conflit armé à l'échelle planétaire, d'août 1914 à novembre 1918 De Wikiquote, le recueil de citations libre
La Première Guerre mondiale est un conflit qui a commencé en 1914 et qui s'est conclu par l'armistice du 11novembre1918. Les puissances alliées conduites par l'Empire britannique, la France, la Russie (jusqu'en mars 1918), et les États-Unis après 1917 ont vaincu les Empires centraux conduits par l'Empire allemand, l'Autriche-Hongrie et l'Empire ottoman.
Ni trahison, ni demi-trahison: la guerre!
Discours de guerre, Georges Clemenceau, éd. Presses universitaires de France, 1968, p.132
Les lampes sont en train de s'éteindre dans toute l'Europe. Nous ne reverrons plus leurs lumières de notre vivant.
The origins of the First World War, James Joll, éd. Longman, 1984, p.31
L'Allemagne déclare la guerre à la Russie. Après-midi piscine.
Kafka, subjectivité, histoire et structures: subjectivité, histoire et structures, Rose Marie Ferenczi, éd. Klincksieck, 1975, p.68
Un homme, endormi le 1er janvier 1914, se réveillant en ce 1er janvier 1920 et parcourant l'Europe, n'en croirait pas ses yeux à la vue de cet amoncellement de millions de tombes fraîches, de ruines irréparables, de dévastations sans nom, de régions entières ayant perdu jusqu'à leur figure, du renversement de toutes les conditions normales de la vie, fortunes, production, alimentation, transports.
Réception des Français, à Rabat, le 1er janvier 1920.
Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs...
Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Baron des Lyons de Feuchins, éd. Journal Officiel, 1924, Documents Parlementaires, Annexe n° 335,p.15
Les citations de troupes coloniales, de troupes indigènes devrait-on dire, pourraient être multipliées tant fut glorieuse leur participation à la Première Guerre Mondiale.
«Les troupes coloniales arrivent», Marc Michel, Les collections de l'Histoire, nº11 Hors-Série,avril 2001, p.25
Déclenchée par un fait divers presque dérisoire, qui sert de prétexte à des haines recuites, la Grande Guerre est une guerre civile aux dimensions mondiales. Dénoncée par un petit nombre de grands esprits qui, d'un côté comme de l'autre, passent aussitôt pour des traîtres, elle va provoquer de grandes souffrances dans les deux camps, entraîner la mort de plus huit millions d'êtres humains et ouvrir la voie au déclin de l'Europe.
Comme ce 2 Septembre [1914, front de la Marne], ainsi qu'à chaque tournant critique de cette guerre, les troupes d'Algérie vont arriver sur le champ de bataille à l'heure où il n'y a plus de place que pour des héros! Après les zouaves, ce sont des tirailleurs dont les files profondes émergent de la nuit obscure, brusquement éclairées par nos phares. Etrange apparition! Sous les casques jaunes, ces visages d'Orient semblent plus lointains que de coutume. Avec leur teint cuivré et leurs longs yeux en amande, ils évoquent les anciens samouraïs du Japon. Les plus grands et les plus beaux – dents blanches et barbes annelées - font
surtout penser aux Sarrasins du Moyen-age. Et, dans le nombre, parmi les blancs comme parmi les indigènes, surtout parmi les vieux sous-officiers arabes, quels fiers visages militaires et quelles superbe démarches! L'allure de ces hommes est si belle, si tranquille et si sûr... leurs titres sont les plus nombreux et les plus beaux qu'une troupe puisse revendiquer: petits-fils des zouaves d'Inkermann et de Sébastopol, de Magenta et de Solférino, des tirailleurs de Froeschwiller et de Wissembourg, héros eux-mêmes de Charleroi et de Guise, de Quennevières et de la Champagne, noblesse héritée et noblesse acquise les obligent à la fois.
L'ambulancier Pierre-Alexis Muenier qui enlève en voiture les blessés des postes de secours, ne peut s'empêcher, en doublant d'admirer les zouaves et les tirailleurs qui défilent vers le front de Verdun en 1916.
L'angoisse de Verdun: notes d'un conducteur d'auto sanitaire, Pierre-Alexis Muenier, éd. Presses universitaires de Nancy, 1991, p.54
La rue de la Montagne, la rue Charles II, la rue du Grand Central, la place de la Digue. Tout cela ne forme qu'un immense brasier où de longues flammes se tordent en démence, où des gerbes fantastiques d'étincelles jaillissent en jets démesurément hauts. Dans la rue Charles II, la maison d'un droguiste brûle et semble un immense feu de Bengale vert dans ce feu d'artifice infernal. Des pans de murs s'abattent, des charpentes consumées s'écroulent. Toute la terre tremble, la chaleur est intolérable.
Le carnet retrouvé, Louis Dermine raconte Charleroi en août 1914, Louis Dermine et Étienne Grandchamps, éd. Éditions du Basson, 2014 (ISBN978-2-930582-19-1), p.50
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