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Organisme international en charge des droits de propriété intellectuelle sur les semences De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Union pour la protection des obtentions végétales, abrégé UPOV, est une organisation intergouvernementale créée à Paris lors d'une « conférence diplomatique » le , à l'initiative de la France (actuellement premier producteur mondial de semences potagères commercialisées) et des grands semenciers.
Fondation |
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Sigle |
UPOV |
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Type | |
Domaine d'activité |
Охрана новых сортов растений |
Siège |
Organisation mère | |
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Site web |
Les premiers accords entrent en vigueur en 1968, après avoir été ratifiés par la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Allemagne. La Convention a été révisée en 1972, en 1978 et en 1991 (Acte de 1991)[1].. Cette organisation regroupe des pays qui mettent en œuvre les COV (certificat d'obtention végétale).
Son siège est actuellement au sein des locaux de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle à Genève, en Suisse[2].
L'UPOV, et la convention qui le cadre, mise à jour en 1991, visent à protéger juridiquement les droits de propriété intellectuelle des obtenteurs sur leurs variétés au niveau international[3].
Selon son site internet, l'UPOV cherche à mettre en place et promouvoir un système efficace de protection des variétés végétales afin d'encourager l'obtention de variétés dans l'intérêt de tous (cet « intérêt général » est néanmoins contesté par plusieurs ONG).
En 1956, les membres de l’ASSINSEL, Association internationale des sélectionneurs, appellent à une conférence visant à mettre en place un nouvel instrument international pour la protection des obtentions végétales, et demandent au gouvernement français de l’organiser. En , les représentants de douze États européens, de deux institutions internationales et d'organisations professionnelles se réunissent à Paris. Signée en , la Convention internationale pour la protection des obtentions végétales entre en vigueur en 1968 après sa ratification par trois pays.
La Convention internationale pour la protection des obtentions végétales, adoptée en 1961, a établi l'Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV)[4]. Elle définit un cadre légal international sui generis concernant la propriété intellectuelle des obtentions végétales[5], en définissant notamment ce qu'est une variété végétale et un obtenteur.
Les pays membres se sont réunis en « conférences diplomatiques » en 1968, 1972, 1978 et 1991 pour préciser, mettre à jour, ou revoir les termes de ce « certificat ». Le Règlement au Conseil a été précisé le , avant qu'un accord soit signé entre l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle et l'UPOV le .
La dernière conférence diplomatique en date, en 1991, a amendé la Convention de manière à préciser :
L'UPOV a publié un document intitulé « La protection des variétés végétales dans le débat sur les inventions biotechnologiques » et des « recommandations » relatives aux « dénominations variétales », et vend sur CD-ROM la base de données des variétés végétales (« Liste des variétés végétales principalement protégées dans les États membres ou incluses dans les listes nationales des variétés admises à la commercialisation, ou pour lesquelles des demandes ont été enregistrées »)[6].
La version de la convention révisée en 1991 ne s’impose aux pays adhérents que depuis le . Le , l'Assemblée nationale a voté la Loi transcrivant en droit français la Convention UPOV de 1991.
Elle introduit les concepts de privilège de l'agriculteur et le privilège de l'obtenteur. Des modifications de la précédente convention UPOV sont effectuées à la demande des États-Unis afin d'en rendre le contenu compatible avec leur loi de 1970[7].
La concurrence d’un système de brevets de plus en plus étendu entraîne une refonte de l’UPOV en 1991[8]. Cette révision étend de plusieurs façons la portée des droits d’obtenteur : elle limite le « privilège de l’agriculteur » ; la durée de la POV est prolongée tandis que la protection est étendue à toutes les espèces végétales ; pour une même variété, elle autorise une « double protection » par COV et par brevet.
Au , l'UPOV compte 74[9] membres au total. Quinze pays, ainsi que l'OAPI ont entamé la procédure d’adhésion à l’Union auprès du Conseil de l’UPOV. Tous les pays membres ne le sont pas au titre de l'acte de 1991[10] : si les nouveaux membres de l’UPOV doivent adhérer à l’UPOV 1991, l’UPOV 1978 s’applique encore aux membres qui ont adhéré avant 1999 et qui n'auraient pas souscrit à l'acte de 1991. Le l'Union européenne adhère en tant que telle à l'UPOV ; c'est le premier organe intergouvernemental à le faire.
La France ratifie l'acte de 1991 le .
Membre | Date d'entrée dans l'UPOV | Indice de contribution | Plus récent acte de la Convention auquel il est partie | Date à laquelle il en est devenu partie | |
---|---|---|---|---|---|
Afrique du Sud | 1,00 | Acte de 1978 | |||
Albanie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Allemagne | 5,00 | Acte de 1991 | |||
Argentine | 0,50 | Acte de 1978 | |||
Australie | 1,00 | Acte de 1991 | |||
Autriche | 0,75 | Acte de 1991 | |||
Azerbaïdjan | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Biélorussie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Belgique | 1,50 | Acte de 1961/1972 | [N 1] | ||
Bolivie | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Brésil | 0,25 | Acte de 1978 | |||
Bulgarie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Canada | 1,00 | Acte de 1978 | |||
Chili | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Chine | 0,50 | Acte de 1978 | [N 2] | ||
Colombie | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Communauté européenne | 5,00 | Acte de 1991 | |||
Costa Rica | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Croatie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Danemark | 1,50 | Acte de 1991 | [N 3] | ||
Équateur | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Espagne | 2,00 | Acte de 1991 | |||
Estonie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
États-Unis | 5,00 | Acte de 1991 | [N 4] | ||
Russie | 0,50 | Acte de 1991 | |||
Finlande | 1,00 | Acte de 1991 | |||
France | 5,00 | Acte de 1978 | [N 5] | ||
Géorgie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Hongrie | 0,50 | Acte de 1991 | |||
Irlande | 1,00 | Acte de 1978 | |||
Islande | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Israël | 0,50 | Acte de 1991 | |||
Italie | 2,00 | Acte de 1978 | |||
Japon | 5,00 | Acte de 1991 | |||
Jordanie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Kenya | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Kirghizistan | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Lettonie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Lituanie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Maroc | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Mexique | 0,75 | Acte de 1978 | |||
Nicaragua | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Norvège | 1,00 | Acte de 1978 | |||
Nouvelle-Zélande | 1,00 | Acte de 1978 | |||
Ouzbékistan | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Panama | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Paraguay | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Pays-Bas | 3,00 | Acte de 1991 | [N 6] | ||
Pologne | 0,50 | Acte de 1991 | |||
Portugal | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Corée du Sud | 0,75 | Acte de 1991 | |||
Moldavie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
République dominicaine | 0,20 | Acte de 1991 | |||
République tchèque | 0,50 | Acte de 1991 | |||
Roumanie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Royaume-Uni | 2,00 | Acte de 1991 | |||
Singapour | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Slovaquie | 0,50 | Acte de 1978 | |||
Slovénie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Suède | 1,50 | Acte de 1991 | |||
Suisse | 1,50 | Acte de 1991 | |||
Trinité-et-Tobago | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Tunisie | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Turquie | 0,50 | Acte de 1991 | |||
Ukraine | 0,20 | Acte de 1991 | |||
Uruguay | 0,20 | Acte de 1978 | |||
Viêt Nam | 0,20 | Acte de 1991 |
Composé des représentants des membres de l’Union, le Conseil de l’UPOV se réunit en session ordinaire une fois par an. Il a à sa tête un président et un vice-président, élus pour trois ans. Chaque membre, chaque état, y dispose d’une voix. Depuis la réforme de 1991, certaines organisations intergouvernementales peuvent devenir membres de l’Union. Les pays qui ont signé mais pas ratifié la Convention peuvent envoyer des observateurs, tout comme les organisations dotées du statut d’observateur.
Sous le Conseil se place, depuis le , le Comité consultatif qui prépare les sessions du Conseil et décide de l’octroi du statut d’observateur aux organisations internationales non-gouvernementales et aux organisations intergouvernementales pour les différents organes de l’UPOV .
Sous la direction et le contrôle du Comité consultatif on trouve le Comité administratif et juridique et le Comité technique, ce dernier étant assisté par différents groupes de travail spécialisés.
Le secrétariat de l’UPOV ou « Bureau de l’Union » est dirigé par un secrétaire général assisté d'un secrétaire général adjoint qui supervise les activités quotidiennes de l’UPOV (en date de , le secrétaire général est M. Daren Tang et son adjoint M. Peter Button). En vertu d’un accord [11] de coopération avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), basée à Genève, le Directeur général de l’OMPI est aussi le Secrétaire général de l’UPOV. Il a le pouvoir d’approuver la nomination du Secrétaire général adjoint. Le Bureau de l’UPOV, composé d'une équipe d'une dizaine de personnes, est situé dans le bâtiment de l’OMPI à Genève, où se tiennent également les réunions de l’UPOV.
Le budget provient essentiellement des contributions annuelles des membres dont le montant est défini par le nombre « d’unités de contribution » s’appliquant à chaque membre.
L'UPOV connaît quatre langues de travail, le français, l’allemand et l’anglais et, dernièrement reconnue, l'espagnol.
La loi du vient traduire les accords UPOV en droit français. Son article 3 qui exclut explicitement la possibilité pour un agriculteur de produire ses semences de ferme -pour son usage personnel uniquement- contredit l'article 5 de la convention UPOV de 1961. Cette disposition, inscrite en catimini et sans débat dans la loi de 1970, a été intégré au Code de la propriété intellectuelle[12].
La loi sur les obtentions végétales le traduit l'acte de 1991 en droit français.
En 1971 est créé le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences au sein du département de génétique et amélioration des plantes de l’INRA. Depuis 1976, la SICASOV collecte les redevances sur les semences certifiées et les redistribue aux obtenteurs.
Ce système, qui permet le financement de la recherche par la protection du travail de sélection est critiqué et attaqué : il oblige à ne cultiver que des variétés brevetées enlève toute marge de manœuvres aux cultivateurs et les contraint à se rabattre sur des plantes vivrières imposées par des grands groupes agroalimentaires. Autre point important, le traité sur les ressources phylogénétiques, au sein de la Convention sur la Biodiversité (ONU, 1992). L’article 9 de ce traité (non signé par les États-Unis) reconnaît les droits des agriculteurs à utiliser les semences dites de ferme (de leur récolte), d’autant que des siècles de sélection paysanne ont beaucoup contribué à la diversité cultivée. Cependant le régime de protection des obtentions végétales UPOV ne respecte pas ces droits. Il s’agit en dernière analyse du droit à la nourriture, reconnu par la Déclaration universelle des droits humains de l’ONU. Multiplier ses semences, les cultiver, échanger ou les vendre, peut être une question de vie ou de mort.
L'UPOV est donc engagé dans un lobbying permanent afin de défendre ce système, et l'étendre à plus de pays.
Le système prévoit, dans l'article 15 de la Convention, des exceptions (obligatoires ou possibles) au droit d'obtenteur :
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