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exégète et érudit lorrain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Augustin Calmet, connu sous le nom de Dom Calmet, né le à Ménil-la-Horgne et mort le à Senones, est un exégète et érudit lorrain, bénédictin de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe.
Abbé Abbaye Saint-Pierre de Senones | |
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Augustin Fangé (d) | |
Abbé Abbaye Saint-Léopold de Nancy | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), bibliste, exégète, théologien, historien |
Ordre religieux |
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Augustin Calmet naquit le à Ménil-la-Horgne, près de Commercy en Lorraine, au sein d'une famille modeste sous le nom d'Antoine Calmet. Son père était maréchal-ferrant. Comme il est porté vers les études, ses parents le font entrer au prieuré bénédictin de Breuil. Il entre à 15 ans à l'université de Pont-à-Mousson et suit les cours de rhétorique du père jésuite Ignace L'Aubrussel (qui deviendra le confesseur de la reine d'Espagne)[1]. À la fin de ces études, il entra chez les bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe. Son noviciat se fit à l’abbaye Saint-Mansuy de Toul où il prononça ses vœux le . Il fut envoyé ensuite suivre les cours de philosophie à l’abbaye Saint-Èvre de Toul et ceux de théologie à l’abbaye de Munster.
Il est ordonné prêtre le à Arlesheim, près de Bâle, et dit sa première messe à l'abbaye de Munster le .
Il fut chargé d'expliquer les Saintes Écritures dans l’abbaye de Moyenmoutier et à Munster (1704), fut nommé prieur à Lay-Saint-Christophe (1714-1715)[2] puis devint abbé de Saint-Léopold de Nancy (1718). Il parcourut les divers monastères de son ordre, dévorant les bibliothèques et rédigeant de nombreuses compilations historiques. En 1728, Dom Calmet fut appelé comme abbé de Senones, la capitale de la principauté de Salm. C'est dans la grande abbaye vosgienne qu'il travailla et vécut la dernière partie de son existence, entretenant une correspondance avec de nombreux savants. Il y mourut le .
En 1746, il écrit le Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires, dans lequel il conclut résolument au caractère fictif de ces créatures, issues des légendes d'Europe de l'Est[3]. Voltaire, qui caricature ou n'a pas bien lu, se moque de Calmet et écrit sarcastiquement, à l'entrée « vampire » de son Dictionnaire philosophique:
« Quoi ! C'est dans notre XVIIIe siècle qu'il y a eu des vampires ! C'est après le règne des Locke, des Shaftesbury, des Trenchard, des Collins ; c'est sous le règne des d'Alembert, des Diderot, des Saint-Lambert, des Duclos qu'on a cru aux vampires, et que le RPD Augustin Calmet, prêtre, bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes et de Saint-Hydulphe, abbé de Senones, abbaye de cent mille livres de rente, voisine de deux autres abbayes du même revenu, a imprimé et réimprimé l'Histoire des Vampires, avec l'approbation de la Sorbonne, signée Marcilli ! »
Voltaire consulte néanmoins les ouvrages de Calmet, s'appuie de façon fréquente sur sa prodigieuse érudition pour l'élaboration de ses propres écrits, en particulier le Dictionnaire philosophique.
Les commentaires de la Bible écrits par Augustin Calmet insistent sur la continuité entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance : tout en restant fidèle à la théologie de la substitution et à la place centrale qu'y occupe Jésus-Christ, il défend l'idée que l'étude du christianisme est indissociable de celle du judaïsme[4]. Il écrit notamment : « La vraie religion est passée des Hébreux aux chrétiens, sans interruption et sans milieu : et on n’aura jamais une notion bien distincte du christianisme, que l’on n’y joigne la connaissance de l’histoire et de la religion des Juifs. L’ancienne et la nouvelle Alliance, à le bien prendre, n’en font qu’une, dont Jésus-Christ est le milieu, le lieu, et le centre[4]. » Il est également l'auteur d'une dissertation « Sur l’excellence de l’histoire des Hébreux, par-dessus celles des autres nations », plusieurs fois réimprimée[4].
Calmet meurt le 25 octobre 1757 à Senones.
Des places portent son nom à Commercy et à Senones, ainsi qu’une rue Dom-Calmet au centre-ville de Nancy depuis 1867[5]. Une rue de Metz dans le quartier du Sablon porte son nom depuis 1934. Une rue d'Épinal porte son nom, depuis le 6 janvier 1953, dans le quartier de la Belle-Étoile[6].
On trouve aussi une rue Dom-Calmet dédiée à Augustin Calmet dans la commune de Lupcourt (54) au sud de Nancy.
Son monument funéraire est érigé dans l’abbaye Saint-Pierre de Senones et comporte la liste de ses œuvres majeures[7].
L'œuvre de Dom Augustin Calmet est éclectique et prolifique. Ses principaux ouvrages sont :
Le Dictionnaire Bouillet indique au XIXe siècle qu'on ne peut refuser, à Calmet une « érudition immense ; mais son style est lourd, diffus, incorrect, et l'auteur manque souvent de critique et de méthode ». Cet avis est discutable.
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