Ce que l'on appelle communément une «ville» intra muros correspond, sur le plan administratif, généralement à une seule commune urbaine (dite aussi «municipalité»), et sur le plan uniquement statistique, à une unité constituée par le centre urbain de certaines communes rurales.
Les communes urbaines, ou municipalités, sont les seules agglomérations administrativement définies comme des villes[1] (les villes de Casablanca, Fès, Marrakech, Meknès et Rabat ayant pour particularité d'être scindées en deux municipalités: celle où siège un palais royal, que l'autre entoure, dite commune de méchouar et disposant d'un statut spécial). Quant aux centres urbains de certaines communes rurales, qui portent souvent le même toponyme que leur commune d'appartenance, ils sont fixés à des fins statistiques à chaque recensement décennal de la population et de l'habitat (en fonction de critères tels que la concentration des équipements collectifs ou la prédominance d'une population active non agricole[1]).
Ces agglomérations ainsi homologuées, dont le code géographique officiel rend compte, servent notamment d'instruments de mesure de la population urbaine du pays. Au vu du recensement de 2004, leur population va cette année-là de 867 habitants (centre urbain de la commune rurale de Ghmate) à 2 949 805 habitants (Casablanca intramuros), et une municipalité peut être moins peuplée qu'un centre urbain de commune rurale (comme Tafraout, 4 931 hab., municipalité ayant moins d'habitants que Taghjijt, 6 983 hab., centre urbain de la commune rurale du même nom).
Les villes correspondant à des communes urbaines ou à des centres urbains de commune rurale peuvent changer au fil du temps: ainsi, la population urbaine de la région de l'Oriental est passée, de 1971 à 2014, de 367 473 à 1 513 911 habitants, ceux-ci étant répartis au sein de localités urbaines dont le nombre a évolué de la sorte: en 1971, deux communes urbaines et 19 centres urbains, et en 2014, 28 communes urbaines et 15 centres urbains[2].
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Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison: Les données du recensement de 2014 et éventuellement des 12 nouvelles régions administratives (ville chef-lieu, etc.) sont à rajouter —nouvelle «ville», etc.— avec des références, mais il est souhaitable que cela soit fait sans supprimer celles du dernier recensement de 2004 et des 16 anciennes régions (y compris leurs références, dont certaines ont déjà pu être effacées…).
Pour faciliter les comparaisons, les nombres d'habitants fournis sont ceux établis par le dernier recensement de 2004; ils sont donnés à titre indicatif, le nouveau découpage communal de 2008 ayant eu des répercussions sur la délimitation de périmètres territoriaux, et pourront être complétés par les données du recensement de 2014.
Les communes urbaines ou municipalités sont indiquées par [M], et les centres urbains de communes rurales par [C].
L'orthographe adoptée est celle des derniers décrets relatifs au découpage administratif (décret de 2008 et décrets ultérieurs le modifiant), tels que parus dans l'édition de traduction officielle du BORM; ceux-ci étant écrits en majuscules non accentuées, les i ont été dotés de trémas pour aider à la prononciation et des é ou è ont parfois été mis, quand la forme ainsi accentuée a majoritairement été rencontrée dans des organes de presse francophones marocains[3].
Des informations complémentaires sont apportées en notes pour principalement préciser:
le nom de la commune rurale d'appartenance d'un centre urbain quand leurs noms diffèrent (ce qui n'est généralement pas le cas);
le changement de statut d'une entité urbaine depuis le dernier recensement (quand une commune rurale ou un centre urbain de commune rurale a été érigé en commune urbaine)
Amizmiz, municipalité depuis 2008, était auparavant une commune rurale comportant un centre urbain du même nom dont la population était de 10 783 hab. en 2004 (cf. le dernier recensement et l'article dAujourd'hui le Maroc).
Aoulouz, municipalité depuis 2008, était auparavant une commune rurale comportant un centre urbain du même nom dont la population était de 5 756 hab. en 2004 (cf. le dernier recensement et l'article dAujourd'hui le Maroc).
Bouskoura, municipalité depuis 2008, était auparavant une commune rurale comportant deux centres urbains: l'un également appelé Bouskoura et l'autre nommé Lamkanssa, dont les populations respectives étaient de 13 453 et 33 940 hab. en 2004 (cf. le recensement de 2004 et l'article dAujourd'hui le Maroc).
La ville intramuros de Casablanca correspond à la préfecture de Casablanca, composée de la municipalité de Casablanca (divisée en arrondissements) et de la municipalité de Méchouar de Casablanca (où siège un palais royal), dont les populations respectives étaient de 2 946 440 et de 3 365 hab. en 2004.
La ville intramuros de Fès est composée de la municipalité de Fès (divisée en arrondissements) et de la municipalité de Méchouar Fès Jdid (où siège un palais royal), dont les populations respectives étaient de 920 737 et 26 078 hab. en 2004.
Tel que l'État marocain conçoit son territoire et son découpage administratif, Lagouira est une municipalité du Royaume; dans les faits, il s’agit d'un «village fantôme […] sous souveraineté mauritanienne» dont la population officiellement dénombrée vit à Dakhla, une ville située à 600 km au nord, également dans le Sahara occidental; généralement, le recensement d'habitants s'effectue dans la commune où ils résident. cf. Redouane Ramdani, «Enquête. Aux frontières du réel», TelQuel, no248, (lire en ligne).
Lqliaa, municipalité depuis 2008, était auparavant une commune rurale comportant un centre urbain du même nom dont la population était de 38 220 hab. en 2004 (cf. le recensement de 2004 et l'article dAujourd'hui le Maroc).
La ville intramuros de Marrakech est composée de la municipalité de Marrakech (divisée en arrondissements) et de la municipalité de Méchouar Kasba (où siège un palais royal), dont les populations respectives étaient de 801 043 et 22 111 hab. en 2004.
La ville intramuros de Meknès est composée de la municipalité de Meknès et de la municipalité d'Al Machouar Stinia (où siège un palais royal), dont les populations respectives étaient de 469 169 et 5 387 hab. en 2004.
La ville intramuros de Rabat correspond à la préfecture de Rabat, composée de la municipalité de Rabat (divisée en arrondissements) et de la municipalité de Touarga (où siège un palais royal), dont les populations respectives étaient de 621 480 et de 6 452 hab. en 2004.
Selouane, municipalité depuis 2008, était auparavant une commune rurale comportant un centre urbain du même nom dont la population était de 9 211 hab. (2004) en 2004 (cf. le recensement de 2004 et l'article dAujourd'hui le Maroc).
Article portant sur le classement sur le plan de la qualité de vie.
Hassan Faouzi, «Démographie et urbanisation au Maroc, des questions d'avenir», Libération, (lire en ligne)
Hassan Faouzi est docteur en géographie, environnement, aménagement de l'espace et des paysages (université Nancy II).
[PDF] «Décret no2-09-320 du 17 joumada II 1430 (11 juin 2009) modifiant et complétant le décret no2-08-520 du 28 chaoual 1429 (28 octobre 2008) fixant la liste des cercles, des caïdats et des communes urbaines et rurales du= Royaume ainsi que le nombre de conseillers à élire dans chaque commune», Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no5744, , p.1018-1032 (ISSN0851-1217, lire en ligne)
[PDF] «Décret no2-08-520 du 28 chaoual 1429 (28 octobre 2008) fixant la liste des cercles, des caïdats et des communes urbaines et rurales du Royaume ainsi que le nombre de conseillers à élire dans chaque commune», Bulletin officiel du Royaume du Maroc, no5684, , p.1583-1609 (ISSN0851-1217, lire en ligne)
[PDF] Maurice Catin, Christine Cuenca et Abdelhak Kamal, «Note et document: L'évolution de la structure et de la primatie urbaines au Maroc», Région et développement, L'Harmattan, no27, , p.216-223 (lire en ligne)
Centre des études et des recherches démographiques du Haut-Commissariat au plan, Démographie marocaine: Tendances passées et Perspectives d'avenir, , 94p. (ISBN9954-405-28-3, lire en ligne[PDF]), chap.4 («Urbanisation et dynamique des villes au Maroc»), p.35-51