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pièce généralement de papier destinée à être collée sur un envoi postal comme preuve du paiement dudit envoi De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le timbre postal ou timbre-poste est une fine pièce généralement de papier, le plus souvent de petite dimension, fréquemment porteuse d'un graphisme, destinée à être collée sur un envoi postal comme preuve du paiement dudit envoi.
La collection et l'étude des timbres postaux et fiscaux sont appelées la philatélie. Les timbres sont un marché très précieux et populaire pour des collectionneurs.
L'histoire a été précédée et inspirée par le timbre fiscal (papier timbré et timbre fiscal mobile). Bien qu'étant, à l'origine, une idée de la toute jeune Belgique née en 1830 (en réalité, ce concept émerge dans l'entreprise postale des Turn und Taxis implantée à Bruxelles), le timbre-poste est une invention des Britanniques, Rowland Hill et James Chalmers dans le cadre d'une importante réforme postale. Le premier timbre mobile et adhésif fut émis par les postes royales britanniques en 1840 sous la forme d'un portrait de la reine Victoria. De couleur noire et valant un penny il est appelé le « Penny Black ». Le premier timbre en couleur, la Colombe de Bâle, fut créé en Suisse en 1845 par le canton de Bâle.
Cette invention a été une révolution dans le système postal. Avant 1840, c'est habituellement le destinataire qui paye le coût de transport par les postes du pli qui lui est adressé, et à un prix très élevé. De ce fait, beaucoup de destinataires refusent les lettres trop coûteuses, tandis que des transporteurs privés à meilleur marché concurrencent indûment la poste. La petite histoire veut que Rowland Hill prit conscience des effets pervers de ce système pour les revenus des postes lorsqu'un jour, dans une auberge, il remarqua la serveuse recevant d'un facteur un pli de son fiancé. La jeune femme ne pouvant, semble-t-il, se permettre la dépense, Hill se proposa de la régler. Elle lui avoua que pour correspondre gratuitement, son fiancé et elle dessinaient de petits symboles sur l'enveloppe pour communiquer.
En Grande-Bretagne, pour éviter le transport à perte des plis, Hill proposa en 1837, dans son rapport intitulé « Post Office reform, Its importance and practibility » de faire payer l'expéditeur, mais au prix très réduit de 1 penny (« Penny postage »). Cet expéditeur prouverait qu'il s'était bien acquitté de l'affranchissement en utilisant une enveloppe officielle à 1d, ou (suivant une proposition ultérieure de Chalmers) en collant un timbre postal sur l'enveloppe, que l'administration des postes annulerait avec un cachet encré pour éviter toute réutilisation.
La réforme postale demandée par Hill mis trois ans à aboutir en raison de l'opposition de l'administration postale qui ne prenait en considération que le manque à gagner initial pour la poste, sans tenir compte des effets stimulants de la réforme postale sur le développement du commerce et le développement de l'instruction.
Cette réforme entra enfin en vigueur le , six jours après la mise à la disposition du public, dès le , du premier timbre, le 1 penny noir à l'effigie de Victoria, le « Penny black » dessiné par Henry Corbould, ainsi que de la première enveloppe de port payé dessinée par Mulready.
Cette substitution du « port payé » au « port dû », avec un abaissement considérable du prix perçu pour le transport, entraîna un accroissement immédiat, et chaque année de plus en plus important, du volume des correspondances.
Ce succès, immédiat au Royaume-Uni, fut imité dans le reste du monde. Les premiers pays à avoir réformé leur système postal et émis des timbres postaux ont été :
Dès 1837, l'adoption d'une réforme analogue au système britannique avait été proposée en France. Mais il faudra onze ans pour que la résistance de l'administration des postes soit surmontée par Étienne Arago, à la suite de la révolution de 1848, et que le port-payé à bon marché soit institué par un vote de l'Assemblée nationale, le . Ce port-payé fut fixé à 20 centimes. C'est en application de cette réforme que fut émis, le , le premier timbre-poste français, le 20 centimes noir, au type Cérès de Barre[1].
À l’origine, les timbres étaient vendus exclusivement dans les bureaux de poste ou par leurs facteurs pendant la tournée[2].
Un timbre porte un certain nombre d'informations nécessaires à son utilisation postale. Une illustration décorative peut figurer, elle permet soit l'identification du pays émetteur (cas des allégories et des portraits royaux), soit de plaire à l'expéditeur, au destinataire ou au collectionneur (voir timbre commémoratif par exemple).
Les mentions nécessaires sont :
Des mentions peuvent apparaître sur les timbres de certains pays :
La quasi-totalité des timbres sont imprimés sur du papier, même si certaines administrations postales ont pu user, par souci de promotion parfois, d'autres matériaux.
Les gommes adhésives à l'arrière des timbres peuvent être assez variées. En France, on peut signaler une variété de gomme tropicale qui a parfois été utilisée.
Pendant la Première Guerre mondiale, les pièces de monnaie (en argent et en bronze) furent thésaurisées. Pour pallier le manque de monnaie, des villes, des chambres de commerce, des commerçants firent frapper des monnaies de nécessité. Certaines entreprises firent alors fabriquer des timbres-monnaie : mi-timbres mi-monnaies, c'étaient des jetons circulaires constitués d'un petit boîtier rond en métal enchâssant le timbre-poste entre le disque métallique et un feuillet transparent ; ce disque métallique servait en outre de support publicitaire.
En France, la taille-douce a commencé à être utilisée à partir de 1928 pour les timbres grand-format de la Caisse d'amortissement puis pour ceux de la série touristique de 1930-31.
La connaissance des techniques d'impression est fort utile non seulement aux imprimeurs des timbres officiels, mais aussi aux faussaires, qu'ils visent à tromper le fisc, la poste ou les collectionneurs.
Les administrations postales font preuve d'originalité dans l'impression des timbres, en utilisant les techniques modernes d'impression :
Lors de l'impression des timbres, les poinçons en métal utilisés s'usent progressivement et sont régulièrement remplacés. Il arrive que l'usure d'une planche de poinçons ne soit pas remarquée à temps et que des défauts s'impriment sur un ou plusieurs timbres de la planche finale. Les philatélistes parlent de variété pour désigner des timbres légèrement différents de la version normale. Ils peuvent être très recherchés selon le côté spectaculaire du défaut et leur rareté.
Les variétés sont recherchées par les philatélistes en raison de leur rareté puisqu'elles sont accidentelles et que les contrôles à l'imprimerie devraient les détruire toutes. Il ne faut pas confondre « variété » et « curiosité ». La variété est répétitive, tandis que la curiosité est accidentelle et non nécessairement répétitive. La variété est répertoriée (la position du cliché d'impression sur la planche est bien déterminée).
Par contre, si la différence n'est pas accidentelle, mais est due à une différence systématique entre deux jeux de poinçons secondaires (ceux issus du poinçon originel), les collectionneurs parlent de types puisqu'il y a deux dessins différents existants pour un timbre. Leur valeur philatélique, cette fois-ci, va dépendre du souci du collectionneur de distinguer tous les aléas du processus d'impression et du nombre de timbres tirés des différents types.
Exemples de variétés :
Les différentes administrations postales ont fait preuve d'originalité au long de leur histoire dans la forme de leurs émissions de timbres postaux, surtout avec le développement de la philatélie.
En général, chaque timbre est une unité d'image, ne débordant pas sur le timbre le voisinant sur la feuille d'impression.
Pour assurer la promotion de leurs émissions et tirer des revenus supplémentaires, les administrations postales organisent des manifestations.
Ils ne sont pas toujours officiellement connus. Le nombre d'exemplaires réellement vendus peut être inférieur.
Quelques exemples extraits du catalogue France Yvert et Tellier 2008 :
Certains, devenus très coûteux du fait de leur rareté, ont été imprimés à un très petit nombre d'exemplaires : c'est le cas en France du 1 fr 50 type Pasteur surchargé 10 fr, émis à 900 exemplaires seulement en 1928 par un bureau de Poste spécial du paquebot Île-de-France pour le courrier aérien envoyé depuis le paquebot.
Depuis 1840, près de 700 000 timbres postaux ont été tirés dans le monde (dont 4 500 en France) par les pays qui ont le droit d'émettre des timbres (droit établi par l'Union postale universelle)[5].
En France, malgré le passage à l'euro, les timbres postaux libellés en francs — y compris en anciens francs — sont encore valables, hormis ceux qui pour des raisons techniques ou politiques ont été démonétisés[6],[7]. Il suffit d'effectuer la conversion pour s'assurer que le montant corresponde au tarif d'envoi de la lettre ou du colis. Il est recommandé d'indiquer le prix de conversion en euros sur l'enveloppe ou le paquet, pour simplifier le travail des postiers et éviter ainsi d'éventuels retards ou pertes.
Parmi les timbres prisés par les collectionneurs et les investisseurs, l'on trouve :
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