Il est plus jeune que Nanette pour respirer, avec elle, le chèvrefeuille et le bleuet; tous les deux basculent et roulent hors du chemin; une merlette leur fait, depuis la haie, des frout-frout de plumes et de feuilles.—(Georges Coulonges, Les sabots de Paris, Presses de la Cité, 2003; édition utilisée: collection Pocket, 2005, page 87)
Les forêts du pays de Québec sont riches en baies sauvages; les atocas, les grenades, les raisins de cran, la salsepareille ont poussé librement dans le sillage des grands incendies; mais le bleuet, qui est la luce ou myrtille de France, est la plus abondante de toutes les baies et la plus savoureuse. Sa cueillette constitue de juillet à septembre une véritable industrie pour les familles nombreuses qui vont passer toute la journée dans le bois, théories d’enfants de toutes tailles balançant des seaux d’étain, vides le matin, emplis et pesants le soir. D’autres ne cueillent les bleuets que pour eux-mêmes, afin d’en faire des confitures ou les tartes fameuses qui sont le dessert national du Canada français.—(Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, on dénombre environ 400 bleuetières qui couvrent une superficie de 27 000 hectares. Pour produire les bleuets, un herbicide, l’hexazinone, est régulièrement utilisé afin de contrôler la végétation compétitrice.—(I. Giroux et I. St-Gelais, Hexazinone dans des prises d’eau potable près de bleuetières, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2010)
L’auteur de Blueberry Hill, Larry Stock, racontait que la première fois qu’il présenta sa chanson à un éditeur, celui-ci la refusa prétextant que les bleuets ne poussent pas sur les collines.—(Marc Toesca, Connaissez-vous la colline de Blueberry?, France Bleue, 18 avril 2019)
(Guyane) Petit passereau bleu des bois ouverts d’Amérique tropicales, tangara évêque(Thraupis episcopus (Linnaeus, 1766)).
Tous les hôtes familiers de la maison avaient part aux bribes du festin, et le bleuet, et la perruche, et le paon-des-roses, et Black et Faraud […]—(Frédéric Bouyer, L’amour d’un monstre, page 152)
Surnom donné pendant la guerre 14-18 à la classe 1917 qui portaient la tenue bleu-horizon et qui n’avaient pas connu le fameux pantalon rouge.
Et tous, les «bleuets» comme les vieux poilus, vous avez la ferme volonté de continuer ainsi jusqu’à la fin, jusqu’au bout.—(L’Écho du patronage St Geniès de Thiers, mars 1916)
Les curieux faisaient collection des brochures appelées des bleuets parce qu’ils étaient brochés en papier bleu—(Léon Geley, Fancan et la politique de Richelieu de 1617 à 1627, Paris, Librairie Léopold Cerf, 1884)
(Au pluriel)Footballeurs de l’équipe de France Espoirs et par extension des autres sélections nationales de jeunes.
«ancien nom du bleuet utilisé en héraldique», in Victor M. Bouton, Nouveau Traité des armoiries; ou, La science et l’art du blason expliqués, E. Dentu et cie., 1887, page 494