Loading AI tools
immunologiste franco-algérienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Yasmine Belkaid (arabe : ياسمين بلقايد), née en à Alger, est une immunologiste et chercheuse, spécialiste des relations entre les microbes et le système immunitaire. Elle possède les nationalités algérienne, française et américaine.
Naissance | |
---|---|
Nationalités | |
Formation | |
Activités | |
Père |
A travaillé pour |
Institut Pasteur (depuis ) Université de Pennsylvanie (depuis ) Université de Cincinnati (- National Institute of Allergy and Infectious Diseases (depuis ) |
---|---|
Membre de | |
Distinctions | Liste détaillée Prix Emil von Behring () Lurie Prize in Biomedical Sciences (en) () Membre de l'AAAS () Chevalier de la Légion d'honneur () Membre de l'EMBO |
Elle dirige l'Institut Pasteur depuis le et pour un mandat de six ans. Elle dirigeait auparavant le Centre d’immunologie humaine des National Institutes of Health (NIH), ainsi que le programme Microbiome du National Institute of Allergy and Infectious Diseases, dont elle est la fondatrice.
Yasmine Belkaid naît et grandit à Alger en 1968[1]. Elle est la fille d'une mère française[2] et du résistant anticolonialiste et ministre algérien Aboubakr Belkaid[1], assassiné en 1995 pendant la décennie noire[1],[3].
En 1986, elle obtient le baccalauréat et, en 1993, un magistère en biochimie à l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène. Au cours de ses études, elle travaille à l'Institut Pasteur d'Algérie où elle est chargée d'améliorer les méthodes de diagnostic de la leishmaniose[4]. Le contexte de la décennie noire la contraint à quitter l'Algérie pour la France[5]. Elle passe alors un DEA à l'université Paris-Sud. En 1996, elle soutient sa thèse de doctorat à l'université Paris-Sud et à l'institut Pasteur sur les réponses immunitaires au parasite Leishmania[1],[6].
Elle s'installe aux États-Unis pour poursuivre ses recherches postdoctorales au laboratoire des maladies parasitaires du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID). En 2002, elle rejoint la section d'immunologie moléculaire à l’hôpital pour enfants de Cincinnati. En 2005, elle retourne au NIAID en tant que chercheuse titulaire au laboratoire des maladies parasitaires. En 2008, elle devient professeure associée à l'université de Pennsylvanie[7],[8].
Elle mène ses recherches sur les interactions entre les microbes et leurs hôtes. Elle explore les réactions du système immunitaire face à la présence de microbes[9]. Au sein du NIAID, elle crée le département de l’immunité de l’hôte et du microbiome[10].
En , elle prend ses fonctions de directrice générale à l'Institut Pasteur pour un mandat de six ans[1],[5].
Les recherches de Yasmine Belkaid visent à démêler les mécanismes qui sous-tendent les interactions hôte-microbe dans le tractus gastro-intestinal et sur la peau, qui constituent des barrières naturelles entre le fonctionnement interne de l'hôte et son environnement externe[11],[9]. Cela inclut également le rôle que joue le microbiote dans la promotion de l’immunité contre les infections par d’autres agents pathogènes nocifs[11],[12]. Son groupe contribue à la compréhension scientifique de la manière dont le système immunitaire de l'hôte peut distinguer les bons et les mauvais microbes[13],[14].
Les recherches de Yasmine Belkaid conduisent à la découverte de certains microbes cutanés qui jouent un rôle important dans la défense immunitaire[14],[15]. Son équipe découvre aussi que les bactéries bénéfiques vivant à la surface de la peau peuvent également accélérer la cicatrisation des plaies chez la souris[16].
Le groupe de Yasmine Belkaid étudie également ce qu'il se passe en cas de déséquilibre dans notre microbiome. Les recherches de Belkaid font progresser la compréhension scientifique de la manière dont les modifications du microbiote peuvent contribuer aux maladies, en particulier aux maladies inflammatoires chroniques comme la maladie de Crohn et le psoriasis[11],[17].
À trois jours du deuxième tour des élections législatives françaises de 2024, elle publie une tribune dans le quotidien Le Monde où elle s'inquiète, en cas d'arrivée au pouvoir du Rassemblement national, des conséquences néfastes pour l'avenir de la recherche scientifique en France, déclarant notamment que « pour la recherche scientifique, l’accession au pouvoir du RN représente une menace sans précédent »[18].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.