Victor Louis

architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Victor Louis

Louis-Nicolas Louis, dit Victor Louis, est un architecte français né à Paris le et mort dans la même ville le .

Faits en bref Naissance, Décès ...
Victor Louis
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Pierre Lacour, Portrait de Victor Louis,
Bordeaux, musée d'Aquitaine.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis-Nicolas Louis
Nationalité
Formation
Activité
Famille
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Œuvres principales
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Biographie

Résumé
Contexte

Louis-Nicolas Louis naît le à Paris. Il est le fils de Louis Loüis, maître maçon et entrepreneur. Victor Louis conserve ses prénoms de Louis-Nicolas jusqu'à son retour de Rome (Italie) ; il signera Victor à partir de 1765.

Victor Louis entre à l'École royale d'architecture en 1746 avant l'âge réglementaire qui était de 16 ans ; il y est élève de Louis-Adam Loriot, membre de l'Académie royale d'architecture. En 1755, après neuf années d'études, il obtient dans un concours une médaille d'or lui donnant le droit d'aller à Rome (prix de Rome en architecture, ex-æquo avec Charles Maréchaux pour une chapelle sépulcrale) où il séjourne au palais Mancini de 1756 à 1759[1]. Il y sera le condisciple de Jean-Honoré Fragonard et d'Hubert Robert. Le peintre Charles-Joseph Natoire qui dirige l'Académie de France à Rome n'apprécie pas Victor Louis qui se distingue par un « caractère peu docile et emporté »[2] et fait des dettes. Mais Victor Louis travaille avec acharnement, passionné par la Rome antique et Le Piranèse. Il admire aussi la Rome contemporaine. Les œuvres du Bernin lui inspirent des compositions grandioses.

D'abord spécialisé dans les commandes religieuses, il réalise ensuite de nombreuses résidences privées. Le maréchal de Richelieu, petit-neveu du cardinal dont il a rénové l'hôtel particulier, rue Neuve-Saint-Augustin à Paris, le fait venir à Bordeaux  où il est gouverneur de Guyenne  pour construire le théâtre de la ville. Il sera initié à la franc-maçonnerie à Bordeaux et sera un membre éminent de la loge maçonnique la Française Élue à l'Orient d'Aquitaine[3]. Il répond par la suite à de nombreuses commandes de châteaux dans le Bordelais. Philippe d'Orléans, Grand Maître de la franc-maçonnerie, rencontré à Bordeaux en 1776 alors que ce dernier vient poser la première pierre du Grand Théâtre, lui demande de réaliser les premiers aménagements de la galerie du Palais-Royal.

Entre 1764 et 1772, et même 1779, Victor Louis est en contact avec la commande polonaise (le roi Stanislas Auguste Poniatowski) et certaines de ses œuvres sont réalisées à Varsovie[4].

Le , il épouse la compositrice et pianiste Marie-Emmanuelle Bayon. Ils vivent à Paris, place Vendôme, mais séjourneront aussi à Bordeaux. Ils ont une fille unique, Marie-Hélène-Victoire Louis, née en 1774 et morte le à Cahaignes. Il est dit que la famille Louis a été la dernière à avoir occupé la chartreuse d'Aubevoye jusqu'en 1834, année de l'aliénation. En fait, Hélène Louis épouse Charles Ethis de Corny, maire de cette dernière commune.

Réalisations

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Décor du chœur de la cathédrale de Chartres (1767-1773) et (1786-1789).
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Grand-Théâtre de Bordeaux (1773-1780).
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Le château de La Rochette (1772-1778).

Hommage

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Gustave-Lucien Marquerie, Victor Louis (1881)[26].

Pour Hugues Gall, ancien directeur de l'opéra Garnier, « Victor Louis est l’architecte à l’origine de toute la conception qu’a développée Garnier. Le Grand Théâtre de Bordeaux l’avait fasciné […] avec l’idée de grand salon d’entrée, celle des loges et des corbeilles […] »[27].

En 1980, à l'occasion du bicentenaire de l'ouverture du Grand-Théâtre de Bordeaux, l'écrivaine Florence Mothe publie la pièce de théâtre Le clou de Monsieur Louis[N 1].

Son nom a été donné à un lycée et à un collège à Talence (Gironde) et à la rue située derrière le Grand-Théâtre à Bordeaux.

Notes et références

Voir aussi

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