Loading AI tools
militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Aubert Frère est un général français, né le à Grévillers (Pas-de-Calais) et mort le au camp de concentration du Struthof[1].
Aubert Achille Jules Frère | ||
Le général, en 1935 à Nancy. | ||
Naissance | Grévillers |
|
---|---|---|
Décès | (à 62 ans) Camp de concentration du Struthof |
|
Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Grade | Général d'armée | |
Commandement | 1er régiment d'infanterie École spéciale militaire de Saint-Cyr 11e division d'infanterie 14e division d'infanterie 8e corps d'armée 7e armée Organisation de résistance de l'Armée |
|
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
|
Faits d'armes | Bataille de Charleroi | |
Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur | |
Hommages | La promotion ESM no 135 « général Frère » (1948-1950) de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr. | |
modifier |
Il dirige l'Organisation de résistance de l'Armée (ORA) en 1942[2].
Aubert Achille Jules Frère est le sixième des onze enfants d'une famille d'agriculteurs. Il reçoit une éducation chrétienne, élève du collège Saint-Jean-Baptiste de Bapaume de 1891 à 1896 et fait ses études secondaires au collège Saint-Bertin de Saint-Omer. Jeune bachelier, il réussit à 19 ans le concours d'entrée de l'École militaire de Saint-Cyr de la promotion du Tchad (1900-1902). En 1908, il est lieutenant au 2e régiment de tirailleurs algériens au poste de Bou-Anan au Maroc[1].
Après une campagne au Maroc (1902-1912), il quitte l'Afrique du nord en août 1912 et rejoint le 8e bataillon de chasseurs à Amiens, puis le 1er régiment d'infanterie à Cambrai.
Il épouse sa cousine germaine Pauline Legrand, le .
En août 1914, il prend part à la bataille de Charleroi avec le 1er régiment d'infanterie puis à la guerre des tranchées à Verdun, en Champagne, et sur la Somme[2]. En 1916, il est chef de bataillon au 1er régiment d'infanterie. En 1918, il est à la tête du 6e bataillon de chasseurs alpins[1]. Pendant ce conflit, il est blessé gravement à trois reprises et cité huit fois. Il devient commandeur de la Légion d'honneur le . Lieutenant-colonel en juin 1918, il est nommé au commandement du 1er régiment d'infanterie à Cambrai.
Il prend, en 1925, la direction de l'École d'application des chars, au grade de colonel[2]. Commandant l'École militaire de Saint-Cyr de 1931 à 1935[2], il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le étant alors général de division[1].
De 1935 à 1937, il commande la 11e division d'infanterie à Nancy[2]. En avril 1939, il est nommé gouverneur militaire de Strasbourg[3].
Lors de l'invasion allemande, à la suite de la percée de Sedan il est propulsé le 17 mai 1940 à la tête de la 7e armée reconstituée entre la Somme et l'Oise, et se trouve à ce titre le supérieur de Charles de Gaulle en mai-juin 1940. Il conduit le repli de la 7e armée au sein du groupe d’armées no 3 jusqu’au 25 juin[2].
Après l'armistice du 22 juin 1940, il reste dans l'Armée de Vichy et est nommé gouverneur militaire de Lyon et commandant de la 14e division militaire. Il préside le tribunal militaire de Clermont-Ferrand qui condamne de Gaulle à mort par contumace[2].
Il prend la direction de l'Organisation de résistance de l'Armée (ORA) en décembre 1942[2], après l'invasion de la zone Sud, dont il prend le commandement[4].
Le , il est arrêté par la Gestapo à Royat avec son épouse[3] et incarcéré à Clermont-Ferrand[5]. En août, il est transféré à Fresnes et comparait devant le tribunal le 1er décembre.
Le , embarqué dans un train pour l'Allemagne qui est censé partir vers un château du Tyrol, mais qui, en réalité, s'arrête au camp du Struthof (Alsace). Il y meurt d'épuisement[6], le , assassiné lentement et cruellement[7].
Son épouse, jusque-là incarcérée au fort de Romainville, est déportée à Ravensbrück le . « Elle en reviendra »[8].
Le quartier Général-Frère à Lyon porte son nom ainsi qu'une avenue de la ville.
Depuis 1950, une rue de Strasbourg porte également son nom[10]. La ville de Vandœuvre-lès-Nancy a donné son nom à une de ses voies. De 1964 à 1999, le Quartier Frère à Haguenau a accueilli le Centre mobilisateur N° 172 (1964-1992) puis une emprise du 54erégiment de transmissions (1992-1999). Il a été rasé en 2000 pour donner naissance à un lotissement.
La 135e promotion de Saint-Cyr (1948-1950) porte son nom.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.