Val-d'Or
ville du Québec (Canada) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Val-d'Or est une ville industrielle et minière de l'ouest du Québec située dans la municipalité régionale de comté de La Vallée-de-l'Or, en Abitibi-Témiscamingue[1]. De par sa population de 32 752 habitants, elle constitue la deuxième plus grande ville de la région.
Val-d'Or | |
Val-d'Or vue du haut de la tour Rotary. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Province | Québec |
Région | Abitibi-Témiscamingue |
Subdivision régionale | La Vallée-de-l'Or (Chef-lieu) |
Statut municipal | Ville |
Mairesse Mandat |
Céline Brindamour 2021 - 2025 |
Code postal | J9P |
Constitution | |
Démographie | |
Gentilé | Valdorien et Valdorienne |
Population | 32 752 hab. () |
Densité | 9,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 00″ nord, 77° 47′ 00″ ouest |
Superficie | 354 120 ha = 3 541,2 km2 |
Divers | |
Code géographique | 2489008 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville.valdor.qc.ca |
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Son nom rappelle la présence d'or dans son sous-sol[2]. Le toponyme algonquin de la ville est Ozawaconia Odena[3].
Comptant parmi l'un des plus riches sous-sols du Québec renfermant des minerais d'or, de zinc, de plomb de cuivre et d'argent, la ville de Val-d'Or est créée à la fin des années 1930 à la faveur principalement du développement des mines d'or de la région, d'abord découvertes aux alentours des lacs De Montigny et Blouin[4]. La ville détient par ailleurs son nom du dérivé de l'expression « vallée de l'or », du fait que les personnes s'étant établies à cet endroit l'ont fait pour l'or qui s'y trouvait.
C'est au nord de la ville, sur les berges du lac De Montigny que la première mine d'or de l'Abitibi, la Sullivan Consolidated, est fondée en 1911[4]. Celle-ci entre en exploitation en 1931, et avec les mines Sigma et Lamaque qui entrent également en exploitation en 1934, la Reine de la vallée de l'or, reconnue comme le Klondike du nord-ouest du Québec, commence son développement de ville-champignon.
L'urbanisation de la ville débute de manière plus marquée, et de manière chaotique, durant les années 1930. De plus en plus de commerces de services, tels que restaurants, hôtels et magasins, sont bâtis dans la ville, résultat d'une plus forte population. Les matériaux de construction sont apportés par voie fluviale depuis Amos jusqu'au lac Blouin, transitant par la rivière Harricana[4].
Le , à la suite de la demande d'hommes d'affaires de la ville, la ville obtient le statut de municipalité de village, pour ensuite obtenir celui de ville, le . Val-d'Or est raccordée au système téléphonique depuis 1934, est électrifiée depuis 1935 et l'est complètement depuis . Quant aux postes, elles débutent en 1935. Bien que des policiers sont présents à Val-d'Or depuis les années 1930, le premier poste permanent de la Sûreté du Québec est érigé en 1953. Un premier palais de justice est construit dans la ville en , alors que l'actuel l'est en 1967[4].
Avec une population de plus en plus importante, des infrastructures publiques sont construites à Val-d'Or, dont un aéroport en 1949, un hôpital en 1950, un aréna et une bibliothèque en 1951, le conservatoire de musique de Val-d'Or en 1964, un centre culturel en 1967 et une polyvalente en 1971[4]. Quant à l'aéroport, un terrain au sud de la ville est défriché par Lucien Lévesque en vue d'aménager une piste d’atterrissage. Il accueille ses premiers avions commerciaux en et la Défense nationale y aménage un camp pour ses forces aériennes, y établissant de fait même une base militaire en 1954. Celle-ci fut désaffectée en 1976 et finalement réaménagée vers un usage uniquement civil par Transports Canada[5].
En 1968, la ville de Bourlamaque, située à l'est de Val-d'Or et fondée en 1933, et la municipalité de Lac-Lemoine, située à l'ouest et fondée en 1958, sont annexées à la ville de Val-d'Or. En 1995, c'est au tour du village de Louvicourt, située entre Val-d'Or et l'entrée de la réserve faunique La Vérendrye d'être annexé au territoire de Val-d'Or. La ville actuelle voit cependant le jour en 2002, lorsque son territoire est encore fusionné à celui d'autres municipalités, soit les villes de Sullivan, Dubuisson, Val-Senneville et Vassan[4].
Le 20 mai 1980, vers 22h30, une partie du toit de la mine Belmoral, située à quelques kilomètres à l'est de Val-d'Or, s'affaisse. De grandes quantités d'eau, de boue et de végétation s'enfonce dans la mine. Seize mineurs réussissent à s'échapper, tandis que huit autres sont portés disparus dans la tragédie de la mine Belmoral. Ces derniers périssent tous dans l'incident. Les recherches pour les retrouver s'étirent pendant des semaines, si bien qu'on ne retrouve les dernières dépouilles des disparus que le 30 juillet 1980[6]. Une chanson écrite et enregistrée par le chanteur valdorien Jean-Guy Gauthier, intitulée La tragédie de la Balmoral, s'inspire de cet événement[6],[7]. L'incident est également à la source de deux tableaux produits par la peintre Ma-Reine Bérubé en 1981, intitulés Au secours, nos frères se noient et Les noyés de la Belmoral[8].
En 1990, la ville est ébranlée par le sordide meurtre de Sandra Gaudet. L'adolescente avait 14 ans et a été abandonnée sur le bord d'une route[9].
En 2010, la ville fêtera son 75e anniversaire. Pour cette occasion, diverses activités seront organisées à la hauteur d'un budget total de 400 000$[10].
En , Céline Brindamour devient la première femme à être élue à la mairie de la ville[11].
Val-d'Or est située à 525 km au nord-ouest de Montréal et à 417 km au nord-ouest d'Ottawa, notamment délimitée par la Réserve faunique La Vérendrye. Elle est située au 48° 06′ de latitude nord et à 77° 47′ de longitude ouest, au nord-ouest du Québec. La ville s'étend sur 3 541,20 km2.
Val-d'Or bénéficie d'un climat continental froid et relativement sec. En hiver, les températures minimales sont voisines de −20 °C, tandis qu'en été, les maximales avoisinent +23 °C. Les records de chaleur et de froid s'établissent respectivement à +36,1 °C () et −43,9 °C (). Les chutes de neige sont abondantes. La hauteur annuelle de neige est de 317,6 cm avec un maximum de 65 cm en décembre. L'été est la saison la plus arrosée avec un maximum des précipitations de 103 mm en septembre.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −23,3 | −21,8 | −14,8 | −5 | 2,2 | 7,6 | 10,8 | 9,5 | 5 | −0,2 | −7,8 | −18,8 | −4,7 |
Température moyenne (°C) | −17 | −15,1 | −8,2 | 0,9 | 8,9 | 14,3 | 17,1 | 15,5 | 10,4 | 4,4 | −3,7 | −13,3 | 1,2 |
Température maximale moyenne (°C) | −10 | −8,5 | −1,6 | 6,7 | 15,7 | 20,9 | 23,4 | 21,4 | 15,8 | 9 | 0,3 | −7,9 | 7 |
Précipitations (mm) | 57,6 | 48,2 | 63,8 | 61,1 | 71,8 | 91,1 | 97,2 | 99,5 | 103 | 84,3 | 80 | 69,7 | 927,2 |
La population de Val-d'Or est plutôt stable depuis le début des années 2000, oscillant autour de 30 000 habitants. D'ailleurs, elle comportait 32 752 habitants lors du recensement du Canada de 2021[14].
En raison de l'attrait que représentait l'industrie minière dans la région, Val-d'Or reçoit dès sa fondation plusieurs vagues d'immigration, provenant d'abord d'Europe de l'Est et d'Europe centrale, soit principalement des Polonais, des Ukrainiens, des Lituaniens, des Croates, des Slovènes, des Slovaques, des Russes, des Bulgares, des Finlandais, des Géorgiens et des Tchèques. Des Juifs venus faire du commerce et des Chinois venus œuvrer dans le domaine de la restauration se sont également établis à Val-d'Or[15].
Plus tard, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, devenus victimes d'une piètre situation socioéconomique et politique en Europe, plusieurs personnes quittent le continent. Plusieurs Polonais et Italiens viennent s'installer à Val-d'Or pour remédier au manque de main-d'œuvre dans les mines[15].
D'autres immigrants, en plus petit nombre, choisiront également Val-d'Or lors de leur venue au Canada, par exemple des Hongrois en 1957, après la répression par l'URSS de l'insurrection hongroise contre le pouvoir en place, des Haïtiens dans les années 1960 et 1970 lors de la dictature des Duvalier ainsi que des Laotiens et Vietnamiens dans les années 1980 en tant que boat-people[15].
Plus récemment, soit à partir des années 1990, des immigrants choisissent toujours de s'établir à Val-d'Or, notamment des francophones venus d'Europe et d'Afrique ou encore des populations venues d'Amérique du Sud et du Moyen-Orient[15].
Alors que le chemin de fer Transcontinental est parachevé, traversant d'est en ouest le territoire abitibien, la colonisation à des fins forestière, minière et agricole s'entame et provoque le remplacement de la plupart des toponymes autochtones alors existants par des appellations de langues française ou anglaise[16].
Les Anishnabes (aussi appelés Algonquins) jouent d'ailleurs un rôle essentiel au développement minier de la Vallée-de-l'Or, notamment comme guides, prospecteurs, foreurs et même découvreurs d'importants gisements. D'ailleurs, l'Anishnabe Gabriel Commanda découvre en 1923, en compagnie de Robert Clark, le gisement de la mine Lamaque, qui deviendra le plus gros producteur d'or au Québec. Prospecteur, guide, garde-chasse et garde-forestier, Commanda séjourne d'ailleurs en bordure de la rivière Bourlamaque et au sud du lac Blouin[16].
Lorsque Val-d'Or devient une municipalité en 1935, son territoire s'urbanise et nombre d'Anishnabes de Grand-Lac-Victoria, de Lac-Simon et de Lac-Rapide fréquentent l'endroit. Le chemin de fer, les routes et l'expansion des industries minières et forestières provoquent des impacts irréversibles sur le mode de vie des autochtones, notamment sur leurs territoires de chasse et de pêche[16].
Constituant encore aujourd'hui un carrefour important entre le Grand nord québécois, Montréal la métropole et les nombreuses localités algonquines de l'Abitibi, Val-d'Or demeure toujours fréquentée et même habitée par un nombre important d'autochtones de la région, principalement des Anishnabes et des Cris.
Val-d'Or est la première ville au Québec à avoir adopté la Déclaration des droits des peuples autochtones des Nations Unies[17],[18].
Population[21] : 32 781 habitants (2014)
Portrait linguistique (langues officielles parlées) :
En 2007, Val-d'Or présentait la caractéristique d'être la ville québécoise avec le plus haut taux de célibat selon Statistique Canada[24].
Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[25].
Val-d'Or Maires depuis 2001 | |||
Élection | Maire | Qualité | Résultat |
---|---|---|---|
2001 | Fernand Trahan | Voir | |
2005 | Voir | ||
2009 | Voir | ||
2013 | Pierre Corbeil | Ministre libéral de l'Agriculture (2011-2012) Député d'Abitibi-Est de 2003 à 2007 et 2008 à 2012 |
Voir |
2017 | Voir | ||
2021 | Céline Brindamour | Voir | |
Élection partielle en italique Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises |
Le plus récent budget municipal publié par la Ville, soit celui de l'année 2021, s'élève à 62,7 M$ publié lors d'une séance extraordinaire du conseil municipal du 21 décembre 2020[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
23 septembre 1935[27] | 3 décembre 1935 | Arthur Lapointe | ||
3 décembre 1935[27] | 18 janvier 1937 | Joseph Morissette | ||
18 janvier 1937[27] | 4 octobre 1937 | Dimitri Chalykoff | ||
4 octobre 1937[27] | 28 mars 1939 | Joseph Morissette | ||
28 mars 1939[27] | 1er février 1940 | Lucien Dupuis | ||
1er février 1940[27] | 18 novembre 1940 | Arthur Taché | ||
18 novembre 1940[27] | 2 février 1942 | Dr J.-R. Perras | ||
2 février 1942[27] | 7 décembre 1942 | T.-A. Lalonde | ||
7 décembre 1942[27] | 2 février 1948 | J.-Eugène Bérard | ||
2 février 1948[27] | 1er février 1954 | Oza Tétrault | ||
1er février 1954[27] | janvier 1960 | J.-Eugène Bérard | ||
février 1960[27] | novembre 1962 | Gérard Nadeau | ||
novembre 1962[27] | décembre 1968 | J.-Eugène Bérard | ||
novembre 1972[27] | 7 novembre 1976 | J.-Eugène Bérard | ||
7 novembre 1976[28] | 2 novembre 1980 | Ronald Tétrault | ||
2 novembre 1980[29] | 1er novembre 1992 | André Pelletier | ||
1er novembre 1992[28] | 5 novembre 2000 | Ronald Tétrault | ||
5 novembre 2000[30],[31] | 3 novembre 2013 | Fernand Trahan | ||
3 novembre 2013[32] | 7 novembre 2021 | Pierre Corbeil | ||
7 novembre 2021[33] | actuelle | Céline Brindamour | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Val-d'Or compte différents lieux historiques, culturels et touristiques sur son territoire.
Les habitants de Val-d'Or ont accès à la radio depuis , avec l'inauguration de la station CKVD. Les médias écrits sont présents depuis 1935, avec le Val-d'Or News, journal anglophone, qui deviendra le The Val-d'Or Star en 1947. Quant aux journaux francophones, L'Écho abitibien, apparu pour la première fois en 1950[4].
Les journaux publiés sont :
Les chaînes de télévision sont :
Diverses stations de radio ont existé ou continuent d'être diffusées :
La ville compte une franchise amateur de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, les Foreurs de Val-d'Or, équipe ayant remporté la Coupe du président à trois reprises.
Val-d'Or a été plusieurs fois la ville hôte du Tour de l'Abitibi, seule étape nord-américaine de la coupe du monde junior de cyclisme, ainsi que la ville hôte des Jeux du Québec à l'été 1987. Enfin, le , la ville de Val-d'Or a accueilli le relais de la flamme olympique, qui doit parcourir le Canada jusqu'à Vancouver pour les Jeux olympiques d'hiver de 2010.
Première ville d'importance sur le réseau routier témiscabitibien depuis le sud du Québec, la région valdorienne est le point de jonction de la majorité des routes principales de la région. La route Transcanadienne (route 117) traverse la ville d'est en ouest en suivant la faille de Cadillac jusqu'à Rouyn-Noranda et ultimement Arntfield. Les routes 111 et 397 prennent source au nord de la ville et permettent de relier la ville aux villes secondaires de la région.
La société privée de transport par autocar, Autobus Maheux, assure une liaison journalière avec Montréal, les autres villes de la région et l'Ontario. La gare routière est située à l'angle de la 4e avenue et la rue de la Québécoise.
Un service régulier de transport aérien est opéré à l'aéroport de Val-d'Or, situé au sud de la ville. Les liaisons aériennes relient notamment les régions métropolitaines de Montréal et Toronto, la côte ouest de la Baie James et la Baie d'Hudson et ultimement, le Grand Nord québécois. L'aéroport dessert également une liaison vers les Antilles, mais de manière marginale via certains vols nolisés.
Un service de transport en commun par taxi partagé (Taxibus) assure le service public de transport.
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