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pianiste classique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Yvonne Loriod-Messiaen, née le à Houilles et morte[1] le [2] à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), est une pianiste classique française.
Nom de naissance | Yvonne Louise Georgette Loriod |
---|---|
Naissance |
Houilles, France |
Décès |
Saint-Denis, France |
Activité principale | pianiste, compositrice |
Formation | Conservatoire de Paris |
Maîtres |
Lazare-Lévy (piano) Marcel Ciampi (piano) Darius Milhaud (composition) Olivier Messiaen (analyse) |
Enseignement |
Staatliche Hochschule für Musik de Karlsruhe, Conservatoire de Paris |
Élèves |
Michael Levinas Pierre-Laurent Aimard André Gagnon (musicien) Pascal Gallet Roger Muraro Bruno Peltre François Weigel |
Conjoint | Olivier Messiaen |
Enfant surdouée choyée par une marraine attentive mais exigeante, Yvonne Loriod donne tous les mois dans le salon de Nelly Eminger-Sivade[3] un récital comprenant une œuvre classique, une œuvre romantique et une œuvre contemporaine. Elle connaît donc à quatorze ans l'intégrale du Clavier bien tempéré de Bach, les trente-deux sonates de Beethoven, l'œuvre intégrale de Chopin et les vingt-sept concertos de Mozart[4]. Yvonne Loriod a été l'élève de Lazare Lévy (piano), Marcel Ciampi (piano), Darius Milhaud (composition) et Olivier Messiaen (analyse)[5] au Conservatoire de Paris où elle a obtenu sept Premier Prix. Elle commence une carrière internationale qui va l'emmener sur tous les continents. Elle est l'une des interprètes les plus marquantes de la musique contemporaine de piano. Elle donnera en première audition mondiale toutes les œuvres avec piano d'Olivier Messiaen[6] comme les Visions de l'Amen en (1943), les Vingt Regards sur l'Enfant-Jésus en 1944 Salle Gaveau, ainsi que les créations françaises ou mondiales d'œuvres de Schoenberg, Bartók, Jolivet, Boulez. Elle a contribué à la connaissance des auteurs du XXe siècle, tant par ses nombreux concerts de par le monde qu'avec ses enregistrements discographiques remarqués qui ont été distingués par la critique. Elle a obtenu à douze reprises le Grand Prix du Disque. Loin de se limiter au piano contemporain, son répertoire comprend aussi les plus grandes pages du piano classique (Beethoven, Mozart, Schumann, Debussy, Chopin) sans oublier Le Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach qu'elle a inscrit à son répertoire dès l'âge de quatorze ans. En 1958, elle est professeur de piano à la Staatliche Hochschule für Musik de Karlsruhe jusqu'en 1967, puis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où elle a eu comme assistant Mikhail Rudy. Elle a également enseigné aux Cours d'été de musique contemporaine de Darmstadt.
Elle fut la muse et la seconde épouse[7] du compositeur Olivier Messiaen (1908-1992)[8]. Elle a enregistré de nombreux disques, en particulier l'intégralité des œuvres pianistiques de son mari dont elle a assuré la création à partir de 1943, et pour lesquelles elle est reconnue comme la plus grande spécialiste de son temps : Catalogue d'oiseaux, Vingt regards sur l'Enfant Jésus[8], Symphonie Turangalîla. Elle est présente dans de nombreux jurys de concours internationaux. Elle était la sœur de Jeanne Loriod, professeur d'Ondes Martenot au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Yvonne Loriod, très affaiblie après un grave accident de santé en 2007[8], a passé ses dernières années dans la maison des Petites sœurs des pauvres à Saint-Denis où elle meurt le dans l'après-midi[9].
Parmi ses très nombreux élèves on peut citer notamment : Pierre-Laurent Aimard, Nicolas Angelich, Gilbert Amy, George Benjamin, Michel Béroff, Florent Boffard, Catherine Collard, Miguel Angel Estrella, Pascal Godart, Matthieu Gonet, Jay Gottlieb, Jean-Claude Henriot, Michaël Levinas, Roger Muraro, Bruno Peltre, Pierre Réach, Mikhail Rudy, François Weigel.
Un des aspects moins connus de sa personnalité : Yvonne Loriod a composé plusieurs œuvres de musique de chambre et de la musique pour orchestre :
En 1991, un documentaire de 57 min, Une leçon particulière de musique avec Yvonne Loriod, réalisé par François Manceaux, lui est consacré[18].
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