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inventeur français et pionnier de l'énergie solaire (1825-1912) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Augustin-Bernard Mouchot, né le à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or), et mort le à Paris, est un inventeur et enseignant français (professeur de mathématiques et de physique dans le secondaire), connu, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, pour ses travaux sur l'énergie solaire dont il a inventé les premiers outils de conversion[1].
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Né le [2],[3], Augustin Mouchot est le dernier des six enfants d'un serrurier installé à Semur-en-Auxois[4]. Il fréquente l’école communale de Semur, puis le collège et la faculté de Dijon et obtient son diplôme de bachelier ès lettres en 1845[4]. D'abord instituteur, il enseigne dans des écoles primaires du Morvan, puis à Dijon, avant d'être diplômé en mathématiques en 1852 et licencié ès sciences physiques en 1853 à l'université de Dijon[4]. Il devient professeur et enseigne les mathématiques dans des établissements secondaires à Alençon (1853-1862)[4], Rennes (1862-1864)[5], puis au lycée impérial de Tours[6],[5] (1864-1876[7]).
Il commence à s'intéresser à l'énergie solaire en 1860, en construisant un cuiseur solaire[7],[8]. L'année suivante, il dépose son premier brevet[9],[10],[11]. Il prolonge ainsi, entre autres, les travaux d'Horace-Bénédict de Saussure[12] et surtout ceux de Claude Pouillet et de Macedonio Melloni[13]. Son idée directrice est de trouver une source d'énergie alternative au charbon dont il prévoit l'épuisement des mines[14], [15],[16].
En 1866, il invente le premier moteur solaire avec un réflecteur parabolique et une chaudière cylindrique en verre alimentant une petite machine à vapeur[8]. Cette machine est présentée à Napoléon III, puis exposée, jusqu'au siège de Paris en 1870, au cours duquel elle disparaît[17].
En 1872[18], une subvention du conseil général de Tours lui permet de travailler à plein temps pour construire un four solaire d'une surface de 4 m2[19] qu'il présente à l'Académie des sciences en [20],[21],[22],[23],[24]. En 1877[25], une subvention du conseil général d'Alger[26] lui permet de construire sur le même principe un « grand appareil de 20 m2 » qui reçoit une médaille d'or à l'exposition universelle de 1878 à Paris[27],[28],[29],[30]. Il reçoit ainsi la Légion d'honneur et la possibilité de continuer ses travaux en Algérie[10],[31]. Ayant créé une entreprise, la Société solaire, pour exploiter ses inventions, il dépose avec son nouvel associé, Abel Pifre, un nouveau brevet en 1878[32].
En , lors de la fête de l'Union française de la jeunesse, Abel Pifre, qui lui a racheté ses brevets entre-temps[33], utilise un récepteur solaire d'Augustin Mouchot pour actionner une machine à vapeur lui permettant d'imprimer un journal sur une presse Marinoni[34],[35], le Soleil Journal[36],[37],[38],[39]. La France a alors une production de charbon insuffisante pour les besoins de l'industrie, ce qui justifie la démarche de Mouchot. Le traité de commerce franco-Britannique de 1860, ainsi que l'amélioration du réseau ferré facilite l'approvisionnement en charbon et accélère le développement industriel. Cela conduit le gouvernement français à estimer, après études[40], que l'énergie solaire n'est finalement pas rentable et à cesser de financer les recherches de Mouchot.
Mouchot retourne dans l'enseignement et publie un livre de mathématique en 1892[41]. Il reçoit le prix Francœur de l'Institut de France en 1891 et en 1892[42].
Augustin Mouchot meurt en 1912 à Paris dans la misère[43],[44],[45] ; il est inhumé au cimetière de Bagneux[46].
Pour Frank T. Kryza dans The Power of Light :
« […] La solution que Mouchot tenta ensuite combina deux développements solaires qui au cours des siècles précédents avaient évolué indépendamment : le piège à chaleur en verre […] et le miroir brûlant. […] La grande perspicacité de Mouchot a été de lier ces deux approches. Avec le faisceau concentré de lumière solaire, un piège à chaleur en verre pourrait être maintenu à une taille gérable tout en produisant suffisamment de chaleur pour faire bouillir de l'eau en grande quantité. […] Le nouveau dispositif a conduit à plusieurs inventions réussies, dont un four solaire, un alambic solaire et une pompe solaire ainsi que le moteur solaire géant qui a tant fasciné Louis-Napoléon et a généré le soutien financier dont Mouchot avait besoin. […] (p. 155-156)
[…] 1866 […] Mouchot avait inventé la première machine à vapeur fonctionnant à l'énergie du soleil, convertissant l'énergie solaire en travail mécanique utile. […][50] »
Selon le mathématicien Étienne Ghys en 2018, Augustin Mouchot « a résolu d'intéressantes questions de géométrie[41]. »
Pour le chimiste Daniel Lincot en 2019, il est « un des premiers savants à avoir pris toute la mesure du potentiel immense de l'énergie solaire pour répondre aux besoins de l'humanité[51]. »
D'après l'universitaire Frédéric Caille en 2020, Mouchot est non seulement un « précurseur de premier plan des utilisations thermiques et thermodynamiques du rayonnement solaire », mais il a également envisagé certaines formes de conversion de l’énergie solaire utilisées actuellement[52].
Marianne Mouchot, arrière-arrière-petite fille du frère d'Augustin Mouchot, et linguiste travaillant pour Larousse, essaye depuis des années de faire entrer son aïeul dans le dictionnaire, en vain, « faute de documentation ». Elle espère que le livre de Miguel Bonnefoy aidera en cela[55]
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