Introduction à l'Amérique raciste, 1955
Le fascisme a bien des visages, et le racisme en est un des plus laids. En Allemagne, les nazis brûlaient des Juifs; au États-Unis, les racistes blancs brûlent des Noirs. L'un des premiers actes des alliés après la défaite de Hitler a été d'abroger les lois racistes; et pourtant, en Amérique, des codes aussi néfastes se sont non seulement maintenus, mais encore renforcés.
- Avant-Propos de S.Kennedy dans son livre en 1955
Introduction à l'Amérique raciste (1955),
Stetson Kennedy, éd. L'Aube, 2008, chap. Avant-Propos,
p.
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Si vous êtes un véritable Américain, c'est-à-dire un Indien américain, vous avez de la chance d'être vivant. Qu'il en ait eu conscience ou non, la conduite du blanc a été basée sur ce principe que « les seuls bon Indiens sont les Indiens morts ». C'est là, à coup sûr, la pierre de base sur laquelle les envahisseurs blancs de l'Amérique du Nord ont édifié la République des États-Unis d'Amérique.
Introduction à l'Amérique raciste (1955),
Stetson Kennedy, éd. L'Aube, 2008, chap. Pas de place pour les Peaux-Rouges,
p.
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Pourquoi tirer aujourd'hui un tel squelette de notre placard national ? demanderons certains. Pour la même raison que nous cultivons le souvenir de l'Holocauste nazi, qui, sous des prétextes raciaux oblitéra près de dix millions de vie (dont six millions de Juifs) : nous espérons qu'une mémoire vivante empêchera que se reproduise une telle barbarie. Car la ségrégation raciale et son cortège de maux (qu'on les nomme « le système Jim Crow », « l'apartheid » ou autrement) fut aussi une forme d'holocauste, qui marqua au fer rouge la vie et l'âme de millions de gens.
- Préface de Stetson Kennedy dans la réédition de son livre en 1996
Introduction à l'Amérique raciste (1955),
Stetson Kennedy, éd. L'Aube, 2008, chap. Préface (1996),
p.
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