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artiste lyrique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Tony Poncet, né Antonio José Ponce Miròn le à Maria, près d'Almería (Espagne) et mort le à Libourne (France), est un ténor espagnol naturalisé français.
Le jeune Antonio José s'installe avec sa famille à Bagnères-de-Bigorre en 1922 et prend le nom d'Antoine Poncé, et commence à chanter en amateur dans un chœur appelé « Les Chanteurs montagnards d'Alfred Roland » en 1933. Il entre au Conservatoire de Paris en 1947, où il étudie avec Fernand Francell et Louise Vullermos. Il fait ses débuts en concert à Lyon en 1953, puis chante à Avignon dans les rôles de Turridu dans Cavalleria rusticana et Canio dans Paillasse. En 1954, il gagne le premier prix à un concours de ténors à Cannes, puis part en tournée aux États-Unis, au Mexique et au Canada.
À son retour, il connait ses premiers grands succès en Belgique, notamment à Gand, Liège et Bruxelles. Il fait ses débuts à l'Opéra et l'Opéra-Comique de Paris, où il s'impose en 1958 dans les rôles de ténor héroïque tels Arnold dans Guillaume Tell, qu'il chanta près de 90 fois, Éléazar dans La Juive, Raoul dans Les Huguenots, Fernand dans La Favorite, Vasco de Gama dans L'Africaine, Don José dans Carmen, Jean dans Hérodiade. Il chante aussi le répertoire italien, Il trovatore, Aida, Tosca, Cavalleria rusticana, et surtout Canio dans Pagliacci, qu'il chanta environ 200 fois et joua aussi pour la première chaîne de télévision française .
On le vit également sur le petit écran dans une version d'Angélique de Jacques Ibert, et au cinéma dans La Pendule à Salomon de Vicky Ivernel en 1961.
Il se produisit dans un très grand nombre de concerts et de récitals. Ses activités l'amenèrent à chanter dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis où il fut invité à chanter Les Huguenots au Carnegie Hall en 1969, aux côtés de Beverly Sills. On peut également noter qu'à l'occasion de ces spectacles, il enrichit son répertoire d'airs qui n'y figuraient pas auparavant, dont par exemple La Force du destin de Verdi, ainsi qu'en témoignent quelques enregistrements en direct datant de cette période.
En 1971, sa santé, devenue précaire, le contraignit à abandonner progressivement le théâtre, sa dernière apparition à l'opéra eut lieu à Toulouse en 1974, mais il continua néanmoins à se produire en concert, pratiquement jusqu'à la fin de ses jours. Il meurt d'un cancer à Libourne (Aquitaine) le , à l'âge de 60 ans.
Selon Alain Pâris, « sa voix puissante, aux aigus ahurissants, préfèr[ait] aux nuances les éclats de la vaillance[1]. »
En reconnaissance de son attitude héroïque pendant la Seconde Guerre mondiale, il reçut un grand nombre de médailles : la croix de guerre, la médaille militaire, la croix du combattant de l'Europe, la croix du combattant volontaire, la médaille des engagés volontaires, la médaille des blessés de guerre, la médaille commémorative de la guerre 39/45 ainsi que de la médaille présidentielle de la Liberté.
Il était aussi, à titre artistique, chevalier de la Légion d'honneur et des Arts et lettres.
Une stèle et une promenade en bord de fleuve commémorent sa mémoire dans la ville de Bagnères-de-Bigorre où il passa son adolescence. En 2009, pour la commémoration des 30 ans de la disparition de l'artiste, une exposition est organisée dans la ville de Vauvert et une biographie est éditée[2].
Sa fille, Mathilde Poncé, a écrit une biographie au propos de son père intitulée Tony Poncet: Ténor de l'Opéra.
À chaque date anniversaire, est organisée à Saint-Aigulin, village charentais où repose le ténor, une évocation réalisée à partir de documents audiovisuels.
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