(Mythologie grecque)Champs Élysées, lieu de l’Hadès (le royaume des morts) où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur mort.
La découverte des Iles Canaries se perd dans la nuit des temps. Homère attribue à Sésostris, roi d’Égypte, connu par ses conquêtes et ses expéditions lointaines au XVe siècle av. J.-C., la colonisation de l’île Ήλσνίος «au delà des colonnes d’Hercule». La mythologie s’en empara et en fit l’Élysée, le séjour des héros et des hommes vertueux après leur mort.—(Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris: Doin, 1905, volume 16, page 1038)
On suppute le prix d’une colonne, on marchande l’épaisseur des dorures, bientôt il ne sera plus permis d’allumer une rampe au fronton de l’Élysée, sans entendre crier quelque part qu’un mètre de gaz coûte vingt centimes.—(Pierre Louÿs, Une fête à Alexandrie, dans Archipel, 1896)
Je déjeunais à l’Élysée le surlendemain de la chute du ministère.—(Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
— Vous savez, ce petit Vignon, il ira loin. On dit qu’il rêve l’Élysée. En tout cas, le voilà désigné pour être le chef du prochain cabinet.—(Émile Zola, Les Trois Villes: Paris, 1897)
Mais ce n’est là qu’une frime. Au fond, Grévy a pris le goût de l’Élysée; il n’est pas insensible à la gloriole et aux menus avantages matériels de la présidence.—(Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 247)
Il [Paul Deschanel] ne pensait au fond qu’à l’Élysée.—(Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)