L'antisémitisme est un élément important de la xénophobie helvétique qui, quant à elle, constitue l'un des plus forts vecteurs politiques des derniers cent cinquante ans de notre histoire. Il est évident que le succès électoral de l'UDC n'a été possible que grâce à l'utilisation des préjugés haineux à l'égard des étrangers, en y incluant plus ou moins tacitement les juifs.
Interview de Hans-Ulrich Jost, professeur honoraire d'histoire contemporaine à l'Université de Lausanne, dans Le Courrier du 22 mars 2005
Suisse et nazisme, Thierry Féral, éd. L'Harmattan, 2005, p.168
Parmi les gens qui votent UDC, il y a certes quelques fanatiques exaltés, mais surtout des gens qui ont en marre. Quelqu'un de gauche ou qui n'était pas UDC ne se met pas à voter UDC du jour au lendemain. Il faut qu'il en ait ras la patate. On ne s'occupe pas de ces gens, on n'essaie pas de comprendre ce qu'ils vivent.
«"Qui a dit que le patriotisme devait être de droite?"», Uli Windisch, Migros Magazine, nº39,21 septembre 2009, p.33
On s'est tellement autoflagellé qu'on n'ose presque plus dire son attachement au pays, de peur d'être traité de vieux con, de réac. Et c'est l'UDC qui récupère la mise. Eux jouent le patriotisme à fond.
«"Qui a dit que le patriotisme devait être de droite?"», Uli Windisch, Migros Magazine, nº39,21 septembre 2009, p.33
L'UDC, (...) a pris une avance prodigieuse dans ce domaine. L'idée est la suivante: vous n'allez pas dépenser 100000 francs pour qu'une affiche tombe dans la vide. Vous allez exagérer, créer le scandale. (...) si vous faites un coup, vous avez droit à une minute et demie le soir au téléjournal. Vous allez être critiqués, dénoncés, mais ces excès vont produire des résultats. La politique n'est pas un long fleuve tranquille. Les politiques suisses semblent ne pas l'avoir compris.
«"Qui a dit que le patriotisme devait être de droite?"», Uli Windisch, Migros Magazine, nº39,21 septembre 2009, p.33
Dans la logique de l'UDC, l'individu est roi, tout ce qui dépasse l'individu commence à devenir suspect. La famille, ça va, la commune, c'est bien, le canton ça commence à être suspect, la Confédération, ça on n'aime pas du tout. Et avec Bruxelles, là, c'est la guerre. La guerre contre la bureaucratie, l'institution, tout ce qui bride l'individu, qui est le seul maître. (…) il y a une forme d'anarchisme dans la vision de l'UDC, qui considère que l'État n'a rien à faire.
«Le Parlement suisse est l'un des plus puissants du monde», Fathi Derder, Migros Magazine, nº22,27 mai 2019, p.35
Mais je peux dire que c'est avoir une fausse image de l'UDC que de penser que le parti défend une vision conservatrice de la famille. Je connais tellement de femmes UDC qui travaillent et qui s'engagent sans relâche. Chaque famille choisit cependant le modèle qui lui convient. J'ai beaucoup de respect pour les femmes qui décident de s'occuper du foyer.