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anthropologue, archéologue et navigateur norvégien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Thor Heyerdahl (né le à Larvik en Norvège et mort le à Andora en Italie) est un anthropologue, archéologue et navigateur norvégien, devenu internationalement célèbre en 1947 à la suite de l'expédition du Kon-Tiki, tentative de rallier les îles polynésiennes sur un radeau partant des côtes d'Amérique du Sud afin d'expliquer le peuplement de l'Océanie.
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation |
Université d'Oslo (à partir de ) |
Activités |
Explorateur, marin, réalisateur de cinéma, ethnographe, écrivain, globe-trotteur, voyageur, aventurier, scénariste, anthropologue, biologiste marin, archéologue, historien, chercheur |
Père |
Thor Heyerdahl (d) |
Mère |
Alison Martine Lyng (d) |
Conjoints |
Liv Rockefeller (d) (de à ) Yvonne Dedekam-Simonsen (d) (de à ) Jacqueline Beer (de à ) |
Enfants |
Membre de | |
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Directrice de thèse | |
Influencé par | |
Distinctions | Liste détaillée Mungo Park Medal () Médaille Vega () Patron’s Medal () Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne () Grand officier de l'ordre du Ouissam alaouite () Prix d'excellence Fridtjof Nansen, catégorie philosophie et histoire (d) () Grand-croix de l'ordre de Saint-Olaf () Prix de l'autonomisation (d) () Prix Peer-Gynt (en) () Ordre de l'Arche d'or Ordre du Mérite pour la science et l'art (en) Ordre du Ouissam alaouite Ordre du Mérite Ordre de Saint-Olaf Docteur honoris causa de l'université d'Oslo Médaille Lomonossov Docteur honoris causa de l'université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev Ordre du Soleil Officier de l'ordre du Soleil Ordre du Mérite pour services distingués (d) |
Il a démontré par l'exemple qu'il est possible de naviguer en haute mer avec des embarcations en balsa, en papyrus et en roseaux.
Thor Heyerdahl naît en 1914 dans la petite ville norvégienne de Larvik. Il s'intéresse très tôt à la zoologie, puis à l'ethnographie.
En , il entreprend avec son épouse Liv Torp-Heyerdahl (1916–1969) un voyage d'exploration zoologique aux îles Marquises. Impressionné par les sculptures monumentales qui s'y trouvent, il refuse de croire qu'elles sont l'œuvre de Polynésiens[1],[2]. Il commence alors à se passionner pour l'étude du peuplement ancien des îles polynésiennes. À l'encontre de la théorie admise jusqu'alors d'un peuplement venant de l'Asie du Sud-Est, en se fondant notamment sur des mythes populaires très proches en Polynésie et en Amérique latine[3], il émet l'hypothèse d'une expansion dans l'océan Pacifique à partir de l'Amérique.
Sa théorie, qui sera publiée en détail en dans Indiens d'Amérique dans le Pacifique : La théorie derrière l'expédition Kon-Tiki[4] affirme que les principales civilisations d'Amérique précolombienne puis de Polynésie ont été fondées par des « hommes blancs barbus », adorateurs du Soleil, descendants de colons ayant traversé l'Atlantique. L'un d'eux, identifié au dieu inca Viracocha (également appelé « Kon-Tiki ») a fondé les premières civilisations de Polynésie après avoir été chassé de Tiwanaku vers avec ses hommes. Ces premiers polynésiens auraient ensuite été vaincus ou assimilés par une deuxième vague de migrants « Maori-Polynésiens » eux aussi venus d'Amérique d'après Heyerdahl, mais originaires d'Asie via le détroit de Béring et de langue austronésienne[1].
Cette nouvelle théorie est accueillie fraîchement ; il décide donc de l'étayer en essayant de reproduire, dans les conditions de l'époque, le voyage d'Amérindiens à la dérive à travers le Pacifique. En 1947, il part de Callao au Pérou avec cinq équipiers sur un radeau de troncs de balsa, baptisé Kon-Tiki ; au bout de trois mois, il atteint les îles Tuamotu : lui et ses compagnons échouent sur l'atoll Raroia.
Le livre qu'il écrit, L'Expédition du Kon-Tiki, connaît un succès international. Il poursuit ses recherches en organisant en 1953 une campagne de fouilles sur les îles Galápagos, où il découvre des vestiges d'origine inca, ce qui, d'après lui, confirme sa théorie. Trois ans plus tard, il dirige une équipe de 23 chercheurs principalement norvégiens qui réalisent d'importantes fouilles archéologiques sur l'île de Pâques ; il trouve là encore des indices qui le confortent[réf. nécessaire] dans sa théorie, mais les milieux scientifiques restent généralement sceptiques sur la validité des conclusions de Thor Heyerdahl[5] :
En 1969, il tente d'appliquer sa méthode de démonstration par l'exemple en utilisant cette fois des bateaux en papyrus des anciens Égyptiens qu'il pense aptes à traverser l'océan Atlantique. Une première expérience à bord du Râ échoue après 5 000 km en mer, mais l'année suivante le bateau de papyrus Râ II, parti du Maroc et poussé par les courants marins, atteint la Barbade, démontrant que les anciens Égyptiens, s'ils étaient partis du Maroc (à plus de 3 500 km de l'Égypte), auraient pu influencer les civilisations pré-colombiennes. À noter cependant qu'on n'a pas trouvé de traces d'un passage des anciens Égyptiens à l'Ouest de l'Égypte.
En 1977 — il a alors 63 ans —, il entreprend avec un bateau de roseaux, le Tigris, d'étudier les routes commerciales maritimes et les échanges culturels dès l'an 3000 av. J.-C. entre Sumer, en Mésopotamie, et d'autres civilisations du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord-Est et du Pakistan, avec la civilisation de la vallée de l'Indus.
Enfin il se consacre à des recherches archéologiques aux Maldives, aux îles Canaries, et à Túcume au Pérou, où vingt-cinq pyramides sont exhumées. En ce qui concerne les Maldives, selon lui[réf. nécessaire], des populations de Lothal, dans la vallée de l'Indus, seraient venues sur ces îles et y auraient construit des pyramides à degrés. Puis leurs descendants seraient allés d'un côté en Égypte, comme en témoignerait la pyramide de Saqqarah, de l'autre vers le Mexique.
Sans avoir arrêté son activité, il meurt à 87 ans à Colla Micheri, hameau de la commune italienne d'Andora.
Il a publié de nombreux ouvrages de vulgarisation et d'aventure traduits dans de nombreuses langues qui lui ont assuré une renommée internationale.
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