Vers 2030 av. J.-C.: MontouhotepII, victorieux des pharaons de la Xe dynastie d’Héracléopolis Magna, achève de réunifier l’Égypte, ce qui marque le début du Moyen Empire[7] (il s’agit peut-être d’AntefIII qui aurait changé de nom après sa victoire). Il annexe l’oasis d'Al-Kharga[8]. Des mouvements d’indépendance éclatent cependant dans le delta du Nil, et ce n’est que sous MontouhotepIII que l’autorité des rois de Thèbes s’impose sur toute l’Égypte. En Égypte, Montou, dieu des Antef et des Montouhotep, joue un rôle important car on lui attribue la victoire et la réunification du royaume.
2021 av. J.-C.: l'an 39 de son règne, MontouhotepII prend un nouveau nom d'Horus, Sémataoui, «Celui qui a réuni les deux pays»[7].
2009 av. J.-C.: début du règne de Montouhotep III, roi de la XIe dynastie (fin en 1998)[5]. Sous son règne, le chancelier Henou mène des expéditions vers Pount (an 8 du règne)[9]. Montouhotep III réunit à la Haute-Égypte le pays de Ouaouat[10] et l’Oasis (Selimeh?). Il lutte contre les Libyens à l’ouest.
Vers 2050 à 1750 av. J.-C.: culture de Kerma moyen en Haute Nubie[11].
2112 à 2004 av. J.-C.[alpha 1]: IIIe dynastie d’Ur[12]. Elle pousse loin la puissance administrative: un ensí, fonctionnaire nommé aux compétences civiles, se trouve à la tête des circonscriptions; un shagin aux pouvoirs militaires étendus, coiffant souvent ceux de l’ensi; à un niveau inférieur on trouve des gendarmes, des contrôleurs, des courriers, des chargés de mission qui circulent à travers tout l’empire sur ordre du palais, assurent la cohérence de la politique d’ensemble et la sécurité générale, renforcent la centralisation administrative au profit de la capitale et transmettent l’information. Une bureaucratie minutieuse et tatillonne gère, compte et contrôle toute cette administration qui s’occupe aussi bien de l’économie que de la guerre ou du service des dieux. Le poids d’une telle administration a sans doute contribué à l’écroulement de l’empire. La documentation de la IIIe dynastie d’Ur n’atteste pas l’existence d’une propriété privée mais au contraire une organisation étatique de la production agricole, image peut-être faussée parce que les textes proviennent de la gestion administrative de l’État et non d’archives privées. Cette documentation ne concerne pratiquement jamais les jardins et les palmeraies mais seulement les domaines céréaliers, exploités sous forme de grandes unités de production, même si des tenures de taille modeste sont concédées en guise de salaire. Toute une activité manufacturière se greffait sur le domaine[13]. Littérature brillante en langue sumérienne[6]. Version définitive de poèmes comme l’Exaltation d’Ishtar de Enheduanna ou l’Épopée de Gilgamesh.
2094 av. J.-C.[alpha 1]: le roi d'Ur, Ur-Namma, meurt en campagne. Son fils Shulgi lui succède, et règne jusqu'en [12].
2066 av. J.-C.[alpha 1]: Shulgi détruit l’empire créé en Élam par Puzur-Inshushinak, s’empare de Suse et y installe un gouverneur sumérien[12]. Retour en force de l’influence mésopotamienne, même sur le plan religieux (temple de Ninhursag-Susienne). L’essor de Suse est indéniable et les rois d’Ur conduisent une politique active en Iran.
2047 av. J.-C.[alpha 1]: mort du roi d'UrShulgi, soit assassiné, soit victime d’une épidémie[12]. Il est enterré dans un splendide mausolée.
2046 av. J.-C.[alpha 1]: début du règne d'Amar-Sîn, fils de Shulgi, roi d’Ur (fin en )[12]. Amar-Sîn fait construire une fortification de 275 km entre le Tigre et l’Euphrate, au nord de l’actuelle Bagdad, pour se prémunir contre les incursions des tribus amorrites venues de l’ouest[12].
2028 av. J.-C.[alpha 1]: Ibbi-Sin succède à son frère Shu-Sîn comme roi d’Ur (fin de règne en 2004 av. J.-C.)[12]. L’empire sumérien se morcelle. À Ur, construction d’un temple dédié à Shu-Sîn[12].
2026 av. J.-C.[alpha 1]: indépendance d’Eshnunna par rapport à Ur, dans la basse vallée de la Diyala. Son roi Shu-iliya et ses successeurs agrandissent leurs territoires[12].
le roi d'Ur Ibbi-Sin marie sa fille au prince de Zabshali (Lorestan), dans l’espoir de contrebalancer la puissance croissante des rois de Simashki[12].
2017 av. J.-C.[alpha 1]: les Amorrites envahissent Sumer. Ur, qui a perdu de vastes et fertiles provinces, est en proie à la famine. Ibbi-Sin charge Ishbi-Erra d’aller acheter du grain à Isin et Kazallu. Bloqué par les envahisseurs, Ishbi-Erra se proclame roi d’Isin (fin de règne en 1985 av. J.-C.)[12].
Vers 2100-2000 av. J.-C.: construction de la structure du double cercle de «pierres bleues» de la phase Néolithique final de Stonehenge (Stonehenge II), dans le Wessex, en Angleterre[19].
Vers 2100-1800 av. J.-C.: culture de Sintachta, née au sud de l'Oural, puis qui s'étend dans le nord de la steppe eurasienne[23].
2049 av. J.-C.[alpha 2]: date d’abattage des arbres du site de Seahenge, structure de bois de 55 poteaux de chêne, découvert sur une plage du Norfolk, en Angleterre[24].
Jean Vercoutter et Claude Vandersleyen, L'Egypte et la vallée du Nil: De la fin de l'Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire, vol.2, Presses universitaires de France, (ISBN978-2-13-046552-2, présentation en ligne)
(en) Douglas Frayne, Royal inscriptions of Mesopotamia: Old Babylonian Period (2003-1595 BC), vol.4, University of Toronto Press, , 853p. (ISBN978-0-8020-5873-7, présentation en ligne)