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association humanitaire française d'aide aux migrants, exilés, réfugiés De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Utopia 56 est une association française d'aide aux étrangers en situation irrégulière et réfugiés créée en 2015, au début d'une crise migratoire en Europe.
Fondation |
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Forme juridique |
Association déclarée |
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Objet social |
Aide aux personnes exilées et à toute personne en détresse en France, dans le respect de leurs choix de parcours et de vie, grâce à la mobilisation citoyenne. |
Domaine d'activité |
Action sociale sans hébergement n.c.a. |
Siège | |
Pays |
Membres |
18 000 () |
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Fondateur |
Yann Manzi (d) |
Sponsors |
Ville de Paris, Ville de Tours (d) |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
En 2020, l'association revendique 200 bénévoles par jour, huit antennes, une quinzaine de salariés, 25 volontaires en service civique, environ 400 hébergeurs et près de 18 000 adhérents[1].
L'association est créée le [2] par Yann Manzi, un régisseur de camping qui participait notamment à l’organisation du festival des Vieilles Charrues[3], son épouse et son fils Gaël, à leur retour dans le Morbihan de trois semaines d'observation du camp de Calais[4].
Dans le camp de Calais, la première mission de l'association est sanitaire. Les bénévoles s'occupent des douches, assurent des points d'eau, créent des toilettes et ramassent les déchets, pour améliorer les conditions de vie des 6 000 réfugiés présents dans la Jungle[5].
L'association lance en un réseau d'hébergement solidaire[6],[7]. Ce réseau permet à des particuliers d'accueillir chez eux une femme seule ou une famille qui s'apprête à dormir à la rue. Il est également ouvert aux mineurs isolés étrangers avant leur prise en charge par l'Aide sociale à l'enfance[8] en Bretagne[9], dans les Hauts-de-France, en Île-de-France[10], en Indre-et-Loire[11] et en Occitanie. L'association accompagne également ces jeunes dans leurs démarches administratives et sociales et leur propose des activités culturelles et sportives[12].
En , le centre humanitaire Nord ouvre porte de la Chapelle à Paris, géré par l'association Emmaüs Solidarité. Utopia 56 intervient pour la gestion de la file d'attente à l'entrée, ainsi que pour assurer la distribution de vêtements et de nourriture à l'intérieur du centre[13]. Les bénévoles aident également les réfugiés mineurs qui passent la nuit dehors en les plaçant à l'hôtel[14]. En , l'association quitte le centre humanitaire en dénonçant la politique "de tri et d’expulsion" menée par l’État[15],[16],[17],[18].
En 2018, les associations L’Auberge des migrants, Utopia 56, Help refugees (en) et Refugee infobus saisissent le Défenseur des droits au sujet de violences policières à Calais[19], et dénoncent les expulsions régulières de campements informels[20].
L'association poursuit ses actions dans la rue et aux abords du centre humanitaire. Elle dénonce l'"invisibilisation" des personnes laissées à la rue et les "opérations de com" du gouvernement lors des mises à l'abri[21],[22],[1]. Ces mises à l'abri étant insuffisantes, des centaines de personnes continuent d'être à la rue à Paris[23],[24],[25].
En , elle cherche à forcer la main des autorités en installant brièvement un camp au cœur du parc de la Villette[26],[27]. L'association est à l'initiative de l'installation du camp de migrants de la place de la République, violemment évacué le [28], ou de celui place des Vosges à Paris en juillet 2021[29]. D'après un rapport réalisé par le Secours catholique, Utopia 56 et Action contre la faim, après les démantèlements de campements en région parisienne à l'automne 2020, « 75 % des personnes ayant bénéficié d’un hébergement ont été remises à la rue »[30]. Utopia 56 s'associe à une plainte contre X et contre les préfets de police de Paris, de la Seine-Saint-Denis et de la région Ile-de-France (Didier Lallement, Georges-François Leclerc et Marc Guillaume) au sujet des évacuations des campements à Paris les 17 et 23 novembre 2020[31].
Le Figaro note que les actions polémiques de l'association suscitent la colère des autorités[32]. Un cadre de l'administration confie au Monde « Utopia, ce sont des anars, et je ne leur reproche pas. Mais ce qu'ils veulent, c'est le chaos, c'est mettre l'État en difficulté. Et les préfets tombent dans le piège »[1]; Yann Manzi objecte : « on n’est que des citoyens qui se disent que des droits fondamentaux existent dans notre pays et qu’on a un devoir de fraternité »[1].
L'association installe plusieurs centaines de migrants place des Vosges à Paris fin juillet 2021[33]. 600 personnes sont mises à l'abri temporairement, mais plus de 200 sont dispersés par la police, et se retrouvent sans solution d’hébergement[34].
Début septembre 2021, Utopia 56 et d'autres associations du collectif Réquisitions organisent un campement de plus de 600 migrants devant la préfecture de Paris[35]. La mise à l’abri organisée le 1er septembre est dénoncée par l'association : des centaines de migrants sont transférés contre leur volonté en dehors de la région parisienne, sans examen des situations individuelles et familiales ; une dizaine est placée en centre de rétention administrative[36],[37]. Yann Manzi estime que « Ce qu’a fait le gouvernement n’est pas un hasard, il veut nous affaiblir pour que cette population ne vienne plus vers nous »[37].
À la suite du naufrage du 24 novembre 2021 dans la Manche ayant entraîné la noyade de 27 migrants, Utopia 56 porte plainte contre les autorités pour « homicide involontaire »[38],[39],[40],[41].
Elle revendique être financée par des particuliers à hauteur de 70 % et plus marginalement par des entreprises, des fondations ou par les subventions d'autres associations[42].
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