Archidiocèse de Strasbourg
archidiocèse catholique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'archidiocèse de Strasbourg (en latin : archidioecesis Argentoratensis o Argentinensis) est une église particulière de l'Église catholique en France. Son siège est la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Érigé au IVe siècle, le diocèse de Strasbourg est un diocèse historique de l'Alsace. À la veille de la Révolution française, il couvrait la Basse-Alsace et l'Ortenau. Depuis 1801, il couvre les deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Il est d'abord suffragant de l'archidiocèse de Mayence, puis de celui de Besançon. Depuis 1874, il est exempt, et relève immédiatement du Saint-Siège. Élevé au rang d'archidiocèse en 1988, il n'est pas métropolitain.
Archidiocèse de Strasbourg (la) Archidioecesis Argentoratensis o Argentinensis | ||
Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. | ||
Informations générales | ||
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Pays | France | |
Archevêque | Pascal Delannoy | |
Langue(s) liturgique(s) | français | |
Superficie | 8 280 km2 | |
Création du diocèse | IVe siècle | |
Élévation au rang d'archidiocèse | 1988 | |
Patron | Saint Arbogast | |
Diocèses suffragants | aucun | |
Adresse | Archevêché 16, rue Brûlée 67081 Strasbourg Cedex |
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Site web | Site officiel | |
Localisation du diocèse | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
modifier |
982–1803
Statut | Principauté |
---|---|
Capitale | Strasbourg |
Langue(s) | Allemand, français[1] |
Religion | Catholicisme |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Depuis le 28 février 2024, Pascal Delannoy est archevêque de Strasbourg. Il est assisté d'un évêque auxiliaire, Christian Kratz depuis 2001.
L'évêché de Strasbourg était l'une des principautés du Saint-Empire romain germanique. Au XVIIe siècle, une partie de son territoire se trouva annexé à la France à la suite de la guerre de Trente Ans, cependant d'autres territoires restaient dans l'Empire. Cette distinction permettra à l'évêque, lors de la révolution française, de conserver son titre pour ses domaines germaniques.
Au début du XVIIe siècle, un conflit dit guerre des évêques (1592-1608), opposait catholiques et protestants pour le contrôle de l'évêché. Après la mort du prince-évêque Jean de Manderscheidt, les chanoines protestants élurent pour « administrateur » le petit-fils du prince-électeur de Brandebourg, Jean Georges de Brandebourg. Dans le même temps les catholiques désignaient en 1604 l'évêque de Metz Charles de Lorraine, comme évêque. Il doit conquérir son nouveau diocèse. Le conflit est tranché une première fois par la diète en 1593 puis à nouveau une seconde fois par le traité de Haguenau, le , au profit du Lorrain.
L'évolution du diocèse de Strasbourg depuis a été encore de nouvelles fois largement marquée par l'histoire de l'Alsace, ainsi depuis 1648, on a observé :
Par la constitution civile du clergé du , l'Assemblée nationale constituante maintient le siège épiscopal de Strasbourg pour le diocèse du département du Bas-Rhin et crée celui de Colmar pour le diocèse du département du Haut-Rhin. Bien que sanctionnée par Louis XVI le suivant, la constitution civile du clergé n'est pas reconnue par le Saint-Siège.
Le , François-Antoine Brendel est élu évêque constitutionnel du Bas-Rhin. Arbogast Martin, élu évêque constitutionnel du Haut-Rhin, est sacré à Paris, par Jean-Baptiste Gobel, le , et installé à Colmar le 17 du mois.
Le , le concile national décrète la création, pour le Mont-Terrible, d'un diocèse départemental ayant son siège à Porrentruy et relevant de l'arrondissement métropolitain de l'Est. Mais le décret n'est pas suivi d'effet. La loi du 28 pluviôse an VIII () supprime le département du Mont-Terrible et incorpore son territoire à celui du Haut-Rhin. Le , le concile métropolitain de Besançon décrète que le diocèse du Haut-Rhin suivra provisoirement celle de ce département.
À la suite du concordat de 1801, par la bulle Qui Christi Domini du , le pape Pie VII maintient le diocèse de Strasbourg. Mais, d'une part, il en modifie le territoire : le diocèse couvre désormais les deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. D'autre part, Pie VII le rend suffragant de l'archidiocèse de Besançon.
Par le recès d'Empire du , les possessions de l'évêque de Strasbourg situées sur la rive droite du Rhin sont sécularisées et cédées au nouvel Électorat de Bade.
Un décret du 5 nivôse an XIII () permet la création de 515 succursales : 232 dans le département du Bas-Rhin et 283 dans celui du Haut-Rhin[2]. Un décret du porte leur nombre à 644 en permettant la création de 129 succursales supplémentaires : 58 dans le Bas-Rhin et 71 dans le Haut-Rhin[3].
Le [4], la ville de Kehl (aujourd'hui, Kehl am Rhein) et ses dépendances sont annexées par la France et incorporées au département du Bas-Rhin. Le suivant[5], elles sont incorporées au diocèse de Strasbourg.
Des communes sont cédées à la Bavière[6].
À la suite de la Guerre franco-allemande de 1870-1871, en vertu du traité de Francfort, la France cède à l'Empire allemand le département du Bas-Rhin, celui du Haut-Rhin, à l'exception de l'actuel Territoire de Belfort, ainsi que deux cantons du département des Vosges : le canton de Saales et celui de Schirmeck, à l'exception de la commune de Raon-sur-Plaine.
Par le décret Rem in ecclesiastica du [7], la Sacrée Congrégation consistoriale rend le diocèse sujet immédiat du Saint-Siège. Puis, par le décret Propter modernas du suivant[8], elle en modifie le territoire afin que celui-ci corresponde aux deux districts de Basse-Alsace et de Haute-Alsace.
À la suite de la Première Guerre mondiale, par le traité de Versailles du , l'Alsace redevient française.
On peut cependant définir trois grandes périodes concernant le Diocèse d'Alsace :
Par la constitution apostolique Antiquissima ipsa du [9], le pape Jean-Paul II élève le diocèse au rang d'archidiocèse.
À partir du , le diocèse lance la web radio RCF Alsace. L'Alsace rejoint par la même occasion le réseau RCF qui regroupe environ 60 diocèses en France[10].
En 2001, le prêtre Jean-Luc Heckner est condamné à 16 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur sept jeunes garçons, âgés de 11 à 14 ans, de 1992 à 1998[11].
La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, dédiée à Marie, est l'église cathédrale de l'archidiocèse.
Celui-ci compte quatre basiliques mineures :
L'évêque de Strasbourg, comme celui de Metz, est nommé par le gouvernement de la République française, et il reçoit les provisions canoniques de la part du Saint Siège.
Évêques de Strasbourg depuis 1919 | |
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Pascal Delannoy | depuis 2024 |
Luc Ravel | 2017 - 2023 |
Jean-Pierre Grallet | 2007 - 2017 |
Joseph Doré | 1997 - 2007 |
Charles-Amarin Brand | 1984 - 1997 |
Léon-Arthur Elchinger | 1967 - 1984 |
Jean-Julien Weber | 1945 - 1966 |
Charles Ruch | 1919 - 1945 |
On distingue 14 zones pastorales dépendant de Strasbourg :
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