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régime d'heure légale en vigueur durant une partie de l’année, où la matinée est retardée pour avoir une soirée exposée au soleil plus longue De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’heure d'été est un système consistant à ajuster l'heure locale officielle, en ajoutant une heure à l'heure normale (appelée alors « heure d'hiver ») pour une période allant généralement du début du printemps au milieu de l'automne, ce qui a pour effet de retarder l'heure à laquelle le Soleil se lève et se couche.
L'heure d'été est principalement utilisée dans les régions tempérées, où les variations saisonnières de luminosité rendent cette mesure pertinente. Pour l'Europe, la période s'étend du dernier dimanche de mars au dernier dimanche d'octobre. Pour l'Amérique du Nord, depuis 2007, cette période estivale débute dans la nuit du deuxième dimanche de mars, tandis que le retour à l'heure d'hiver se fait le premier dimanche de novembre.
L'intérêt de l'heure d'été réside dans les économies d'énergie qu'elle est censée permettre afin de profiter plus tard de la lumière solaire pendant la période estivale ; cet intérêt est cependant relativisé par la Commission européenne, selon laquelle ces économies sont limitées[1]. D'après cette dernière, le maintien de l'heure d'été en Europe devrait être essentiellement motivé par le confort des loisirs en soirées estivales.
Lors du passage à l'heure d'été, les horloges sont avancées de soixante minutes, entre minuit et 4 h selon les pays, de sorte qu'il est couramment dit qu'« une heure de sommeil est perdue ». Lorsqu'on repasse à l'heure normale, les horloges sont retardées de soixante minutes et « une heure de sommeil est gagnée ».
Le , Benjamin Franklin évoque pour la première fois, dans une lettre anonyme adressée « aux Auteurs du Journal » et publiée dans le quotidien français le Journal de Paris, la possibilité de décaler les horaires afin d'économiser l'énergie[2]. Il s'agit en réalité de ce qu'on appellerait aujourd'hui un canular, mais il est pris au premier degré par de nombreux lecteurs qui s'en indignent[3]. L'idée reste un temps sans suite et n'est reprise qu'à partir de 1907, par le Britannique William Willett (en) qui démarre une campagne contre « le gaspillage de la lumière ». L'Allemagne est la première à instaurer ce changement d'heure le et est rapidement suivie par le Royaume-Uni[4] le (le Parlement met en place le British Standard Time en avance d'une heure sur l'heure du méridien de Greenwich), puis par la France le [5]. Les États-Unis adoptent aussi le changement d'heure en 1918[6].
En France, l'heure d'été est proposée par le député André Honnorat en 1916[7], puis instituée par une loi votée le [8],[7] (par 291 voix contre 177).
En 1940, sous l'Occupation, la France pratique l'heure d'été avec une différence entre zone libre et occupée : la zone occupée administrée par le commandement territorial allemand Militärbefehlshaber Frankreich (général Otto von Stülpnagel) se met à l'heure allemande. Il faut à l'époque ajouter deux heures en été par rapport à celle de Greenwich et une seule en hiver (système actuel)[9]. Ce décalage entre zones libre et occupée bouleverse les correspondances de la SNCF (les trains venant de la zone libre continuent de circuler avec une heure de retard dans la zone occupée, les trains venant de la zone occupée continuent d'attendre une heure supplémentaire à la ligne de démarcation), si bien que la compagnie ferroviaire propose au régime de Vichy de s'aligner sur l'heure allemande, ce qu'il fait par le décret du [10],[11].
À la Libération, l'heure d'été est abandonnée par le Gouvernement provisoire, le , mais le décalage d'une heure est maintenu[7],[12]. Il était initialement prévu de revenir au système initial, mais cette idée fut abandonnée[13].
L'idée est reprise par l'Irlande et l'Italie en 1966, ainsi que par la plupart des pays européens au début des années 1980[14].
En Allemagne, entre 1947 et 1949, on instaure un Hochsommerzeit où les horloges sont décalées d'une deuxième heure entre le et le [8].
Le , à la suite du choc pétrolier de 1973, l'heure d'été est rétablie[15] : il s'agit d'effectuer des économies d'énergie en réduisant les besoins d'éclairage en soirée. La mesure doit d'abord être provisoire et ne durer que le temps du choc pétrolier. On parlait alors d'« horaire d'été » dans le langage courant. Le passage à l'heure d'été a lieu le dernier dimanche de mars à 2 h du matin. Jusqu'en 1995, le passage de retour à l'heure d'hiver a lieu le dernier dimanche de septembre à 3 h. Mais depuis 1996, il s'effectue le dernier dimanche d'octobre (à la même heure), ce qui prolonge la période d'heure d'été durant une partie de l'automne[16].
Depuis 1976, le décalage par rapport à l'heure solaire en France et en Espagne est d'une heure environ en hiver et de deux heures environ l'été. On parle parfois d'« heure d'été double ».
Le changement d'heure estival est introduit dans l'ensemble des pays de l'Union européenne au début des années 1980[16]. Pour faciliter les transports, les communications et les échanges au sein de l'UE, la directive 97/44/CE du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne harmonise les dates de changement d'heure en 1998, 1999, 2000 et 2001. La directive 2000/84/CE pérennise ensuite cette harmonisation au sein de l'UE[17].
Avec l'abandon des changements d'heure en Chine depuis 1992 et en Russie depuis 2011[18], la majorité de la population mondiale garde son heure légale constante toute l'année.
En 1973, le premier choc pétrolier entraîne les gouvernements dans des politiques d'économie énergétique, l'objectif étant de réduire les consommations d'électricité en matière d'éclairage en soirée.
Au moment du passage à l'heure d'été en mars, l'économie réalisée est modeste ou nulle parce que l'économie réalisée le soir est compensée par un plus grand besoin d'éclairage le matin. Par exemple, le en région parisienne[19], le jour se lève (en heure d'hiver, soit UTC+1), vers 6 h 30 et la nuit tombe vers 19 h 15. En décalant l'horaire d'une heure en avant, le jour se lève vers 7 h 30, et la nuit tombe vers 20 h 15. Il y a économie seulement si la consommation d'électricité pour l'éclairage est moindre entre 6 h 30 et 7 h 30 par rapport à ce qu'elle est entre 19 h 15 et 20 h 15.
Cet effet s'atténue jusqu'au solstice d'été, le jour le plus long de l'année. À cette date, en l'absence de changement d'heure, le jour se lève vers 4 h 50 à Paris, et la nuit tombe vers 21 h. Avec le passage à l'heure d'été, le jour dure de 5 h 50 à 22 h environ. Compte tenu des habitudes sociales en France, supposées immuables et indépendantes du système d'heure, l'éclairage des habitations n'est pas nécessaire vers 5 h, heure où la majorité des habitants dorment. En revanche, un éclairage reste nécessaire en soirée. Le passage à l'heure d'été permet ainsi de prolonger d'une heure l'ensoleillement en soirée sans pour autant le réduire sur le début effectif de la journée pour les habitants.
Ce mécanisme fonctionne à condition que le changement d'heure n'ait pas d'effet à long terme sur les habitudes sociales, qui souvent sont déterminées par le soleil. On observe ainsi que les habitants des pays situés à l'ouest de l'Europe (Espagne, France) se lèvent généralement plus tard que ceux vivant plus à l'est du même fuseau horaire (Allemagne, Autriche). L'heure du coucher étant en partie déterminée par l'arrivée de l'obscurité en été, l'introduction de l'heure d'été a pu jouer un rôle dans le décalage progressif des heures d'activités observé en France depuis quelques décennies[20], permis notamment par une plus grande flexibilité des horaires de travail. Si le décalage des horaires d'activités a pour origine le décalage progressif des horaires (instauration de l'horaire UTC+1 en 1940 puis de l'heure d'été double en 1976), cela pourrait signifier que le bénéfice de ce dispositif n'est que transitoire.
Dans quelques pays européens (Espagne, Luxembourg, France, Belgique et Pays-Bas), l'heure légale d'été est 2 heures plus avancée que l'heure solaire : il est « midi (solaire) à 14 h (légale) » (voir la liste des fuseaux horaires).
Plus l'usage de produits et d'appareils à forte efficacité énergétique se généralise, moins les bénéfices du dispositif sont réels, et si des économies d'énergie étaient encore réalisées sur l'éclairage en 2009, elles sont difficiles à évaluer sur le chauffage et la climatisation, d'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME)[21].
En France, une étude réalisée conjointement par le ministère de l'Industrie, EDF et l'ADEME estimait l'économie d'électricité en 2009 (pour l'éclairage) à environ 440 GWh. L'émission de 44 000 tonnes de CO2 aurait ainsi été évitée[21]. Cela correspond à 17 kWh/foyer/an (comptage hors industrie, entreprises), soit 0,015 % de la consommation énergétique de la France en 2014[22]. Cette proportion est en baisse continue sous l'effet conjugué de la baisse des dépenses d'éclairage et de la hausse de la consommation totale d'énergie. La généralisation des lampes fluorescentes, l'apparition des lampes électroluminescentes (LED) et l'adaptation de l'éclairage public à la luminosité ambiante participent également à l'amélioration de l'efficacité énergétique associée à l'éclairage et réduisent progressivement les bénéfices attribués au changement d'heure. D'après l'ADEME, le gain devrait toutefois perdurer et s'établir à 340 GWh en 2030[23].
Par ailleurs, le changement d'heure soulagerait le réseau électrique français en écrêtant le pic de consommation observé au printemps et à l'automne. Selon l'ADEME : « le changement d'heure en 2009 a provoqué une diminution de 3,5 gigawatts de la puissance appelée à 19 h ».
Ces études n'incluent pas la consommation accrue de carburant des véhicules lors des soirées estivales. En incluant l'ensemble des coûts énergétiques, la Commission européenne considère « que les économies effectivement réalisées sont difficiles à déterminer, et, en tout cas, relativement limitées »[1].
L'effet du changement d'heure sur la consommation d'énergie est controversé.
Le changement d'heure est controversé pour plusieurs raisons.
Le changement d'heure a des effets négatifs sur la santé.
Une synthèse sur le sujet par le Parlement européen concluait toutefois que l'effet sur la santé n'était globalement pas clair[37], mettant notamment en avant que selon certaines études le changement d'heure faciliterait les activités à l'extérieur, tandis que d'autres études considèrent que les effets négatifs sur les rythmes biologiques ont été sous-estimés[38].
La norme ISO 8601 pour l'écriture des dates et heures permet un traitement informatisé de l'heure et du changement d'heure estival. La chaîne de caractères représentant l'heure indique le fuseau horaire accompagné du changement d'heure éventuel : par exemple, l'heure légale française est notée en hiver CET (Central European Time, heure d'Europe centrale) et en été CEST (Central European Summer Time, heure d'été d'Europe centrale).
Pour éviter les malentendus ou d'éventuels bugs informatiques, les transporteurs évitent de programmer des départs au moment du retour à l'heure d'hiver. Par exemple en Europe, entre 2 h et 3 h : car en raison du décalage de 1 heure, il sera deux fois 2 h pendant la nuit.
En raison de la faible variation de la durée diurne dans les régions proches de l'équateur, les pays tropicaux n'ont généralement pas recours au changement d'heure (voir carte ci-contre). Pourtant, certains le font, comme Haïti : le pays est passé à l'heure d'été de 1983 à 1996, en 2005, et de 2012 à 2015[43],[44].
En 2018, 70 pays environ changent d'heure[45][réf. non conforme], en tout ou partie. Les pays de l'Union européenne, dans leur partie ultramarine, ne changent pas d'heure.
Les pays de l'hémisphère nord qui ont recours au changement d'heure, notamment les États-Unis, le Canada (sauf les provinces de Saskatchewan et du Yukon), le Mexique et les pays européens (sauf l'Islande, la Russie, la Géorgie, l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Biélorussie et la Turquie[46], qui n'y ont pas ou plus recours), le font à des dates assez voisines.
Les pays et régions suivants observent l'heure d'été à partir du deuxième dimanche du mois de mars, à 2 h, jusqu'au dernier dimanche d'octobre :
Le passage à l'heure d'été aux États-Unis, au Canada (voir ci-dessous pour plus de détails) et à Saint-Pierre-et-Miquelon, a lieu le deuxième dimanche de mars, à 2 h heure légale, et le retour à l'heure d'hiver a lieu le premier dimanche de novembre à 2 h heure légale depuis 2006 (Energy Policy Act de 2005). Le passage à l'heure d'été a ainsi été avancé de trois semaines. Des experts ont estimé en que cette décision pourrait entraîner une économie d'énergie de 4,4 milliards de dollars d'ici à 2020[47]. Certains territoires des États-Unis n'appliquent pas le changement d'heure :
Les pays et régions suivants observent l'heure d'été à partir du dernier dimanche du mois de mars jusqu'au dernier dimanche d'octobre, dans les deux cas à 1 h UTC :
D'autres pays, particulièrement au Moyen-Orient, appliquent l'heure d'été suivant des dates propres :
Le Canada a adopté les mêmes dates pour l'heure d'été que les États-Unis (sauf Terre-Neuve qui change d'heure à 1 h[55]) afin d'harmoniser les échanges économiques entre les pays[56]. Le passage à l'heure d'été au Canada a donc lieu le deuxième dimanche de mars, à 2 h heure légale, et le retour à l'heure d'hiver a lieu le premier dimanche de novembre à 2 h heure légale depuis 2006. Certains territoires du Canada n'appliquent pas le changement d'heure :
Depuis l'année 2002, les changements d'heure en été et en hiver ne peuvent se faire qu'à des dates prédéfinies (directive 2000/84/CE[17] du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne, et document 52000PC0302) :
Un pays peut ne plus changer d'heure (à condition d'avertir au moins 3 ans à l'avance les autres pays membres) mais tant qu'il change il doit le faire à ces dates, fixées au moins cinq ans à l'avance.
En , la Commission européenne propose de mettre fin au changement d'heure en 2019[58]. L'éventualité de cette réforme à relativement courte échéance préoccupe les compagnies aériennes, qui prévoient leurs horaires longtemps à l'avance[59].
Les changements d'heure en été et en hiver se faisaient aux mêmes dates qu'au Royaume-Uni (heure de Greenwich). Lors de l'abandon du changement d'heure on s'y référa en appelant cette période celle de l'« heure solaire »[réf. nécessaire].
Le changement d'heure est abrogé à l'automne, ce qui fait que la France reste à l'heure d'été, alors que le Royaume-Uni poursuit le changement d'heure. De 1945 à 1976, on se réfère à cette nouvelle heure en appelant cette période l'« heure allemande », l'« heure européenne », l'« heure légale » ou encore la « nouvelle heure », car le nouveau franc est mis en circulation le [réf. nécessaire].
Jusqu'à 2001, les changements d'heure en été et en hiver se faisaient par décrets ou arrêtés publiés au Journal officiel :
Depuis 2002, le changement d'heure est défini de manière homogène dans toute l'Union européenne.
Les départements et collectivités d'outre-mer (DOM-COM) n'observent pas l'heure d'été, à l'exception de Saint-Pierre-et-Miquelon, qui change d'heure aux mêmes dates que les États-Unis.
Le changement d'heure a également lieu dans certains pays de l'hémisphère sud, de sorte que le décalage horaire entre un pays de l'hémisphère sud et un pays de l'hémisphère nord peut prendre trois valeurs différentes selon le moment dans l'année.
L'abrogation du changement d'heure (en restant à l'heure solaire moyenne du lieu + 1 h toute l'année sans changement) est parfois préconisée. Le rapport du Sénat français[42] de 1997 préconisait d'adopter l'heure UTC+1 (CET) toute l'année, et faisait valoir que si les pays voisins maintenaient le régime actuel, cela aboutirait à donner à la France l'heure de l'Allemagne pendant l'hiver et l'heure du Royaume-Uni pendant l'été. C'est cette heure constante qui a prévalu pour la majorité des pays européens entre 1945 et 1976.
Lors d'une consultation organisée par la Commission européenne, en 2018, 83 % des 4,6 millions de citoyens ayant pris part à ce sondage se sont prononcés en faveur de la suppression du changement d'heure[100]. Cette suppression était également soutenue par le Parlement européen qui avait adopté en une résolution demandant l'abrogation de cette mesure[101]. Le président de la Commission Jean-Claude Juncker a alors proposé aux États membres de supprimer le changement d'heure à partir d', tout en leur laissant le choix du fuseau horaire qui resterait comme aujourd'hui sous la souveraineté de chaque État membre[102].
Des pays comme la Suède, la Lituanie, la Finlande, la Pologne souhaitaient l'abandon du changement d'heure. De même, cette question est une priorité pour l'Allemagne, dont étaient issus 2⁄3 des sondés ayant participé à la consultation.
Au contraire, le gouvernement italien souhaite traiter d'autres sujets avant de traiter de la question du changement d'heure[103]. Le Portugal, la Grèce et la Grande-Bretagne préfèreraient quant à eux conserver le système actuel[100].
Parmi les partisans du changement d'heure, il n'existe en pas de consensus pour savoir si on conserve l'heure d'été (qui a la préférence des Allemands et des Autrichiens) ou bien l'heure d'hiver (préférée par les Tchèques et les habitants des pays scandinaves). Réunis en conseil des ministres fin , les États membres de l'Union européenne ont préféré reporter la décision à 2021, afin d'éviter que le marché unique ne se transforme en patchwork et de déstabiliser le transport aérien dont les plans de vol se programment 18 mois à l'avance[100].
Le Parlement européen a finalement approuvé la fin du changement d'heure saisonnier pour 2021 le . L'institution a précisé : « Les États membres garderont le droit de décider de leur fuseau horaire »[104],[105]. Cette liberté pourrait occasionner des difficultés de coordination entre les pays européens[106]. Toutefois, en 2022, aucune décision n'avait encore été prise, les pays européens ayant d'autres priorités, notamment la gestion de la pandémie de Covid-19[107],[108],[109].
Plusieurs pays ou régions, telles que l'Argentine, l'ouest de la Chine, la Géorgie, le Kazakhstan, la Mongolie centrale et occidentale[110], la Namibie[93], le Sénégal, le Turkménistan et la Turquie, appliquent de fait une heure légale constante en avance de 1 heure environ sur l'heure solaire, si l'on se réfère à la localisation de leur méridien (multiple de 15°) le plus proche. La motivation principale de ce décalage est souvent la synchronisation des horloges avec les pays ou les régions limitrophes (le Sénégal avec les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, etc.).
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