510−477 av. J.-C.: règne d’Itoku, quatrième empereur légendaire du Japon[1].
510 av. J.-C.: Athènes sollicite l’alliance perse, mais les envoyés qui avaient accepté de donner «la terre et l’eau» au satrape Artapherne sont désavoués à leur retour[2].
Proclamation de la république par Junius Brutus, Publicola et Collatin: Tarquin le Superbe assiège Ardée, la capitale des Rutules, à 30 km de Rome. À Rome, Lucrèce, la femme de Lucius Tarquinius Collatinus, déshonorée par Sextus, fils de Tarquin le Superbe se suicide. Brutus porte à Rome le corps de Lucrèce et appelle à la vengeance le Sénat et le peuple. Un sénatus-consulte frappe Tarquin de déchéance et prononce contre lui et les siens une sentence d’exil. Brutus soulève l’armée et Tarquin doit s’enfuir en Étrurie[5]. Le patriarcat (gens), débarrassé du souverain étrusque, s’empare progressivement du pouvoir[4]. Jusqu’en 450 av. J.-C., le populus se différencie progressivement entre une minorité de gentes privilégiés et le reste de la population qu’elle opprime. Pour permettre aux plébéiens aisés de participer aux affaires aux côtés du patriarcat, une assemblée, fondée sur le principe de la fortune, les comices centuriates, est créée. Elle reçoit des attributions électorales (élection des consuls au Champ de Mars), législatives (elle vote les lois, ratifiées par le Sénat, et décide souverainement de la paix et de la guerre) et judiciaire (loi Valeria sur la provocation: les comices reçoivent l’appel des condamnés à mort et prononcent en dernier ressort).
Selon Polybe, Rome reconnaît par traité la domination maritime de Carthage[5].
Réformes de Clisthène à Athènes: isonomie, restauration des lois de Solon (démocratie). Institution de dix tribus au lieu de quatre. La Boulê devient un conseil démocratique de cinq cents membres, composé de 50 conseillers par tribu, tirés au sort parmi les candidats des dèmes (mandats d’un an et deux mandats maximum par citoyen). L’autorité suprême est dans les mains de l’Ecclésia. L’ostracisme (bannissement de 10 ans) permet de lutter contre la tyrannie. Le Conseil de l’Aréopage garde son caractère aristocratique, puisqu’il est constitué des anciens archontes désignés par élection jusqu’en 487 av. J.-C. et que ses membres sont nommés à vie.
La création de nouvelles tribus permet l’intégration de nouveaux citoyens, métèques ou affranchis. La réforme réussit à plus long terme à unifier l’Attique (2500 km²). En effet, chaque tribu est composée de trois trittyes issues des trois parties de l’Attique: la ville (astu), la côte (paralie) et l’intérieur (mésogée).
Une centaine de dèmes, qui désignaient déjà les communautés villageoises, sont institutionnalisés. Ils constituent la cellule de base de la cité, avec une assemblée et des magistrats (le démotique permet de désigner le citoyen, à la place du patronyme).
À l’issue du processus de réforme, la ville d’Athènes compte 30 000 citoyens sur une population totale d’environ 100 000 habitants[7]. Le statut du métèque apparaît pendant la première partie du Vesiècleav. J.-C. et Athènes deviens la première cité où l’étranger n’est plus un paria sans droits juridiques[8].
508-507 av. J.-C.:
Clisthène, fils de Mégaclès de la famille des Alcméonides, et petit-fils de Clisthène, tyran de Sicyone, est élu archonte. Peu après le roi de Sparte, Cléomène Ier, s’empare d’Athènes avec l'aide d’Isagoras et du parti oligarchique et vraisemblablement avec l’appui des anciens partisans des Pisistratides. Isagoras fait exiler Clisthène et 700 familles qui lui étaient liées et tente d’imposer l’oligarchie restreinte des 300. Un peu plus tard (fin de l'année 508 ou début 507 av. J.-C.) un soulèvement populaire chasse les Spartiates, met à mort Isagoras et ses partisans, et ramène Clisthène au pouvoir. Il entreprend alors les réformes qui entraînent la création de la démocratie à Athènes[9].
à Rome, les deux fils de Brutus, adolescents, entrent dans le complot ourdi par les Tarquins pour renverser le gouvernement républicain. Leur père les fait arrêter, condamner à mort et assiste à leur supplice[4].
Sparte tente de nouer une coalition contre Athènes avec les Béotiens et les Chalcidiens. Ces coalisés sont battus par Athènes qui installe plusieurs milliers de colons en Eubée, sans doute près de 4 000[11]. «Divorce d’Éleusis» entre les rois de SparteCléomène Ier et Démarate à l’occasion de l’expédition contre Athènes[12].
en Chine, le royaume de Wu, qui occupe le sud de la province actuelle du Jiangsu, parvient à s’emparer de la capitale du pays de Chu[13].
505 av. J.-C.: premier congrès de la ligue du Péloponnèse. Le roi de Sparte, Cléomène Ier, se réconcilie avec l’ancien tyran d’Athènes, Hippias, qu’il avait pourtant contribué à renverser (510 av. J.-C.). Cette politique se heurte à l’hostilité des alliés de Sparte, Corinthe notamment, qui refusent de cautionner ce retournement d’alliance, ainsi qu’à Démarate, le deuxième roi de Sparte et collègue de Cléomène[14].
505-498 av. J.-C.: règne de Cléandros, tyran de Géla[15].
504/503 av. J.-C.: Publius Postumius Tubertus et Marcus Valerius Volusus, consuls à Rome; succès de la guerre contre les Sabins; installation à Rome du chef sabin Attius Clausus avec ses cinq mille clients. Des terres leur sont accordées, et Attius (Appius Claudius Sabinus Regillensis) est inscrit parmi les patriciens[4]. L’installation d’Attius Clausus pourrait être une conquête de Rome par les Sabins, plus tard déguisée par les historiens romains. Dans tous les cas, Rome connaît un arrêt sensible dans son développement de cité. L’économie urbaine se contracte (déclin du commerce et de l’artisanat) face à une société rurale composée principalement d’éleveurs. Rome perd sa position privilégiée dans le Latium au profit de Tusculum et peut-être voit son territoire réduit.
Edmond Lévy, Sparte. Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine: Histoire politique et sociale jusqu'à la conquête romaine, Le Seuil, 371p. (ISBN978-2-02-123661-3, présentation en ligne)
(en) Fred Eugene Ray, Land Battles in 5th Century B.C. Greece: A History and Analysis of 173 Engagements, McFarland, , 315p. (ISBN978-0-7864-3534-0, présentation en ligne)
François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)