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Andreas Mahl, né le 4 mars 1945 à Aalen, non loin de Stuttgart, est un photographe allemand, surtout connu pour ses photos Polaroids et ses nus masculins.
Andreas Mahl fait, de 1964 à 1965, des études à l’École des Arts Libres de Stuttgart puis entre en apprentissage dans un studio de photographie de mode et de publicité. De 1968 à 1970, il étudie la photographie à l’université Folkwang, à Essen, où il a comme professeur Otto Steinert[gm 1]. En 1969, il choisit, dans le cadre de ses études, de venir à Paris pour réaliser un reportage sur le cimetière du Père-Lachaise. En 1970, il part à Londres où il rencontre Florette et Jacques Henri Lartigue qu’il photographie et avec qui il gardera une longue et profonde amitié.
En 1972, il s’installe à Paris et réalise une série sur « La destruction des Halles ». Il commence à travailler comme photographe free-lance puis entre à l’agence Sipa Press, pour y faire des reportages de mode et de spectacles. Parallèlement, il poursuit ses travaux personnels qu'il expose, pour la première fois à Paris, à la Galerie 2C-2A.
Andreas Mahl tire lui-même toutes ses images et, en 1976, avec une peinture utilisée pour la retouche des diapositives ("Pélikan"), il commence à colorier et peindre certaines de ses images, ce qui donne la série sur les cimetières parisiens qui sera exposée de nombreuses fois, de 1977 à 1982, à Paris, Rome, New York et Stuttgart sous divers titres : Les couleurs du souvenir[1], The path of glory, Les couleurs du silence … Michel Nuridsany, critique d'art, qui rend compte de l’exposition, le surnomme « l'Ange du Bizarre ». Certaines images sont alors acquises par la Bibliothèque nationale de France. D’autres, plus tard, rejoindront le Centre Georges-Pompidou[2] et la Maison européenne de la photographie (MEP).
En 1977, il prend ses premières photographies instantanées avec un Polaroid SX70. Dès l’année suivante, il commence à modifier ses Polaroids, en retardant le développement, réchauffant l’émulsion, gravant, décollant puis transférant l’image…
De 1970 à 1985, il réalise de nombreux portraits (Andy Warhol, François Truffaut, Jean-Claude Brialy, Carole Bouquet, Delphine Seyrig, Sami Frey, Melina Mercouri…).
Parallèlement, il manipule aussi ses images noir et blanc, en intercalant des trames ou du plastique au tirage, puis, plus tard, en les découpant et les tressant … : ainsi naîtront les séries Photogrammes et Tressages.
En 1980, à la demande d’Alfredo Arias, il réalise ses premières affiches de théâtre et, en 1981, il rencontre Delphine Seyrig et Sami Frey pour qui il réalise l’affiche de La Bête dans la jungle, qui donnera naissance à une série de portraits Polaroids « retravaillés »[3]. Il réalise ensuite l'affiche de La Contrebasse[4] pour Jacques Villeret.
En 1982, pour l'exposition à la galerie Marion Valentine, Luc Choquer réalise un film sur l’ensemble de son travail. En 1984, il enseigne la photographie pour l’université Sarah Lawrence à Paris. En 1985, il participe à la plus grande exposition de photographie de nus jamais réalisée, Das Aktfoto, au Stadtmuseum, à Munich. Cette exposition circule ensuite à Francfort, Zurich puis Vienne et donne lieu à un prestigieux catalogue[5].
Depuis 1965, il voyage régulièrement dans les îles grecques qui sont la source des séries de Polaroids « retravaillés » Symi (1979-1989)[3] et Statues et bas-reliefs (1984-1993), d'une série de photographies en couleur Murs (1980-1984) et d’un film Wet dreams, court métrage sur les reflets dans l’eau (2005)[6].
En 1989, Andreas Mahl commence à travailler avec l'unique exemplaire en Europe de la grande chambre Polaroid 50 × 60 avec laquelle il réalise des natures mortes, des nus, une série sur les jumeaux[7], une autre série sur des poupées de collection (1990) [gm 2], puis des portraits de stars à l’occasion du Festival de Cannes (1991).
En 1992, il est interviewé par Michel Nuridsany pour un film réalisé par Bruno Trompier à la demande de Paris Audiovisuel, dans la série « La vidéothèque des photographes »[6]. En 1993, Jean-Luc Monterosso organise une rétrospective de ses vingt années à Paris, à l’Espace photographique de la Ville de Paris, qui donne lieu à la parution d’une monographie[gm 3].
De 1993 à 1995, il est chargé des éclairages sur les films consacrés aux photographes par Paris Audiovisuel. De 1995 à 2012, il enseigne la composition et l'expression de l'image à l’École Iris, à Paris.
À partir de 2005, il se confronte aux nouvelles technologies et compose par ordinateur des images abstraites et picturales, comme pour les séries Vertigo (2007) et Blanc d’Espagne (2009)[3]. En 2007, il bénéficie d’une grande exposition rétrospective au musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq, à L'Isle-Adam (Val-d'Oise).
Depuis la fin des années 1970, chaque année, il crée sa propre carte de vœux sous forme d’autoportrait. Cette série, Avec mes meilleurs vœux, très originale, est exposée à la Maison européenne de la photographie en 2011-2012[8].
Depuis 2019, il bâtit de grandes mosaïques avec ses photographies, sur des thèmes variés.
Son travail a été montré dans de nombreux salons et expositions personnelles ou collectives en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Grande-Bretagne, en Irlande, en Grèce, en Israël, aux USA et en Chine.
Liste non exhaustive[9]
Liste non exhaustive[9]
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