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philosophe et historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Élie Halévy, né le à Étretat (Seine-Maritime) et mort le à Sucy-en-Brie (Val-de-Marne), est un philosophe et historien français, spécialiste du Royaume-Uni.
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Né en 1870, Élie Halévy est le fils de Ludovic Halévy, célèbre librettiste d'opéra, d'origine juive, auteur en particulier de livrets pour Jacques Offenbach, et de Louise Breguet, fille d'une dynastie d'horlogers protestants.
Élie et son jeune frère Daniel grandissent à Montmartre, dans un monde d'intellectuels et d'artistes, et dans la religion protestante de leur mère, selon la règle de la famille.
Brillant élève du lycée Condorcet[1], il s'intéresse à la philosophie, où il obtient un premier prix au concours général. En 1890, il entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, où il fréquente Xavier Léon, Célestin Bouglé, Alain, Léon Brunschvicg et Dominique Parodi[2].
L'année de l'agrégation, il réfléchit en particulier sur Platon, ce qui aboutira en 1896 à la publication d'un ouvrage sur la théorie platonicienne du savoir. Il fonde avec Xavier Léon la Revue de métaphysique et de morale qui commence à paraître en 1893.
En 1901, il obtient un doctorat en philosophie sur la « formation du radicalisme philosophique », une étude sur Jeremy Bentham et l'utilitarisme.
En 1892, Halévy est recruté par Émile Boutmy pour enseigner l'histoire des idées politiques à l'École libre des sciences politiques. Il dispense ainsi un cours appelé « L'évolution des idées politiques dans l'Angleterre au XIXe siècle ». En 1898[3] ou en 1900, un second cours lui fut confié sur le développement du socialisme[4]. Il fait partie de la première vague des philosophes de Sciences Po, aux côtés notamment de Lucien Lévy-Bruhl[5].
Lorsque Boutmy doit cesser de dispenser son cours sur l'Angleterre, il demande à Halévy de lui succéder[6]. Les cours qu'Halévy dispense à Sciences Po sur l'Angleterre ont donné naissance à ses deux principaux ouvrages : La Formation du radicalisme philosophique (1901-1904) et l'Histoire du peuple anglais au XIXe siècle (1912-1932), en cinq volumes. Ces volumes sont traduits en anglais et connaissent un grand succès outre-Manche[3].
Pendant la Première Guerre mondiale, trop vieux déjà pour être mobilisable, il s'est porté volontaire comme infirmier, et on l'a affecté à Chambéry où il vit « dans le cléricalisme d'ambulance » (lettre du ). Sa correspondance avec Alain et avec Xavier Léon, où il se révèle un observateur aigu et souvent prophétique, a été partiellement publiée (Paris, Gallimard, 1957).
Élie Halévy fut à la fois préoccupé par les idées sociales et proche du libéralisme. Sur ce point son rôle est à rapprocher à celui de Graham Wallas dont après la guerre de 1914, il fut l'ami[7]. Si Graham Wallas a contribué à éloigner Walter Lippmann du socialisme, Élie Halévy a joué un rôle similaire dans l’évolution de Raymond Aron[8].
Tout comme Graham Wallas, il était en faveur du libre échange. Raymond Aron note dans ses mémoires qu'il lui aurait confié que « seul le libre-échangiste a le droit de se dire pacifique[9] ». Après la guerre de 1914, il lui fut proposé un poste à la Société des Nations[10] qu'il a refusé afin de se consacrer à la fin de son histoire de l'Angleterre au XIXe siècle. Il donna des conférences au Royal Institute of International Affairs, un think tank britannique spécialisé dans les relations internationales.
Il fut en 1936 l'un des premiers à rapprocher le fascisme et le communisme dans des conférences à la Société française de philosophie qui furent publiées en 1938 sous le titre de l’Ère des tyrannies. Trois membres de l’association des amis d’Élie Halévy, présidée par Célestin Bouglé, ont participé en 1938 au Colloque Walter Lippmann : Raymond Aron, Robert Marjolin et Étienne Mantoux.
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