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idole de la bible hébraïque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dans la Bible, le veau d’or (en hébreu : עֵגֶּל הַזָהָב (‘ēggel hazāhāb)) est un symbole de l’idolâtrie.
Au cours de l’Exode du peuple hébreu depuis l’Égypte vers la terre promise, pendant l’ascension du mont Sinaï par Moïse pour recevoir les Tables de la Loi, les Hébreux, nouvellement libérés du joug de Pharaon, pressent Aaron de leur montrer un dieu qui puisse les guider[1].
Aaron commande alors au peuple hébreu de briser les boucles d'oreilles en or des femmes et des enfants, afin qu'il puisse fondre un veau qu'ils désignent et adorent comme dieu[2], à l’imitation du taureau Apis qui était adoré en Égypte.
Lorsque Moïse descend du mont Sinaï et qu’il voit les Hébreux adorer une idole, ce qui est interdit par le Deuxième Commandement, il est pris d’une colère si grande qu’il fracasse les Tables de la Loi sur un rocher.
Dieu ordonne alors à Moïse de tuer tous ces mécréants, et Moïse transmet cet ordre à ceux qui, parmi son peuple, lui sont restés fidèles[3].
Le roi fondateur du royaume d'Israël, Jéroboam Ier, après le schisme politique qu'il a provoqué, fait ériger à Dan et Béthel, aux deux extrémités de son nouveau royaume, des veaux d'or en tant que symboles de Dieu.
Craignant que son peuple se réunisse au royaume de Juda, Jéroboam organise un nouveau sacerdoce et enjoint à la population de ne plus aller au culte au temple de Salomon, mais plutôt de se convertir à l'idolâtrie et d'apporter des offrandes aux sanctuaires qu'il vient d'ériger, renforçant ainsi l'indépendance politique du royaume d’Israël vis-à-vis de Jérusalem, du Temple et des prêtres. Cette politique est ensuite suivie par presque tous les rois d’Israël.
Il y a trois récits de l'épisode du veau d'or du livre de l'Exode : le premier se trouve à la sourate 2, versets 91 et 92, le second à la sourate 7, versets 148 à 152, et le troisième à la sourate 20, versets 86 à 97.
Jacqueline Chabbi juge d’une façon communautaire ces récits « passablement contradictoires », défendant la thèse de la Thora uniquement, où celui de la sourate 20 (mecquoise) innocente les « fils d'Israël », peuple de Moïse, et introduit un personnage énigmatique, celui du Samaritain (al-Sâmiri), qui les pousse à construire le veau. Celui de la sourate 7 est en « contexte médinois, à un moment où manifestement la polémique de Mahomet avec les tribus juives de l'oasis a déjà éclaté et atteint une grande virulence. La narration est beaucoup plus en phase que la première avec le déroulé de l'action du récit biblique. […] Cette fois en effet, les fils d'Israël ne sont pas innocentés, mais directement mis en cause[4]. »
Il n'y a aucune contradiction si l'on ne cache pas le verset 153 de la sourate 7
"Ceux qui ont fait de mauvaises actions et qui ensuite se sont repentis et ont cru... ton Seigneur, après cela est sûrement Pardonneur et Miséricordieux."
Selon le bibliste Thomas Römer, l'histoire du roi Jéroboam qui érige deux veaux d'or et une Ashéra, racontée dans le chapitre 12 du premier livre des Rois[5], est reprise par l'auteur biblique du chapitre 32 du livre de l'Exode. Cet auteur veut certainement, dans un récit polémique de perspective sudiste, condamner l'idolâtrie des veaux et des taureaux dans le royaume d'Israël, notamment dans le sanctuaire royal le plus important de Béthel où la vénération du veau d'or (animal symbole du dieu cananéen concurrent Baal), détourne le peuple du culte du véritable dieu YHWH. La condamnation du culte du veau d'or symbolise l'apostasie du Royaume du Nord et sa destruction reflète la chute d'Israël[6].
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