Église Saint-Nicolas de Capbreton
église située dans les Landes, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'église Saint-Nicolas est un lieu de culte catholique situé dans la commune de Capbreton, dans le département français des Landes.
Église Saint-Nicolas | |
Présentation | |
---|---|
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattachement | Paroisse Saint-Nicolas Diocèse d'Aire et Dax |
Début de la construction | XVIe siècle |
Protection | Inscrit MH (2000) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Ville | Capbreton |
Coordonnées | 43° 38′ 24″ nord, 1° 25′ 50″ ouest |
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En 1539, pour répondre à la rapide croissance économique et démographique de la ville, la paroisse décide de reconstruire une nouvelle église dédiée à saint Nicolas[1]. Une tour carrée, construite avec les pierres de l’ancienne église, est ajoutée à l'édifice en 1540. La tour servait de guet et d'amer (=de repère) pour les navires.
L’église du XVIe siècle est probablement édifiée dans un style gothique, dont témoigne le portail intérieur situé dans le porche, seul vestige restant de l'édifice.
Elle subit ensuite une série ininterrompue de constructions et de restaurations. La tour est touchée par la foudre entre le 19 et et remplacée en 1826 par la tour ronde, en forme de phare, qui fait aujourd’hui l’originalité de l’église[2].
En , jugeant l’église vétuste et trop petite pour accueillir toute la population, le conseil municipal décide la construction d’une nouvelle église sur le même emplacement. Seules certaines parties de l’ancien bâtiment sont conservées, dont la tour, le clocher et une partie du portail occidental. Son dessin observe le plan d’une croix latine, avec une nef centrale unique de 43 mètres de long. L’église est inaugurée après deux ans de travaux.
La cloche de Saint-Jean de Bouret : La cloche, en bronze, fondue en 1483, provient de l'ancienne chapelle templière de Sainte-Marie-Madeleine-de-Bouret qui était construite au bord de la rivière du même nom. Cette église, aujourd'hui totalement disparue, a été abandonnée en 1730 et la cloche transférée à Saint-Nicolas. Elle est dédicacée et datée en lettres gothiques majuscules, entre des filets simples sur le vase supérieur) : L AN M CCCCLXXX III MAGDALENA ORA PRO NOBIS. La cloche, la deuxième plus ancienne des Landes, est classé[3] à titre d'objet aux Monuments Historiques depuis .
Des travaux de restauration au début des années 2000 ont permis de découvrir une deuxième fenêtre sous l'horloge [2].
L'édifice fait l’objet d’une inscription[4] au titre des monuments historiques depuis le .
L'intérieur de l'église est richement décoré de fresques murales réalisées par différents artistes, entre 1893 et 1919 et illustrant des thèmes liés à la mer, aux marins ainsi qu'à saint Nicolas. Sur les murs des bas-côtés de la nef figurent des plaques gravées de plus de mille noms, en souvenir des paroissiens enterrés à l’intérieur de l’ancienne église, entre 1533 à 1752. Une série de vitraux du Maître-verrier P. G. Dagrant éclairent la nef et, parmi le mobilier, on peut citer deux crucifix en bois des XVe et XVIIIe siècles.
Les peintures monumentales datent de 1889 pour les plus anciennes. C’est l’abbé Gabarra, curé de Capbreton, qui commande les premières œuvres au peintre Jules-Bertrand Gélibert, installé dans la commune vers 1885. Entre 1889 et 1893 cinq peintures lui sont attribuées. En 1895, son frère Gaston et le peintre Claude Drouillard prennent la relève. Deux autres peintures monumentales furent ajoutées à cet ensemble, une et 1944 par Marcel-Louis Dillais et l'autre en 1969 par F. Renaud.
Depuis 1983, les peintures murales réalisées par les frères Gélibert et Claude Drouillard sont inscrites à l’Inventaire général du Patrimoine de France au titre d’objets et bénéficient d’une protection.
L’œuvre de Jules Bertrand Gélibert (1834-1916) :
Ces deux peintures furent complétées en 1969 par La Vierge dominant la mer, peinte par F. Renaud, pour combler le vide laissé à l'emplacement de l'ancien maître-autel.
L’œuvre de Claude Drouillard :
Les deux peintures de saint Nicolas sont inscrites[11] à titre d’objet à l'Inventaire général du patrimoine culturel depuis 1983.
L’œuvre de Gaston Gélibert (1850-1931) :
Gaston Gélibert prend la suite de son frère et, entre 1895 et 1919, exécute quatre peintures monumentales.
La scène évoquant sainte Catherine est à gauche de la porte d'entrée et celle de saint Sébastien à droite. Chaque tableau est divisé en deux panneaux : en haut, les scènes principales des mises à mort de Catherine et de Sébastien. Sous les scènes principales : à gauche, la controverse de sainte Catherine avec les docteurs d'Alexandrie ; à droite, saint Sébastien exhorte ses amis chrétiens. Les peintures sont inscrites[15] à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Un ensemble verrier de 17 vitraux, représentant des scènes bibliques ainsi que des saints et saintes, est l’œuvre du Maître-verrier Gustave Pierre Dagrant. Ces vitraux sont inscrits[16] à l'Inventaire général du patrimoine culturel le .
Les six premiers vitraux forment une continuité visuelle et narrative : L'Annonciation, la Nativité, le Christ appelant ses disciples, la vocation des apôtres et la Vierge Marie.
Les six autres vitraux sont des représentations des saints et saintes.
En plus, Dagrant a fait six autres vitraux, quatre avec un décor simple, dont deux portent le nom de l'architecte de l'église, Alexandre Ozanne, et deux rosaces.
Sur les murs intérieurs de la nef sont accrochées des plaques gravées des noms des morts inhumés dans l’église[2]. Ces plaques de terre cuite et de bois tapissent sur trois rangées les bas-côtés de la nef, et elles portent gravés les noms des 1062 Capbretonnais inhumés dans l’église de 1533 à 1752.
C’est l’abbé Jean-Baptiste Gabarra, curé de Capbreton, qui a cette idée, tout à fait unique, de faire graver ces plaques, par le sculpteur Clément d'Astanières à partir de 1912. Ce sculpteur en grave 114 dans l’argile, mais décède en 1916 avant d’achever l'œuvre et c’est Svend Steenstrup, ingénieur danois, qui finira le travail en le complétant par 65 plaques de bois. Les plaques, gravées en gascon, demeurent une source précieuse de renseignements pour historiens et généalogistes.
Dans le narthex, on trouve
La Vierge de Pitié
Cette œuvre d’une grande finesse d’exécution date du XVe siècle. Elle représente la Vierge, les mains jointes sur le côté, contemplant son fils étendu sur ses genoux. La statue en bois de la Confrérie de Notre-Dame de Pitié est l’objet d’une ancienne dévotion, notamment, à Capbreton, pour la protection des marins et plus généralement des Capbretonnais.
La piéta, une des quatre Vierges de Pitié anciennes du département des Landes, a été réalisée pour l’église Saint-Nicolas. Elle est cachée pendant les troubles de la Révolution, puis placée au-dessus du tabernacle en bois doré du maître-autel. En 1864, la statue est remplacée par une statue plus moderne, et reste ignorée pendant presque un demi-siècle.
Au début du XXe siècle, l'abbé Jean-Baptiste Gabarra, nouvel curé de Capbreton en 1875, découvre les statuts et ordonnances d’une Confrérie de Notre-Dame à Capbreton. Il fait le rapprochement entre la statue et cette dévotion à la Vierge attestée par les archives. Avant chaque voyage, les marins dédiaient à "Notre Dame de Pitié" messes et prières.
Les marins de Capbreton décident alors de restaurer l’ancienne tradition de la Confrérie : la statue est placée sur la plage face à la mer, afin que celle-ci la bénisse et protège les marins. Elle y reste plusieurs années. En 1929, en raison de la construction d’un établissement de bains, la pietà doit être déplacée. Les experts découvrent la statue extrêmement abîmée par le vent salé et humide, le soleil et la pluie. La partie basse de la statue, trop endommagée, doit être entièrement refaite par un sculpteur. La statue est ensuite confiée à Gaston Gélibert (1860-1931) qui est chargé de la repeindre. Elle est désormais abritée sous le porche de l’église.
La piéta figure[22] à l’inventaire des Monuments Historiques au titre d’objet depuis le .
Bas-reliefs en terre-cuite
Ces cinq bas reliefs sont des répliques en terre cuite de celles réalisées en marbre par Clément d'Astanières (1841-1918) pour la basilique Sainte-Clotilde de Paris (inaugurée en 1881). Ils ont été réalisés, à partir de 1880, par Jules-Alphonse Loebnitz, qui travaille avec son père Jules Paul Loebnitz (1836-1895), faïencier parisien spécialiste des ornements architecturaux, d'après des modèles donnés par le sculpteur. À la mort du sculpteur, ils furent donnés par sa veuve au chanoine Gabarra.
Ils sont inscrits[23] à Inventaire général du patrimoine culturel le .
Plaque commémorative de la Première Guerre mondiale
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la paroisse de Capbreton décide de rendre hommage à ses fidèles morts au combat par l’apposition d’une plaque dans le porche de l’église Saint-Nicolas.
La plaque commémorative est placée au-dessus de la porte d’entrée de l’église, sous l’arc voûté. Sa partie supérieure est ornée d’une couronne de lauriers signant la dimension héroïque du combat des soldats. Détail remarquable, le texte de l’hommage aux morts est entouré de deux bouées de sauvetage aux couleurs de la ville, évoquant sa tradition marine. La plaque inférieure comporte le nom de tous les soldats tombés au champ d’honneur entre 1914 et 1918.
Les marins de Capbreton péris en mer
Comme dans la nef, il y a une série de plaques en marbre qui portent le nom et la date de décès de chaque marin de Capbreton perdu en mer entre 1672 et 1724.
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