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égyptologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le chanoine Étienne Marie Félix Drioton, né le à Nancy au no 82 rue Stanislas[1], mort le à Montgeron, est un égyptologue français.
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Étienne Drioton est l'aîné de cinq enfants issus du mariage, le , d'Étienne Drioton avec Félicie Moitrier, originaire de Lorquin en Moselle.
Le père est originaire de Bourgogne où la famille Drioton a créé, en 1742 à Dijon, une entreprise de manufacture de bronzes d'église, de fabrication d'ornements d'église et de librairie religieuse.
Demeurant au no 82 rue Stanislas la famille Drioton tient une librairie religieuse au no 4 quai Claude-le-Lorrain. En 1894, ils achètent un terrain au no 6 bis ruelle Saint-Antoine où ils construisent une maison et un atelier. La partie sud du parc Blondlot est aménagée à cet emplacement. En 1902, les parents d'Étienne ouvrent une seconde librairie place Stanislas à l'angle de la rue Héré sous l'enseigne « Librairie de l'évêché et Drioton, souvenirs lorrains ».
Étienne Drioton passe son baccalauréat littéraire grec philosophie à l'âge de seize ans[1].
En 1905, après ses études au lycée Notre-Dame Saint-Sigisbert, il entre au séminaire de Nancy d'où il sort prêtre en 1912.
Il se rend au Séminaire français de Rome pour suivre des études plus spécialisées et devient docteur en philosophie de l'Académie de Saint Thomas et docteur en théologie de l'université grégorienne. Il est licencié es-Sciences bibliques de la commission pontificale biblique au Vatican en 1914 et diplômé de l'École libre des langues orientales de l'institut catholique de Paris pour l'égyptien et pour le copte en 1918.
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé en tant qu'aumônier à l'hôpital Sédillot de Nancy d' à , il dirige, sous l'autorité de Charles Ruch, évêque de Nancy, le « Bulletin des Prêtres mobilisés, évacués et prisonniers du diocèse de Nancy ».
De mai 1917 à 1919 il est infirmier à la 23e section d'infirmiers militaires à l'hôpital Sédillot puis à hôpital de Troyes, après son évacuation. Il revient à l'hôpital de Nancy de janvier à .
Il est nommé professeur de philologie égyptienne et copte à l'institut catholique en 1919 et devient l'adjoint de Boreux au Musée du Louvre en 1926.
En 1924, il est chargé de mission épigraphique auprès de l'Institut français d'archéologie orientale et participe aux fouilles de Médamoud.
En 1929, il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale de Nancy.
En 1936 il est nommé par le gouvernement égyptien directeur des Antiquités de l'Égypte en remplacement de Pierre Lacau, poste occupé durant seize ans et professeur à l'institut d'égyptologie de l'université Fouad Ier au Caire. À la suite de ces longues années passées en Égypte, il devient un proche du roi Farouk[2]. Il conserve ces fonctions jusqu'en 1952, année lors de laquelle il est nommé conservateur en chef au Musée du Louvre et directeur au CNRS.
En 1957, il est professeur au Collège de France. Ses travaux dans les années 1950 permettent d'attester l'existence d'un théâtre de l'Égypte antique.
Il s’éteint rue des Plantes à Montgeron, dans le département de l'Essonne, le ; il est inhumé au cimetière de Villers-lès-Nancy.
À sa mort en 1961, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg rachète sa bibliothèque (Fonds Drioton). Le Cercle Scientifique Étienne Drioton et la ville de Nancy lui rendent hommage le , en apposant sur la façade de la maison de son lieu de naissance une plaque commémorative[3].
Le musée municipal Josèphe Jacquiot à Montgeron lui consacre deux salles : photos, études, manuscrits, mobilier et objets divers lui ayant appartenu côtoient des œuvres d’antiquité, ainsi que des objets à vocation religieuse rappelant son engagement sacerdotal. En 2019, à l’occasion du 130e anniversaire de sa naissance, la ville de Montgeron lui rend hommage à travers une sélection de deux-cents clichés (parmi les cinq-mille-trois-cents conservés par la ville) réalisés entre 1925 et 1952 à Médamoud, Karnak, Louxor, Deir el-Bahari, Philæ ou Tanis[2].
L'allée du chanoine Drioton à Nancy lui rend hommage.
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