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film français de Nicolas Boukhrief sorti en 2019 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Trois Jours et une vie est un drame psychologique et un film néo-noir franco-belge réalisé par Nicolas Boukhrief, sorti en 2019.
Réalisation | Nicolas Boukhrief |
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Scénario | Pierre Lemaitre |
Musique | Rob |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Belgique |
Genre | Drame psychologique, thriller, néo-noir |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 2019 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Ce film est l'adaptation du roman éponyme de Pierre Lemaitre[1].
Fin , à Olloy, dans l'Ardenne belge, Antoine Courtin, douze ans, vit seul avec Blanche (Sandrine Bonnaire), sa mère, une employée. Sensible et introverti, il a pour seul ami le docteur Dieulafoy (Philippe Torreton) qui, pressentant dans l'adolescent un possible futur médecin, lui fournit des livres d'anatomie.
Fréquentant peu les enfants de son âge, Antoine sort avec Rémy Desmedt, six ans et demi, le petit garçon des voisins, qui lui voue une grande admiration. Il a édifié une cabane dans le bois qui leur sert de refuge. Il a aussi une grande affection pour Ulysse, le chien des Desmedt, un Border collie qui court comme un fou derrière la balle qu'Antoine à l'habitude de lui jeter.
Michel Desmedt (Charles Berling), le père du petit Rémy, fruste et alcoolique, est une grande gueule au sein de l'entreprise locale, une fabrique de jouets qui périclite, que son propriétaire, également maire de la commune, s'apprête à vendre. Le couple Desmedt a aussi une fille, Émilie, d'une quinzaine d'années, dont Antoine est secrètement amoureux.
Un jour, alors qu'Antoine s'apprête à faire découvrir sa cabane à Émilie, il l'aperçoit en train d'embrasser Théo, un adolescent un peu plus âgé. Dès lors, s'enclenche la mécanique implacable du malheur.
Bouleversé, le garçon rentre chez lui, le chien Ulysse comme d'habitude sur ses talons. Pour s'en débarrasser, il lui jette la balle après laquelle il a l'habitude de courir. Le chien traverse la rue et est heurté par la voiture de l'adjoint au maire. Grièvement blessé, l'animal est, sans autre forme de procès, achevé sur le champ d'un coup de fusil par Desmedt qui jette dans un sac poubelle le cadavre encore chaud du chien, sous les yeux horrifiés d'Antoine.
Le lendemain, Antoine regarde la benne à ordures emporter le sac contenant le cadavre d'Ulysse, puis il part vers la forêt. Le petit Rémy, qui l'a vu passer, lui emboîte le pas. Là, sous les yeux étonnés de Rémy, Antoine détruit avec rage la cabane qu'il a construite. Irrité par la présence de l'enfant qui lui pose des questions, il lui hurle que son père a tué le chien et il le chasse. Puis, joignant le geste à la parole, il jette vers lui le bâton avec lequel il fracassait la cabane. Le bâton touche l'enfant à la tête. En tombant, celle-ci heurte un rocher. Rémy est mort.
Pétrifié, Antoine reste d'abord dans un état de sidération. Puis, il se met à courir sans but à travers bois. Ensuite, il s'arrête pour réfléchir et revient vers le cadavre. Il le traîne jusqu'à une crevasse où il le laisse choir. Puis il se dissimule, quand une camionnette passe sur la route. C'est celle de Kowalski, le boucher-charcutier d'origine polonaise qui fait des livraisons à domicile, et qui est l'employeur de sa mère avec lequel celle-ci a une relation discrète. Puis, il rentre chez lui. Là, il trouve le village en pleine effervescence, car on s'est aperçu de la disparition de Rémy. Il réalise alors qu'il a perdu sa montre.
Kowalski est entendu par les gendarmes car on a vu sa camionnette stationnée dans le bois au moment de la disparition de l'enfant. Bien qu'il ne donne aucune explication, son interrogatoire s'arrête là.
Le jour de Noël, une battue est organisée. À l'issue de celle-ci, Antoine se jette inexplicablement sur Théo à la suite d'une réflexion déplacée de celui-ci concernant le chien. Rentré chez lui, il se bourre de comprimés. Ce comportement inhabituel appelle l'attention du docteur Dieulafoy, appelé par sa mère.
Alors qu'une seconde battue est programmée pour le lendemain matin, les éléments vont se déchaîner sur le village (référence à la Tempête Lothar du 26 décembre 1999), dissipant toute trace du crime.
Quinze ans plus tard, en 2014, Antoine termine ses études de médecine et s'apprête à partir pour Le Caire. Le village a pansé ses plaies et l'affaire du petit Rémy est, sinon oubliée, du moins classée.
De retour pour quelques jours chez sa mère, Antoine croise Émilie. Les deux jeunes gens s'avouent les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre et Antoine a une aventure qu'il croit d'un soir avec elle.
Dans le même temps, en vue de l'édification d'un lotissement, un vaste programme de défrichage de la forêt est entrepris. Au cours de celui-ci, les restes du petit Rémy sont retrouvés. Lors d'une conférence de presse, le procureur indique qu'un cheveu étranger à Rémy a été retrouvé sur l'anorak de l'enfant, qu'il appartient probablement à son meurtrier, que l'ADN de celui-ci ne figure pas dans le fichier des empreintes génétiques mais qu'une épée de Damoclès est ainsi suspendue au-dessus du coupable pour le cas où son ADN devrait, pour quelque cause que ce soit, être prélevé un jour.
Quelques semaines plus tard, Émilie informe Antoine qu'elle est enceinte, qu'elle entend garder l'enfant et lui demande de prendre ses responsabilités. S'il refuse, elle portera plainte et demandera un test ADN pour prouver sa paternité. Il est coincé.
Par ailleurs, le docteur Dieulafoye, qui avait trouvé étrange le comportement d'Antoine après la battue, est pris d'états d'âme tardif : il prévient Antoine qu'il compte adresser une lettre au procureur, à moins qu'Antoine prenne l'initiative de se dénoncer. Antoine réussit à le faire taire en lui rachetant son cabinet, renonçant ainsi à son rêve d'aller s'installer à l'étranger.
Enfin, un jour, Kowalski vient le consulter. A l'issue de cette consultation, il lui laisse une enveloppe kraft à l'intérieur de laquelle se trouve la montre qu'Antoine avait perdue dans la forêt le jour du drame. Il n'avait rien dit pour ménager Blanche, la mère d'Antoine. Il le rassure cependant en lui promettant qu'il n'a rien à craindre de lui. Quand il monte dans le bus pour repartir dans son pays, Blanche vient le remercier pour son silence.
Trois ans plus tard, maintenant père de deux enfants, pensif et morose, Antoine passe le réveillon entre sa mère, sa femme Émilie qu'il n'aime pas, et Michel Desmedt, son alcoolique de beau-père. Son geste d'une seconde lorsqu'il avait douze ans aura déterminé sa vie.
Bien que tout danger d'être découvert soit ainsi momentanément écarté, Antoine se trouve ainsi sous contrôle et devra faire attention toute sa vie.
Pierre Lemaitre a écrit l'adaptation de son propre roman et l'a proposée[4] au réalisateur Nicolas Boukhrief pour la réalisation. Le tournage a eu lieu dans les Ardennes belges[5], notamment à Olloy-sur-Viroin, Nismes et Couvin.
Le film reçoit une moyenne des critiques de 3,2/5 sur Allociné.
Le Parisien a globalement aimé ce film et trouve que l'on ressort « chamboulés et bluffés de ce marathon émotionnel, tenu par une mise en scène d'une redoutable efficacité et par des acteurs impeccables »[6].
Libération n'a pas aimé le film : « En tentant d'explorer la psychologie des hommes, Nicolas Boukhrief perd totalement l'aspect inquiétant de l'intrigue[7]. »
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