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écrivain britannique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Tom Sharpe, le né à Londres et mort le à Palafrugell en Espagne[1] est un écrivain satirique britannique. Depuis son roman Wilt (1976), il est reconnu comme l'un des plus grands humoristes anglais de son époque[2]. Il a reçu le Grand prix de l'humour noir en 1986, pour l'ensemble de son œuvre. Ses romans ont été traduits en de nombreuses langues (principalement en français).
Naissance |
Londres, Royaume-Uni |
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Décès |
(à 85 ans) Palafrugell, Espagne |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Anglais britannique |
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Genres |
Roman, théâtre |
Œuvres principales
Son père était un pasteur unitarien rigide, qui officiait à Croydon[3] et dont Sharpe n'aime évoquer ni le souvenir, ni les sympathies d'extrême droite[4]. Il lit beaucoup, mais n'ayant pas l'autorisation de lire des bandes dessinées, ni même des livres pour la jeunesse, il se plonge dans Walter Scott, Melville et Robert Graves[3]. Il rêve de devenir poète[5]. Après des études secondaires dans une école privée, Lancing College, il entre à l'université de Cambridge comme résident de Pembroke College ; il fait son service militaire dans les fusiliers marins où il côtoie des jeunes britanniques de milieux défavorisés, ce qui élargit considérablement son vocabulaire et selon lui, le « purge » de tout snobisme[4]. En 1951, il décide de s'installer en Afrique du Sud d'où sa mère est originaire[4].
Il travaille dans le township de Soweto où son travail consiste à sortir les malades en phase terminale de l'hôpital pour les ramener mourir chez eux (il donne sa démission en 1952)[4]. Effaré par ce qu'il observe autour de lui (il compare Soweto aux camps de concentration nazis[3]), écœuré par les remarques racistes qu'il entend proférer dans les milieux blancs, il achète une caméra et commence à collectionner les images sur la vie quotidienne des populations noires d'Afrique du Sud[6]. Il écrit des pièces de théâtre contre l'apartheid qui sont censurées en Afrique du Sud[3]. Une seule, South Africa, est jouée à Londres mais fait un « four ». Il enseigne dans la province du Natal. En 1957, il ouvre un studio photographique mais il est expulsé d'Afrique du Sud en 1961 pour sa prise de position contre le régime de l'apartheid. Lorsqu'il fait plus tard une demande de visa pour les États-Unis, il découvre que les services secrets l'ont étiqueté « communiste ». Le côté à la fois tragique et ubuesque de ce séjour en Afrique du Sud lui inspire deux romans : Mêlée ouverte au Zoulouland et Outrage public à la pudeur. Les romans connaissent un grand succès. L'écrivain Stephen King note alors que Sharpe a un fond sombre qui le place dans la grande tradition des satiristes anglais[N. 1],[5].
De 1963 à 1972, il donne des cours d’histoire dans un institut technique, le College of Art and Technology du Cambridgeshire[N. 2]. Cette expérience lui inspire une série de cinq romans dont le héros, Henry Wilt, apparaît tout d’abord comme maître auxiliaire dans l'enseignement technique. Tom Sharpe s'était installé en Catalogne.
Dans des œuvres au style percutant et iconoclaste, Tom Sharpe propose une critique violente de la société sud-africaine de l'apartheid (Mêlée ouverte au Zoulouland, Outrage public à la pudeur), et du Royaume-Uni thatcherien puis blairien, en visant tout particulièrement le snobisme anglais (Quelle famille !), les extrémistes politiques de tous bords, la bureaucratie, le monde littéraire (La Grande poursuite), l'institution enseignante (la série Wilt, Le Cru de la Comtesse), les banquiers de la City (Fumiers et Cie), la police (Fumiers et Cie), le système de santé public et la guerre en Irak (Wilt in Nowhere, 2004) et la bêtise en général. Sharpe parodie souvent la langue et le style de certains auteurs communément associés au groupe social qu'il tourne en ridicule. Il aime placer ses personnages dans des situations abracadabrantes, à base de quiproquos, sans aucun souci de vraisemblance.
L'humour féroce de Tom Sharpe incite certains critiques à le comparer à des humoristes britanniques tels que P.G. Wodehouse et d'Evelyn Waugh[5], quoique Sharpe aime à préciser : « Waugh et Wodehouse maniaient la rapière, moi je travaille au coupe-coupe ».
Selon Robert McCrum, des humoristes comme Howard Jacobson ou Nigel Williams (en) témoignent de l'influence de Tom Sharpe[5].
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