préliminaires ont été réalisées en 1983. Elles ont porté sur le choix du couloir du tracé, les prévisions du trafic, l’évolution des indicateurs économiques et les différentes incidences du projet, elles ont donné lieu, au cours de leur réalisation, à de nombreuses concertations et ont abouti au choix du couloir, approuvé en Conseil des Ministres au mois de .
Les études d’avant-projet sommaires (APS) sur environ 1 100 km entre Annaba et Tlemcen ont été engagées en 1988 et terminées en 1994[6].
Le financement du projet par les pouvoirs publics dans un contexte d'endettement est très compliqué. Durant les années 1990 et 2000, les premiers tronçons sont financés par des prêts européens, arabes et africains dans le cadre du développement.
Le , la Banque européenne d'investissement (BEI) accorde un prêt de 40 millions d'euros pour un premier tronçon de 30 km entre Blida et El Affroun[7]. Un an plus tard en 1991, la même institution prête 31 millions d'€ pour le contournement de la ville de Bouira[8]. En 1993 et 1994, c'est un total de 100 millions d'euros qui sont débloqués pour le tronçon Lakhdaria - Bouira[9]. De nouveau 140 millions d'€ en 2000[10] et 70 millions d'€ en 2002[11] sont investis pour terminer ces deux tronçons est et ouest d'un total 80 km. Leur réalisation par des entreprises algériennes ne sera achevée qu'entre 2004 et 2006.
Le , un nouveau tronçon de 30 km entre El Affroun (Blida) et Hoceinia (Ain Defla) est déclaré d'utilité publique et une enveloppe de 266 millions de dinars est dégagée pour les expropriations[12]. Ce n'est qu'en 2002 que le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) accorde un prêt de 86 millions de dollars, qui ne sera consommé qu'à 30% pour sa réalisation[13],[14].
Entre 1996 et 2002, la Banque Africaine de Développement (BAD) a accordé un prêt de 161 millions de dollars pour le tronçon de contournement de la ville de Constantine sur 29 km entre Ain Smara et El Meridj[15],[16],[17].
Avec le retour des équilibres et la bonne santé des finances publiques, le président Abdelaziz Bouteflika décide en , près d'un an après sa réélection de financer l'intégralité des tronçons restants par le trésor public, contre l'avis de son ministre des finances[18].
Le , un décret exécutif est publié pour déclarer d'utilité publique l'opération portant réalisation de l'autoroute Est-Ouest sur l'ensemble de son tracé[19].
L'appel d'offres international limité, sur la base d'un cahier des charges précis, pour le projet de l'autoroute Est-Ouest fut lancé le . Plusieurs réponses furent enregistrées (américaine, française, allemande et portugaise). C'est finalement deux consortiums qui ont été sélectionnés : le chinois CITIC-CRCC et le japonais COJAAL. Les résultats furent annoncés le et les contrats de réalisation signés le .
Les missions de contrôle et de suivi du projet sont attribuées au terme d'un autre appel d'offres aux sociétés suivantes :
Si le projet de l'autoroute est-ouest a démarré en 2006, plusieurs tronçons existaient déjà. Les nouveaux tronçons ont commencé à être livrés petit à petit depuis 2008.
Les tronçons ouest et centre, réalisés par le groupement chinois CITIC-CRCC, ont été livrés à la circulation, mais les travaux ne seront pas achevés avant 2016 sur la section est, réalisés par le groupement japonais Cojaal. Des problèmes techniques ainsi que l'incapacité de Cojaal à réaliser ce type d'infrastructures pourraient expliquer ce retard. Un scandale de corruption avait déjà éclaboussé le projet en 2010 et la qualité des travaux réalisés par CITIC-CRCC ne serait pas conforme aux normes internationales et des travaux de réfection ont déjà été nécessaires[20].
Au , les 1 216 km prévus ont été livrés.
438 km
558 km
24 km
84 km
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