(Vers 1280) Origine inconnue. Peut-être une onomatopée, dit Ménage; c’est aussi l’opinion de Buffon. Génin, Récréat. t. I, p. 140, y voit, comme dans gris, «un peu ivre», et pour la même raison, l’ancien français griu, qui signifiait «grec». Il y a dans l’ancien français une autre grive qui, signifiant «couleuvre», est une altération de guivre, et n’a rien de commun avec l’oiseau.
L’abondance des grives est telle alors sur la côte méridionale de la Baltique, que, selon le calcul de M. Klein, la seule ville de Dantzick en consomme chaque année quatre-vingt-dix mille paires.—(Georges Louis Leclerc, Ois., t. V, page 380)
Pendant la convalescence qui suivit une longue maladie, le médecin ordonna à Pompée de manger une grive; mais ce volatile était alors fort rare.—(«Sobriété» , dans le Petit dictionnaire historique et chronologique d'éducation, Paris: chez Ledentu, 1819, page 507)
Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques.—(Jean Clerc , «La tousse. La reume», dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières: Éditions Terres Ardennaises)
Même à la grive, en 40, le Tatave fallait pas lui gonfler le sac... galons pas galons, "suce ma bite et bien!"—(Alphonse Boudard, L’Hôpital: Une hostobiographie, Éditions de la Table Ronde, 1972, page 43)
Notes
Peut être utilisé avec une majuscule (Grive) pour mettre en avant le fait qu’on donne un caractère générique au mot.