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régiment d'infanterie de l'armée française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 13e régiment d'infanterie (13e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Bourbonnais, un régiment français d'Ancien Régime.
13e régiment d'infanterie | |
Insigne régimentaire du 13e régiment d’infanterie | |
Création | 1584 |
---|---|
Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | régiment |
Rôle | infanterie |
Garnison | Nevers |
Ancienne dénomination | Bandes de Montferrat |
Devise | Bourbonnais sans tache |
Inscriptions sur l’emblème |
Vérone 1797 Héliopolis 1800 Wagram 1809 Bautzen 1813 Verdun 1916 Montdidier 1918 Saint-Quentin 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de Guerre 1914-1918 deux palmes une étoile d'argent |
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Le premier colonel de ce régiment fut Philibert marquis de Nerestang, le . Les drapeaux d'ordonnance de ce corps étaient composés de deux quartiers violets et de deux quartiers bleu d'azur. Le drapeau colonel était entièrement blanc.
Ce régiment porta, durant les premières années, successivement les noms de ses colonels. Il prit le nom de Bourbonnais, le . Sa longue histoire offre une série des plus hauts et des plus vaillants faits d'armes.
Le marquis de Laval prit le commandement de ce régiment le , comme mestre de camp ou colonel.
Ses successeurs furent :
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade.
Colonels tués ou blessés commandant le 13e régiment d’infanterie de ligne :
Officiers tués ou blessés en servant au 13e régiment d’infanterie de ligne sous l’Empire (1804-1815) :
Le régiment de Nérestang, sous les ordres du maréchal Lesdiguières, participe en 1600 à la guerre franco-savoyarde.
Le régiment du Bourbonnais est présent à Toulon et en Corse vers 1768-1769. Le « chevalier d'Arçais », Pierre Goullard, capitaine dans ce régiment, et originaire du Poitou (Niort, Arçais), fait l'objet de plusieurs plaintes pour endettement de la part de ses supérieurs et de la Trésorerie de Corse.
Le Bourbonnais était en Corse l'année de la déclaration d'indépendance des États-Unis. En cette même année, 1776, il quitta cette île. En 1779, après que la guerre eut été déclarée à la France par la Grande-Bretagne, à cause du traité d'amitié avec les États-Unis et la reconnaissance de leur indépendance par le gouvernement français, il fut dirigé sur la Bretagne, occupa quelque temps Rennes, passa, au mois de juin, à Brest où il s'embarqua enfin le . Il était le plus ancien des quatre régiments que le comte de Rochambeau conduisait aux États-Unis.
Cette petite armée arriva au mois de juillet à Newport et les Américains lui remirent immédiatement la garde de tous les retranchements élevés sur la côte du Rhode Island contre lesquels le général britannique, Clinton, qui avait dû abandonner ces retranchements l'année précédente, préparait une redoutable expédition. L'arrivée de l'armée française la fit abandonner.
Le Bourbonnais passa l'hiver dans ces quartiers et ce ne fut qu'en que l'armée de Rochambeau fut concentrée et réunie à l'armée américaine. Les deux armées ensemble firent route pour Yorktown, dans le sud et sur la baie de Chesapeake.
Le , 2 500 hommes de l'armée de Rochambeau, les régiments de Bourbonnais et Régiment Royal-Deux-Ponts, ainsi qu'un bataillon formé des compagnies d'slited de Soissonnais, commandés par le chevalier de Chastellux, pourssèrent une reconnaissance sur Kingsbridge et forcèrent les Britanniques à replier tous leurs postes. Les troupes françaises, après une marche remarquable, par une chaleur excessive qui ne put abattre leur ardeur et leur gaieté, arrivèrent le aux portes de Philadelphie. L'affuence des habitants, quand elles entrèrent dans cette ville après avoir fait une halte pour se parer, fut immense sur leur passage. Les maisons étaient pavoisées aux couleurs des deux nations, et quand les guerriers français défilèrent sous les yeux du Congrès, cette assemblée les honora de son salut fraternel et de ses acclamations. La population entière leur fit fête.
Les troupes françaises ne s'arrêtèrent qu'un jour à Philadelphie. On apprit que la flotte du comte de Grasse venait d'entrer dans la Chesapeake. Elles se rendirent alors vers le fond de la baie où quelques compagnies s'embarquèrent. Le reste des troupes se dirigea sur Baltimore et de là sur Annapolis, où l'on trouva des bâtiments de transport. Les deux flottilles ayant parcouru la baie entrèrent dans la rivière de James, et les régiments qu'elles avaient à bord se joignirent à ceux que le comte de Grasse avait amenés des Antilles et que le marquis de Saint-Simon commandait. De général était à la tête des régiments d'Agénois, de Gâtinais (bientôt nommé Royal-Auvergne) et de Touraine. Le comte de Rochambeau avait avec lui ceux de Bourbonnais, Soissonnais, Santonge et Royal Deux-Ponts.
Ces troupes format un effectif d'environ 7 500 hommes, réunis à autant d'Américains, vinrent le former l'investissement d'Yorktown. Les Français furent chargés de l'attaque de gauche, et ce fut le Bourbonnais qui ouvrit la tranchée le . Le 15 du même mois, il repoussa vigoureusement une sortie, et, le 19, Cornwallis se résigna à capituler. Le régiment occupa aussitôt tous les postes de son attaque et inscrivit sur ses drapeaux une nouvelle victoire.
Les régiments qui étaient venus des Antilles se réembarquèrent le ; et, le 14 les quatre régiments de Rochambeau entrèrent en quartiers à Williamsburg. Ils demeurèrent là pendant la campagne de 1782 ; an mois de , ils se rendirent à Rhode Island où les attendait la flotte de M. de Vaudreuil qui devait les ramener en France. Un des vaisseaux de M. de Vaudreuil ayant péri dans une tempête, les États-Unis donnèrent un exemple touchant de reconnaissance à la France en faisant cadeau à cette nation du premier vaisseau de guerre qu'ils avaient construit, le seul qu'ils possédassent à cette époque, l'America de 74 canons.
À son arrivée en France, le Bourbonnais fut envoyé à Metz. Ce régiment perdit son ancien nom, en 1791. Il devint alors le 13e régiment d'infanterie de ligne ; et le 13e régiment d'infanterie actuel, stationné à Nevers, quartier Pittié, lui fait suite.
En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome et reste en Italie jusqu'en 1850.
Le régiment est dissous le [3].
Le 13e régiment d'infanterie (RI), régiment d'active, est renforcé à la mobilisation de septembre 1939. Sous les ordres du colonel Maurice Barthe, il est composé des bataillons I, II, III puis de la 13e compagnie pionniers (motorisée). Il appartient à la 9e division d'infanterie motorisée.
Bourbonnais sans tache
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[4] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée, une à l'ordre de la division.
Le 13e régiment d'infanterie de ligne reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918 le .
Pour la période 1914-1918, le régiment reçoit compte également 1 citation à l'ordre de l'armée « le bataillon Du Bouchet », 3 citations à l'ordre du corps d'armée pour 3 compagnies.
En l'honneur du régiment, il existe aux États-Unis un groupe de reconstitution du Régiment du Bourbonnais lors de son service pendant la guerre d'indépendance des États-Unis dans les années 1780. Cette reconstitution américaine existe depuis 1980 et est actuellement composée de volontaires originaires du Rhode Island, du Massachusetts et du New Hampshire.
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