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abbaye située dans la Creuse, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'abbaye de Notre Dame de Bonlieu est une ancienne abbaye cistercienne située à Peyrat-la-Nonière, dans la Creuse.
Nom local | Le Couvent |
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Diocèse | Diocèse de Limoges |
Patronage | Notre-Dame |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | CCCLXXVI (376)[1] |
Fondation | 1119 |
Début construction | 1119 |
Fin construction | 1232 |
Cistercien depuis | 1162 |
Dissolution | 1791 |
Abbaye-mère | Abbaye de Dalon |
Lignée de | Abbaye de Pontigny |
Abbayes-filles | Aucune |
Congrégation |
Érémitisme (1119-1162) Ordre cistercien (1162-1791) |
Protection | Inscrite MH (1963)[2] |
Coordonnées | 46° 05′ 15″ N, 2° 18′ 20″ E[3] |
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Pays | France |
Province | Comté de la Marche |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Creuse |
Commune | Peyrat-la-Nonière |
Le 4 des calendes de , Amelius de Chambon, en présence d'Eustorge, évêque de Limoges, donne le manse de Mazerolles à Géraud de Salles (ou de Salis), pour y créer avec ses compagnons, des moines venus comme lui de l'abbaye de Dalon en Périgord, un ermitage. C'est avec cette première notice que commence le cartulaire de Bonlieu. En 1121 à la mort de Géraud, l'ermitage devint abbaye dans la filiation de Dalon et son premier abbé fut Pierre de Saint Julien probablement neveu d'Amélius. Son premier sanctuaire fut consacré le par Guy du Cluseau, aussi évêque de Limoges, qui lui donna le nom de « Bonus Locus », Bonlieu, à cause de la vie bonne des premiers religieux.
De nombreux dons, notamment de terres, furent faits à l’abbaye par les seigneurs locaux. Ainsi, elle a compté jusqu'à 17 granges (domaines agricoles), dont La Porte, située près de l'Abbaye, est encore aujourd'hui l'un des exemples[2].
Source : cartulaire de Bonlieu à la Bibliothèque nationale
Notre Dame de Bonlieu fut rattachée en même temps que sa mère, Dalon, à l'ordre de Cîteaux en 1162, dans la filiation de l'abbaye de Pontigny. Bonlieu fut la plus belle et la plus vaste abbaye de la Creuse.
L’abbaye fut pillée par les Anglais durant la guerre de Cent Ans et par les Huguenots durant les guerres de Religion, avant d'être vendue durant la Révolution, (il y restait alors trois moines), comme bien national en 1792 aux frères Jean-Pierre et Jean-François Picon, teinturiers du roi à Aubusson. Leurs descendants l'habitent toujours.
La construction de l'abbaye est marquée par trois grandes périodes :
Les constructions sont disposées en quadrilatère dont l'un des côtés était occupé par l'église abbatiale. Le plan original était constitué d'une nef sans collatéraux terminée par une abside pentagonale, avec coupole sur pendentifs à la croisée du transept. Des peintures murales l'ornaient, dont il reste deux croix de consécration peintes de chaque côté de la fenêtre axiale du chevet. L'abside était voûtée en cul-de-four. Un pavement de carreaux peints du XIIIe siècle a été trouvé dans l'église au XIXe siècle. Dans l'axe de ces vestiges se trouve une tour rectangulaire, achevée en 1421 dans un but défensif. Une tourelle d'escalier carrée renfermant l'escalier à vis occupe le milieu de la façade. Un corps de logis rectangulaire s'élève au nord de la tour, présentant une tourelle circulaire accolée à sa façade ouest. Deux corps de logis allongés du XVIIIe siècle, disposés perpendiculairement, occupent les côtés Est et Nord du quadrilatère. À quelque distance, les religieux ont construit un pont à la fin du Moyen Âge, ouvrage présentant deux arches en tracé brisé et des avant-becs triangulaires[2].
L'abbaye a conservé l'ensemble de ses bâtiments à l'exception de l'église abbatiale détruite au XIXe siècle, dont subsistent deux travées de la nef sous la tour construite au XVe siècle (entrée actuelle de l'abbaye), les ruines du chevet, et le transept nord, transformé en chapelle en 1877. À signaler, conservés au musée de Guéret, un vitrail de type « grisaille », qui serait le plus ancien de France de ce type et plusieurs carreaux de céramique décorés[2].
Les façades et le toitures de l'ensemble des bâtiments de l'abbaye ont été inscrites par arrêté du 12 décembre 1963[2].
Source : Gallia Christiana
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