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album de bande dessinée regroupant neuf récits de la vie en France sous l'Occupation allemande, tous écrits par Jean-Christophe Derrien et chacun illustré par un dessinateur différent De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Vivre libre ou mourir est un album de bande dessinée publié en 2011 regroupant neuf récits de la vie en France sous l'Occupation allemande, tous écrits par Jean-Christophe Derrien et chacun illustré par un dessinateur différent. Cet album est lié à l’exposition Traits résistants. La Résistance dans les bandes dessinées de 1944 à nos jours présentée au Centre d'histoire de la résistance et de la déportation (CHRD) de Lyon du 31 mars 2011 à la fin septembre 2011. La spécificité de ce projet d’exposition résidait dans la coproduction de deux musées de France : l’un associatif, le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne et l’autre municipal, le CHRD de Lyon. Vivre libre ou mourir retrace, à partir de neuf objets, neuf parcours de résistants imaginaires ou réellement vécus.
L'album Vivre libre ou mourir est sorti à la suite du travail entrepris dans le cadre de l’exposition Traits résistants[1]. Cet album est une bande dessinée écrite par Jean-Christophe Derrien[2] et dessinée par neuf illustrateurs (Nicolas Delestret, Claude Plumail, Hugues Labiano, Béatrice Tillier, Raphael Drommelschlager, Olivier Brazao, Mara, Jean Trolley, Olivier Grenson). Les textes historiques et les légendes des objets sont de Xavier Aumage, archiviste au musée de la Résistance Nationale. Cet album raconte à travers neuf objets, neuf thématiques et neuf parcours de résistants ayant réellement vécu (Gerhard Leo, Robert Doisneau, Francis Porret, les résistants de la centrale pénitentiaire d'Eysses) ou imaginaires.
Dans Chez Georges (illustré par Nicolas Delestret), un tenancier de cabaret publie des tracts résistants.
Dans La messagère (illustré par Claude Plumail), une jeune femme agent de liaison délivre des papiers secrets à un résistant au cinéma parisien Le Louxor.
Dans Cas de conscience (illustré par Hugues Labiano), un jeune résistant franchit le pas de la lutte armée et doit tirer sur un soldat en pleine rue.
Dans Rescapé (illustré par Béatrice Tillier), Gerhard Leo, un Allemand résistant capturé par les troupes d'Occupation, est délivré par la Résistance. Gerhard Leo – fils d’antifascistes allemands réfugiés en France dès 1933 –, met ses connaissances de l’Allemagne au service de la Résistance française. Il se fait embaucher en 1943, sous une fausse identité, à la Kommandantur de Toulouse qui recrute un interprète pour son service des transports. Arrêté sur dénonciation d’un sous-officier allemand à qui il avait remis un tract antifasciste, il s’attend à être jugé à Paris pour haute trahison. Il doit sa libération au hasard d’une opération montée par la Résistance pour stopper en gare d’Allassac le convoi qui l’amène vers la capitale. Il poursuivra la lutte sous le grade de lieutenant au sein des Forces françaises de l’intérieur.
Dans L'autre Doisneau (illustré par Raphaël Drommelschlager), un homme vient demander des faux papiers au photographe Robert Doisneau.
Dans Un bleu (illustré par Olivier Brazao), un jeune réfractaire au STO veut intégrer le maquis.
Dans Avant l'Insurrection (illustré par [Mara]), les prisonniers de la centrale pénitentiaire d'Eysses à Villeneuve-sur-Lot préparent une insurrection pour faire évader près de 1200 détenus.
Dans Le témoin (illustré par Jean Trolley), le projectionniste Francis Porret filme des images du Paris occupé. D’octobre 1940 à l’été 1944, Francis Porret filme clandestinement, et au prix de risques considérables, les rues de Paris grâce à une petite caméra 8 mm dissimulée à l’intérieur d’un faux livre évidé. Projectionniste de métier, il parvient à obtenir un ausweis dans lequel il est référencé comme opérateur de cinéma. À ce titre, il se rend plusieurs fois chez Kodak afin d’obtenir la pellicule qui lui permettra de fixer des scènes de la vie quotidienne, de la présence allemande dans Paris jusqu’à l’arrivée des troupes du général Leclerc.
Dans Le bruit des balles (illustré par Olivier Grenson), un vieil homme se souvient du jour de la Libération de Paris à travers les bruits.
Dans les années 1980, les éditions Lug (créées à Lyon par Alban Vistel un ancien résistant), avaient intitulé un de leurs collectifs Vivre libre ou mourir. Il s’agissait alors d’histoire de super-héros. L’album est également un clin d’œil à ces histoires de super-héros (le héros résistant, avec la double personnalité du résistant qui évolue comme certains super-héros souvent camouflés derrière une fausse identité…).
Le célèbre slogan Vivre libre ou mourir des résistants des Glières a largement inspiré de nombreuses créations parmi lesquelles on peut citer une chanson du célèbre groupe de la scène punk et alternative des années 1980 Bérurier Noir engagé contre le Front National. Le groupe Tagada Jones de Punkcore français a repris "Vivre libre ou mourir" sur leur album 6.6.6. (6 reprises, 6 inédits, 6 remixes) en 2007.
L’histoire consacrée à la Résistance du célèbre photographe Robert Doisneau a évolué au cours de sa création avec l’aide des filles de Robert Doisneau. Francine Deroudille et Annette Doisneau ont aidé le dessinateur Raphael Drommelschlager pour l’évolution de certains détails de l’histoire (ressemblance des lieux, des personnages…). La BD est une histoire familiale chez les Doisneau car Clémentine Deroudille, la petite fille du photographe, a été commissaire avec le scénariste et illustrateur de BD Joann Sfar de l’exposition consacrée à Georges Brassens à la cité de la musique.
Le calendrier 2013 de la Fondation Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes (FNDIRP), conçu avec le Musée de la Résistance nationale (MRN) de Champigny-sur-Marne, montre à travers quelques exemples de quelle manière la Résistance a inspiré la bande dessinée depuis la Libération. Plusieurs mois sont illustrés avec des éléments de l'album Vivre libre ou mourir et de la série Résistances.
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