L'anthologie est la 21e de la série Univers qui compte trente ouvrages. Elle ne correspond pas à un recueil qui serait déjà paru aux États-Unis; il s'agit d'un recueil inédit de nouvelles, édité pour le public francophone. Quatre des nouvelles avaient été publiées dans la revue Omni; deux nouvelles sont de George R. R. Martin.
L'anthologie (ISBN2-277-21208-3) a été publiée en aux éditions J'ai lu dans la collection Science-fiction (no1208). L'image de couverture a été réalisée par Frank Frazetta.
L'anthologie a fait l'objet d'une critique littéraire par Pascal J. Thomas dans la revue française Fiction, octobre 1981, n° 322[1].
Dans un futur indéterminé, les humains ont créé des stations orbitales géantes. Dans l'une d'elles a été reconstitué un parc à dinosaures intitulé Dino Parc: avec l'ADN extraite de sauriens congelés ou de pierre, on a reconstitué des dinosaures qu'on a placés dans ce parc. La narratrice, prénommée Anne, vient de la station Habitat Vronsky. Son vaisseau spatial ayant subi une importante avarie, elle est bloquée sur Dino Parc jusqu'à ce que quelqu'un remarque son absence et s'inquiète. Elle n'a sur elle aucune arme ni aucun instrument d'aucune sorte. Comment faire pour survivre plusieurs semaines, peut-être plusieurs mois, sur cette station orbitale interdite aux visites?
Les premiers jours, elle se cache et ne mange pas. Au fil des jours, elle commence à faire la distinction entre les dinosaures herbivores et carnivores. Mais elle trouve chaque matin, auprès d'elle, des fruits et des œufs: qui les a placés là? Finalement, elle se rend compte que les dinosaures la nourrissent! Au fil du temps, elle entre en contact psychiquement avec les dinosaures et comprend que ce sont des animaux très intelligents, qui savent développer une forme de civilisation, notamment par des contacts télépathiques. Enfin un de ses collègues de travail, Saber, qu'elle soupçonne d'avoir saboté son vaisseau spatial afin qu'elle se fasse dévorer par les sauriens, vient au Dino Parc, pour «secourir sa collègue et découvrir son cadavre». Il n'a pas le temps d'être stupéfait de constater qu'elle est vivante: Anne le fait dévorer par un tyrannosaure et s'empare de son vaisseau.
Elle a compris que les Dinosaures sont les vrais maîtres de la Terre. Après une éclipse de 65 millions d'années, il est grand temps qu'il recouvrent leur liberté et la place qui doit être la leur. «Je suis celle qu'ils ont choisie. Je suis le véhicule. Je suis le moteur de leur renaissance, la bien-aimée, l'indispensable. Notre-Dame des Sauropodes, c'est moi, leur sainte, leur prophétesse, leur prêtresse. Est-ce de la démence? Oui, c'est de la démence. Pourquoi nous autres, petites créatures velues, sommes-nous venues à l'existence? Je le sais à présent. C'est pour que nous puissions, grâce à notre technologie, rendre possible le retour des grands parmi les grands. Ils ont péri injustement. Grâce à nous, les voilà ressuscités à bord de ce petit globe flottant dans l'espace. (…) J'étends les bras en direction des puissantes créatures qui m'entourent. Je sens leur force, leur énergie, leur harmonie. Je ne fais qu'un avec elles, et elles avec moi. La Grande Race est de retour, et je suis sa prêtresse. Malheur aux velus!».
Jay Berenson (dont on n'apprendra l'identité exacte qu'à la fin de la nouvelle), pratique «le Vol». Il s'agit de s'élancer dans le vide, nu, depuis un perchoir, sous l'œil des caméras et des spectateurs, avides de voir un homme s'élancer dans le vide et risquer de se tuer. Si on réussit, on est un héros; si on rate, on s'écrase au sol, restant paraplégique. Ou mort.
Le narrateur, lui, avait sauté à 29 m. Un rival inattendu, Lundgren, a sauté 34 m. Le narrateur a prévu de sauter le depuis 35 m. Il s'est grièvement blessé, a été reconstruit; son corps porte prothèses et vis, mais il est vivant. Lundgren, quelques mois après, saute de 41 mètres! Que faire?
Le narrateur se dirige vers une falaise. Il va sauter de 440 ou 450 m; ce sera le plus beau Vol de sa vie. Les trois dernières phrases de la nouvelle précisent: «Je ne sais pas par quelle figure commencer. Il va falloir que je me décide. JE VOLE.»