Ayant presque toujours simplement fait partie des choeurs, il ne semble pas qu'elle ait créé des rôles importants aux premières des opéras. À l'époque du Théâtre Feydeau elle apparaît parfois dans les colonnes théâtrales des journaux, mais seulement en tant que remplaçante pour de petits rôles[9],[note 4].
Son nom figure sur les livrets originaux des œuvres suivantes:
Selon le Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime (II, article «Gavaudan, Émilie», p. 805), la chanteuse s'appelait Émilie (ou Jeanne-Émilie) et serait née dans un lieu indéterminé vers 1770 et décédée à Paris en 1837. L'acte de décès de la «veuve de Pierre Gaveaux», aujourd'hui numérisé en ligne, permet cependant de constater que le nom complet de la chanteuse était bien «Marie Rosalie Gavaudan», que sa naissance remonte aux environs de 1760, à Nîmes, et que la date exacte du décès doit être fixé au 30 avril 1845. (Archives de la Ville de Paris, «Actes de l'état civil reconstitué, 30 avril 1845, acte de décès de Marie Rosalie Gavaudan, vue 22/51» , sur archives.paris.fr (consulté le )).
Cette artiste a parfois été confondue avec sa nièce Jeanne-Marie-Françoise Bousquier, dite «Aglaë Gavaudan» (voir notamment (de) Karl-Josef Kutsch et Leo Riemens, Großes Sängerlexikon, Walter de Gruyter, , 5430p. (ISBN978-3-598-44088-5, lire en ligne)). Il ne fait pourtant aucun doute que, comme Pougin l'avait déjà constaté à la fin du XIXesiècle, il s'agit de deux personnes différentes. À l'appui, par exemple, dans l'Almanach de l'an VI de Fabien Pillet, Aglaé et sa sœur «Rosalie» (par alleurs dite d'ordinaire «Rosette») figurent parmi les artistes solistes du Théâtre Feydeau (p. 73) et Émilie parmi les choristes (p. 75). Ou encore, dans le Courrier des Spectacles du 27 Germinal an VIII de la République, les trois cantatrices sont signalées séparément parmi les artistes impliqués dans les représentations du jour, sous les noms d'Émilie Gavaudan, de Gavaudan aînée et de Gavaudan cadette.
Le nom d'une quatrième sœur, Jeanne-Marie-Émilie, dont nulle activité théâtrale n'est connue, figure dans l'acte de baptême de son fils, Jean-Sébastien-Fulchran Bousquier, dit Bosquier-Gavaudan, qui poursuivra honorablement, avec ses deux sœurs (citées ci-dessus en note de bas de page), la tradition artistique de la famille maternelle. L'«extrait des registres de l'église Notre-Dame-Des-Tables, à Montpellier», est rapporté p. 296 d'Edmond-Denis de Manne et Charles Ménétrier, Galerie historique des Comédiens de la Troupe de Nicolet: Notices sur certains acteurs et mimes qui se sont fait un nom dans les annales des scènes secondaires depuis 1760 jusqu'à nos jours, Lyon, Scheuring, (lire en ligne), «Jean-Sébastien-Fulchran Bousquier, dit Bosquier-Gavaudan (1776 – 1843)», p.296-300
Le site Symetrie attribue à Émilie le rôle-titre d'Azémia ou Les sauvages de Dalayrac, dans la reprise de 1812, mais c'est évidemment une bévue (cf. Data - B.N.F.). Le personnage était joué par «Mme Gavaudan», mais, à l'Opéra-comique, cette appellation était réservée exclusivement à Alexandrine-Marie-Agathe Gavaudan-Ducamel, belle-sœur d'Émilie et prima donna de la troupe.
Arthur Pougin, Figures d’Opéra-Comique: Mme Dugazon, Elleviou, la tribu des Gavaudan, Paris, Tresse, 1875, p. 143-157 [lire en ligne].
François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Deuxième édition, tome 3, Paris, 1860-1881, 508p. (lire en ligne), p.428.
Sylvie Bouissou, Pascal Denécheau et France Marchal-Ninosque, Dictionnaire de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime: (1669-1791), t.II – D-G, Paris, Classiques Garnier, coll.«Dictionnaires et synthèses», , 935p..