Vol Inex-Adria Aviopromet 1308
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Le vol Inex-Adria Aviopromet 1308 est un vol charter assuré par un McDonnell Douglas MD-81 de la compagnie aérienne yougoslave Inex-Adria Aviopromet reliant Ljubljana à Ajaccio le . L'appareil s'écrase dans le Monte San Petru à 1 365 m d'altitude lors de la phase de descente après qu'une aile a accroché la montagne. Aucun survivant n'est retrouvé parmi les 180 passagers et membres d'équipage.
Vol Inex-Adria Aviopromet 1308 | |||
YU-ANA, le McDonnell Douglas MD-81 impliqué, ici en septembre 1981, trois mois avant l'accident. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | |||
Type | Impact sans perte de contrôle | ||
Causes | Erreur de pilotage et erreur du contrôleur aérien | ||
Site | Monte San Petru, Petreto-Bicchisano (Corse-du-Sud) | ||
Coordonnées | 41° 45′ 15″ nord, 8° 58′ 40″ est | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | McDonnell Douglas MD-81 | ||
Compagnie | Inex-Adria Aviopromet | ||
No d'identification | YU-ANA | ||
Lieu d'origine | Aéroport Jože-Pučnik de Ljubljana (République socialiste de Slovénie) | ||
Lieu de destination | Aéroport Campo dell'Oro, Ajaccio (France, Corse-du-Sud) | ||
Phase | Approche | ||
Passagers | 173 | ||
Équipage | 7 | ||
Morts | 180 | ||
Survivants | 0 | ||
Géolocalisation sur la carte : Corse
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C'est la deuxième catastrophe aérienne la plus meurtrière à s'être produite en France, après l'accident du vol Turkish Airlines 981, qui s'est produit en 1974 dans la forêt d'Ermenonville[1]. C'est également le premier et pire accident mortel impliquant un avion de la famille des McDonnell Douglas MD-80.
Le vol a été préparé quelques mois à l'avance. La compagnie Inex-Adria Aviopromet a expressément fait une demande auprès des autorités françaises pour obtenir l'autorisation d'organiser un aller-retour entre Ljubljana et Ajaccio. C'est l'agence de voyage Kombas qui affrète l'avion, en l'occurrence un McDonnell Douglas MD-81 d'une capacité de 167 passagers[2]. Le vol est prévu pour le , avec un aller-retour durant la journée[2].
Au départ, 130 passagers sont enregistrés pour le vol, auxquels s'ajoutent 43 passagers supplémentaires. La plupart travaillaient pour l'agence de voyage ou pour la compagnie aérienne[2]. Parmi les 173 passagers figuraient dix enfants âgés de moins de quatorze ans et le fils du pilote[1]. Aucun bagage ne se trouvait dans la soute, le voyage durant moins d'une journée[2].
L'avion décolle de Ljubljana à 7 h 37 (heure de Paris) avec quatre minutes de retard[2]. Un problème électrique mineur survient pendant le vol, il est résolu par le mécanicien[2]. L'avion passe au-dessus de Florence vers 8 h 8 et arrive vers Ajaccio à 8 h 40, seuls 50 milles restant encore à parcourir. Ce jour-là, de forts vents d'ouest soufflaient sur Ajaccio et une forte turbulence liée à l'influence du relief avait lieu, sans que cela n'inquiète outre mesure les pilotes[1]. Les pilotes communiquent avec la tour de contrôle pour la procédure d'atterrissage.
Le dernier contact radio à lieu à 8 h 53 (7 h 53 en temps universel), lorsqu'un sifflement de quatre secondes est émis de l'appareil[1]. Il venait alors de s'écraser sur le Monte San Petru à une vitesse de 410 km/h et une altitude de 1 365 mètres[2]. Le choc fut tel que l'avion s'est désintégré lors du crash après que l'aile gauche s'est brisée contre un rocher. L'avion fait une chute de 700 mètres environ avant de s'écraser à proximité du village de Petreto-Bicchisano. Le rapport du BEA précisa que les 180 occupants de l'appareil étaient morts sur le coup[2].
L'alerte est donnée par la tour de contrôle à 9 heures[1]. Ce n'est que vers 12 h 15 que les conditions météorologiques permettent aux équipes d'enquête et de secours de progresser. L'épave est découverte à 12 h 40 par les équipages de deux des hélicoptères affrétés pour retrouver l'appareil et par une équipe de forestiers-sapeurs qui progressait dans la montagne[1]. Un médecin chef des sapeurs-pompiers est héliporté vers 13 heures et constate l'inutilité des secours médicaux une demi-heure plus tard[1].
Le rapport du BEA, publié en août 1983, a établi une double négligence du contrôleur aérien et des pilotes. Il estime notamment que le pilote et le copilote n'ont pas suffisamment révisé la procédure d'approche à réaliser lors du vol[2]. De surcroît, le rapport souligne également les difficultés de communication entre la tour de contrôle et les pilotes, notamment les approximations concernant les termes techniques, d'autant que les conversations se font en anglais. Les pilotes ne connaissent pas le site de l'aéroport d'Ajaccio. Pendant tout le voyage, de nombreux passagers se rendent dans la cabine de pilotage pour discuter avec les pilotes, nuisant à leur concentration au moment du drame[2]. Le rapport précise également que, en l'absence de radar de contrôle aérien, il incombe à l'équipage d'assurer l'évitement des collisions de l'aéronef avec le relief.
Tous les passagers étaient slovènes. L'accident ne fait aucun survivant parmi les 180 passagers. Parmi les victimes figurent dix enfants âgés de moins de quatorze ans, le fils du pilote et les sept membres d'équipage[1].
Les sept membres d'équipage étaient :
À la suite de cet accident, l'équipement de l'aéroport d'Ajaccio fut amélioré avec notamment la construction d'un radar de contrôle aérien. La procédure de circuit d'aérodrome — ou tour de piste — est également modifiée.
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