Étymologie
- Deux verbes se sont confondus en ancien français, mascier, maschier (« mâcher » → voir maschefrain, maschefain, maschefoin, maschegras et maschement) d’origine latine et mascher « battre, frapper, meurtrir » dérivé [1] l’onomatopée mac *\makk-\ (« presser ensemble, écraser, broyer, battre, piler, frapper (de stupeur), exténuer de fatigue ») et apparenté à l’allemand matsch (« écrasé, pulpeux, bourbeux, battu, défait »), Matsch (« pulpe, bouillie, boue »), matschen (« écraser, réduire en pulpe, battre, défaire »), à l’occitan macar (« frapper, meurtrir »), macat (« brisé de fatigue »), au wallon maker (« frapper avec violence ») et via l’ancien picard, à maque, maquer (« masse d'armes », « écraser le chanvre »).
- Pokorny [2] fait de ce radical onomatopéique un « vrai » radical indoeuropéen et lui rattache le tchèque mačkat (« presser »), le latin māceria (« enceinte, mur de clôture ») et mācerare (« macérer ») et l’italien ammaccare (« cabosser, meutrir »). Ce radical est —fondamentalement— le même que *maĝ- qui donne make en anglais, machen en allemand, de là maçon, machenerie (« maçonnerie »), macheler (« ouvrage de maçonnerie »), etc.