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homme politique béninois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Émile Poisson, né le à Ouidah et décédé le à Vanves, est un homme politique béninois.
Émile Poisson | |
Portrait d'Émile Poisson | |
Fonctions | |
---|---|
Ambassadeur itinérant du Dahomey | |
– (2 ans, 7 mois et 11 jours) |
|
Président | Hubert Maga ( - ) Justin Ahomadegbé ( - ) Mathieu Kérékou ( - ) |
Ambassadeur du Dahomey en France | |
– (3 ans, 2 mois et 21 jours) |
|
Successeur | Michel Ahouanmènou |
Ambassadeur du Dahomey auprès de la Communauté économique européenne | |
– (4 ans et 5 mois) |
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Prédécesseur | Marcel Dadjo |
Successeur | Cyrille Faboumy[1] |
Ministre de la Justice, de la Législation et de la Fonction publique | |
– (1 an, 5 mois et 7 jours) |
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Premier ministre | Hubert Maga |
Successeur | Joseph Kèkè (Justice et Législation) Paul Darboux (Fonction publique) |
Député | |
– (1 an, 8 mois et 9 jours) |
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Élection | Législatives |
Vice-président | Sourou Migan Apithy[n 1] ( - ) |
Premier ministre | Hubert Maga ( - ) |
Maire de Ouidah | |
– (3 ans) |
|
Élection | Municipale |
Conseiller général puis sénateur du Dahomey | |
– (8 ans, 5 mois et 3 jours) |
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Réélection | 27 février 1949 |
Président | Vincent Auriol ( - ) René Coty ( - ) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ouidah (Dahomey) |
Date de décès | (à 94 ans) |
Lieu de décès | Vanves (France) |
Nationalité | Béninoise |
Parti politique | UPD (1946) BPA (1946-1955) UDD (1955-?) |
Diplômé de | École normale William-Ponty École normale d'Aix-en-Provence |
Profession | Instituteur |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre de l'Étoile noire Officier de l'ordre national du Dahomey (1963) Commandeur de l'ordre national du Dahomey (1967) Grand officier de l'ordre national du Dahomey (1971) |
Résidence | Bénin, France |
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Au cours de sa carrière, il est instituteur, conseiller général puis sénateur du Dahomey, maire de Ouidah, député à l'Assemblée territoriale du Dahomey, ministre de la Justice, ambassadeur du Dahomey auprès de la CEE et en France.
Émile Poisson est né le à Ouidah au Dahomey. Il intègre l'École normale William-Ponty à Dakar puis l'École normale d'Aix-en-Provence où il obtient un diplôme d'instituteur[2]. De retour au Dahomey en 1925, il enseigne dans une école publique à Pahou[3], de laquelle il démissionne pour fonder, en 1937, l'institution Eugène poisson à Porto-Novo puis à Ouidah[4],[5],[6].
Émile Poisson s'engage très tôt en politique. En 1945, il crée un groupe de défense des intérêts des commerçants locaux face aux expatriés français, une action qui lui donne une assise sur le plan politique[6]. Il adhère à l'Union progressiste dahoméenne, premier parti politique de l'histoire du Dahomey[7] ; mais à la suite de divergences[3], il quitte cette dernière et co-fonde avec Justin Ahomadegbé, le Bloc populaire africain (BPA), le [8].
C'est logiquement sous l'étiquette du BPA qu'il se présente aux élections territoriales de 1946-1947. Si le parti nouvellement créé réussit à se classer en deuxième position derrière l'UPD en obtenant six sièges sur les trente disponibles, Émile Poisson échoue à remporter son siège au Conseil général. Un échec effacé par son élection, le , au Conseil de la République[n 2] en récoltant, au premier collège, 7 votes sur 12 exprimés[9]. Au palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du Mouvement républicain populaire.
Émile Poisson est un sénateur assidu et engagé ; membre de plusieurs commissions entre autres : éducation nationale, France d'outre-mer ainsi que beaux-arts, sports, jeunesse et loisirs, il défend âprement les causes qui lui tiennent à cœur. Si ses combats se tournent bien évidemment vers les territoires d'outre-mer avec ses travaux concernant la cause africaine et notamment l'évolution du statut de la femme noire, ils s'axent également sur la métropole et l'outre-mer combinés avec ses travaux relatifs à l'éducation pour tous et à la question sociale[4].
Il devient le directeur de publication du journal L'Avenir du Dahomey[n 3], créé en , organe officieux du BPA, qui diffuse les idées du parti à travers le pays.
Candidat à sa propre succession de sénateur, Émile Poisson se présente, le , à l'élection du Conseil général et fait face à Albert Marescaux, fonctionnaire en poste au Dahomey, membre du Rassemblement du peuple français. Les deux candidats obtenant le même nombre de suffrages au premier comme au second tour, à savoir six voix chacun pour douze électeurs inscrits, Albert Marescaux est élu au bénéfice de l'âge[n 4]. Mais l'élection est émaillée d'incidents et d'irrégularités divers[10] et Émile Poisson proteste donc contre l'élection de son adversaire. Le , le Conseil de la République prononce l'annulation des opérations électorales et invalide l'élection d'Albert Marescaux[11]. Le , une élection partielle se tient et Émile Poisson est finalement réélu sénateur du Dahomey au premier collège[12].
Tête de liste du BPA, Émile Poisson se présente aux élections législatives françaises de 1951 avec comme colistier, Dominique Aplogan[13], mais le sénateur subit un nouveau revers ; sa paire est battue par les tandems Sourou Migan Apithy/Édouard Dunglas de l'Union française et Hubert Maga/René Deroux du Groupement ethnique du Nord-Dahomey. Sourou Migan Apithy et Hubert Maga deviennent, respectivement pour la quatrième et première fois, les deux députés du Dahomey à l'Assemblée nationale française.
À l'élection du Conseil de la République du , il ne parvient pas à remporter un troisième mandat[14]. Battu par Émile Derlin Zinsou, il se concentre dès lors sur sa carrière d'élu local.
Il devient maire de Ouidah en 1956 et le demeure jusqu'en 1959[15].
Lors des législatives de 1959, il est tête de liste de l'Union démocratique dahoméenne (UDD) dans la commune de Ouidah[16]. L'UDD remporte ces élections et Émile Poisson gagne sa place à l'Assemblée territoriale. Il siège en tant que député jusqu'à l'organisation des élections législatives anticipées de , à la suite de l'indépendance du Dahomey le .
Fraîchement promu premier ministre à la suite de la démission de Sourou Migan Apithy, Hubert Maga compose son gouvernement et nomme Émile Poisson, le , ministre de la Justice, de la Législation et de la Fonction publique[n 5],[17]. En compagnie de quatre autres ministres, il finit par démissionner de son poste[18] ; il est remplacé, le , par Joseph Kèkè à la Justice et par Paul Darboux à la Fonction publique[19].
En , il est nommé par Hubert Maga représentant du Dahomey auprès de la CEE à Bruxelles[20]. Une fonction qu'il cumule, à partir du , avec celle d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Dahomey en France[21]. Il reste ambassadeur jusqu'en mars 1967 lorsque Michel Ahouanmènou le remplace[22],[23].
Rentré au Dahomey, Justin Ahomadegbé, membre du Conseil présidentiel[n 6], recourt à ses services en le désignant, le , conseiller technique pour les questions diplomatiques et économiques[24]. Une expérience relativement brève car le suivant, Hubert Maga met un terme à la mission d'Émile Poisson[25].
Le , à l'issue d'un coup d'État, le chef de bataillon Mathieu Kérékou renverse le Conseil présidentiel et prend le pouvoir. Émile Poisson, redevenu entre-temps ambassadeur[n 7], se voit démettre de ses fonctions, le , par le nouveau président de la République souhaitant faire table rase de l'administration précédente[26].
Arrivé à la retraite, Émile Poisson quitte son pays natal pour s'installer en France ; il y meurt le [15], à Vanves[27].
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