Loading AI tools
film de Ridley Scott, sorti en 2015 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Seul sur Mars (The Martian) est un film de science-fiction américain réalisé par Ridley Scott et sorti en 2015.
Titre original | The Martian |
---|---|
Réalisation | Ridley Scott |
Scénario | Drew Goddard |
Musique | Harry Gregson-Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
20th Century Studios TSG Entertainment Scott Free Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre | science-fiction |
Durée | 141 minutes |
Sortie | 2015 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Il s'agit de l'adaptation du roman du même titre de l'auteur américain Andy Weir (2014)[1],[2]. Le film reçoit des critiques globalement élogieuses dans la presse à sa sortie. C'est également un succès commercial avec plus de 630 millions de dollars récoltés au box-office, un record pour un film de Ridley Scott.
En 2035, l'équipage de la mission de la NASA Ares III est à l’œuvre sur le sol de Mars lorsque survient une tempête d'une intensité particulièrement élevée. La fusée qu'ils doivent utiliser pour repartir risque d'être déséquilibrée par le vent et détruite. L'équipage doit absolument quitter Mars avant que l'inclinaison de la fusée dépasse un seuil critique et les empêche de décoller. Alors que les astronautes se replient vers la fusée, l'un d'entre eux, Mark Watney, est frappé par une antenne. Il est happé par le vent et disparaît. Ses collègues le laissent pour mort, après quelques recherches du commandant Lewis. Placés sous la menace de la destruction de leur fusée, ils décident de décoller sans lui.
Le lendemain, Mark, qui n'est que blessé, se réveille et découvre qu'il est seul sur Mars. Il dispose de ressources en nourriture limitées qui ne peuvent pas lui permettre de survivre jusqu'à l'arrivée de la prochaine mission. Incapable de contacter la NASA du fait de la destruction des systèmes de communication durant la tempête, il doit survivre par ses seuls moyens. Botaniste de formation, il est doué pour bricoler. Sachant que la prochaine mission habitée sur Mars, Ares IV, arrivera dans quatre ans, il décide de cultiver les pommes de terre à l'intérieur de l'habitat, un dôme conçu pour assurer la survie de six personnes pendant 30 jours. En effectuant des récoltes régulières et en replantant une partie de celles-ci, il compte ainsi prolonger suffisamment son stock de nourriture. Pour cultiver ses pommes de terre, il a besoin d'humus et d'eau. Il utilise le sol de Mars qu'il fertilise avec les excréments de l'équipage. Pour obtenir l'eau nécessaire, dont il dispose en quantité trop limitée, il récupère le carburant restant dans l'étage de l'atterrisseur ayant amené l'équipage au sol et le transforme par un procédé chimique dangereux. Pour la postérité, et pour maintenir son moral, il tient un journal de bord sous la forme de vidéos.
Deux mois plus tard, les ingénieurs de la NASA Vincent Kapoor et Mindy Park découvrent que Watney est toujours vivant en analysant des photos du site d’Ares III prises par des satellites orbitant autour de Mars. Le directeur de la NASA Teddy Sanders, lorsqu'il apprend que Watney est en vie mais qu'il y a peu de chances qu'il survive sur la planète rouge, leur ordonne de ne rien révéler aux autres membres de l'équipage d’Ares III, qui retournent vers la Terre à bord du vaisseau spatial Hermes, pour éviter qu'une perte de moral n'affecte le déroulement de leur mission. De son côté, Watney, qui veut rétablir les communications avec la Terre, décide de mener une longue expédition à bord d'un rover pressurisé et amélioré pour atteindre le site de la sonde spatiale Mars Pathfinder, en panne depuis 1997. Il espère pouvoir réutiliser son émetteur-récepteur radio. Il réussit à la retrouver et à la ramener à l'habitat. Il parvient alors à la réactiver et à établir le contact avec la NASA. Watney et une équipe du JPL recourent au système d'orientation de la caméra de Pathfinder, seule pièce mobile de la sonde, pour échanger des messages qui sont communiqués par la NASA en épelant des instructions en code ASCII.
Pendant que Watney poursuit la culture des pommes de terre, ce qui selon son université fait de lui le premier colon martien, le chef de mission Mitch Henderson et le directeur du JPL Bruce Ng décident d'envoyer une sonde spatiale vers Mars dans le but de ravitailler Watney pour qu'il survive jusqu'à l'arrivée des secours. Alors que la date de lancement approche, le directeur de la NASA informe l'équipage d’Ares III de la situation de Watney. Le JPL ne dispose que de quelques dizaines de jours pour préparer la sonde spatiale afin que celle-ci puisse parvenir à temps à Watney. Les ingénieurs sont obligés de faire l'impasse sur les tests. L'engin spatial est lancé à temps mais une défaillance durant la phase propulsée entraîne sa destruction. Sur Mars, la paroi de l'habitat subit une déchirure déclenchant une décompression brutale qui manque de tuer Watney. Le petit champ de pommes de terre est exposé au vide, ce qui stérilise définitivement le sol utilisé pour sa culture. Désormais, Watney ne peut plus compter que sur les pommes de terre déjà récoltées, ce qui ne lui permettra pas de survivre jusqu'à l'arrivée du prochain équipage.
L'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) propose à la NASA d'utiliser une fusée, dont la conception et la construction n'avaient pas été dévoilées, capable d'emporter une charge utile jusqu'à la planète Mars. Le directeur de la NASA accepte l'offre. Entre-temps, Rich Purnell, spécialiste de l'astrodynamique, propose une autre solution qu'il a validée par simulation : demander à l'équipe de l’Hermes de charger des vivres durant son survol de la Terre avant de se diriger à nouveau vers Mars en profitant de l'assistance gravitationnelle de la planète Terre afin d'y parvenir avant que Watney arrive au bout de son stock de nourriture. Le directeur de la NASA rejette ce deuxième scénario parce qu'il mettrait en péril les six membres de la mission Ares III, au lieu d'un seul. L'équipe apprend l'existence de ce deuxième scénario, qui lui est communiqué de façon détournée par Mitch Henderson, et décide de l'appliquer, même si cette décision présente des risques très importants et rallonge leur séjour dans l'espace de 533 jours. Alors qu'il survole la Terre, le vaisseau Hermes parvient à organiser un rendez-vous avec le vaisseau chinois chargé de ravitaillement puis se dirige vers Mars.
Watney entreprend quelques mois plus tard un long voyage à bord d'un rover pressurisé et grandement modifié par lui-même, pour rejoindre l'endroit où a été prépositionnée la fusée de retour d’Ares IV, seule capable de lui faire quitter le sol martien. La fusée qu'il doit utiliser n'est pas assez puissante pour se placer sur une orbite permettant un rendez-vous avec l’Hermes, qui, du fait de sa trajectoire, ne fera que survoler Mars sans se placer en orbite. Suivant les instructions de la NASA, Watney démantèle une partie de la fusée pour l'alléger au maximum, ce qui doit lui permettre d'atteindre l'orbite nécessaire à l'arrimage. Alors que Watney s'est installé à bord de la fusée dans sa combinaison spatiale, Martinez, le pilote du vaisseau Hermes qui est en approche de Mars, déclenche le lancement et pilote sa trajectoire. Mais la vitesse relative des deux vaisseaux ainsi que leur distance au point de rendez-vous sont trop importantes. Les membres de l'équipage de l’Hermes décident de freiner leur vaisseau en expulsant une partie de l'atmosphère interne grâce à une explosion provoquée mais Watney reste toujours trop loin. Alors, il perce sa combinaison au bras et se sert du jet d'air qui en sort pour rejoindre le commandant du vaisseau qui parvient à récupérer Watney de justesse.
Sur Terre, quelques mois plus tard, Watney commence sa première journée de formation auprès de futurs candidats astronautes ; il explique que lorsqu'un astronaute se trouve face à un défi qui met sa vie en péril, il doit résoudre un problème après l'autre, tout en faisant preuve de créativité. Le film se termine par le lancement de la mission Ares V, avec Martinez comme commandant. Les autres membres de la mission précédente, nostalgiques, regardent à l'écran l'envol de la fusée.
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
AlloDoublage[7] et Doublage Québec[8]
Le film est l'adaptation cinématographique de Seul sur Mars, premier roman d'Andy Weir, publié sous forme de livre électronique en 2011.
Drew Goddard est rapidement engagé pour écrire et réaliser le film. Cependant, en , Ridley Scott entre en négociations pour le poste de réalisateur, malgré ses projets de suites à Blade Runner et Prometheus[9].
Matt Damon a tout de suite adoré le concept du film, et accepté d’interpréter le personnage de Mark Watney, deux jours après avoir reçu le scénario[9].
Pour le rôle féminin principal, Ridley Scott hésitait entre Jessica Chastain, Kristen Wiig et Kate Mara. Si la première l'a obtenu, les deux autres interprètent finalement deux autres personnages[9]. Pour préparer le film, Jessica Chastain a pu rencontrer l'astronaute et chimiste Tracy Caldwell[9]. Ce film marque les retrouvailles entre Matt Damon et Jessica Chastain dans la science-fiction un an après Interstellar (même s'ils n'avaient pas de scènes communes).
Le tournage a lieu du au [10], en Jordanie (notamment à Wadi Rum), en Hongrie (studios Korda à Etyek, aéroport de Budapest-Mátyásföld, Budapest) ainsi qu'au Centre spatial Lyndon B. Johnson à Houston[11].
De nombreux décors ont été construits sur les plateaux de Korda en Hongrie, les plus grands studios d'Europe. Certains bâtiments de Budapest, comme la Bálna (« Baleine »), ont par ailleurs servi à représenter certains immeubles de la NASA. Pour les extérieurs de Mars, les déserts de Jordanie ont été utilisés[9].
De nombreuses caméras d'action ont été utilisées.
Sortie | [12] |
---|---|
Durée | 52:53 |
Genre | musique de film |
Compositeur | Harry Gregson-Williams |
Label | Capitol |
Albums de Harry Gregson-Williams
La musique originale du film est composée par Harry Gregson-Williams. Ce film marque sa seconde collaboration avec Ridley Scott, après Kingdom of Heaven (2005).
Liste des titres | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
No | Titre | Durée | |||||||
1. | Mars | 3:36 | |||||||
2. | Emergency Launch | 3:09 | |||||||
3. | Making Water | 2:38 | |||||||
4. | Spotting Movement | 1:49 | |||||||
5. | Science the S*** Out of This | 2:16 | |||||||
6. | Messages from Hermes | 3:31 | |||||||
7. | Sprouting Potatoes | 1:39 | |||||||
8. | Watney's Alive! | 2:46 | |||||||
9. | Pathfinder | 2:33 | |||||||
10. | Hexadecimals | 2:33 | |||||||
11. | Crossing Mars | 3:36 | |||||||
12. | Reap & Sow | 2:21 | |||||||
13. | Crops Are Dead | 3:26 | |||||||
14. | Work The Problem | 1:58 | |||||||
15. | Leaving Mars | 5:11 | |||||||
16. | Build a Bomb | 5:06 | |||||||
17. | I Got Him! | 4:45 | |||||||
52:53 |
Un autre album regroupant les chansons disco écoutées par le personnage de Mark Watney sur Mars. Une version deluxe d'une durée de plus de 85 minutes et combinant les deux disques est sortie le [14].
Liste des titres | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
No | Titre | Interprète(s) | Durée | ||||||
1. | Turn the Beat Around | Vicki Sue Robinson (en) | 3:24 | ||||||
2. | Hot Stuff (version album) | Donna Summer | 5:12 | ||||||
3. | Rock the Boat | The Hues Corporation | 3:19 | ||||||
4. | Don't Leave Me This Way (version single) | Thelma Houston | 3:37 | ||||||
5. | Starman | David Bowie | 4:14 | ||||||
6. | Waterloo | ABBA | 2:46 | ||||||
7. | Love Train | The O'Jays | 2:58 | ||||||
8. | I Will Survive | Gloria Gaynor | 3:17 | ||||||
9. | The Martian Score Suite | Harry Gregson-Williams | 4:19 | ||||||
33:06 |
Le , une page du scénario dédicacée par Ridley Scott est embarquée à bord du vaisseau spatial de la NASA Orion durant la mission Exploration Flight Test 1[15].
Lors de la première au Festival de Toronto, Seul sur Mars est acclamé par la critique[16]. Sur le site Rotten Tomatoes, le film obtient 91 % d'opinions favorables, pour 325 critiques et une moyenne de 7,8⁄10[17], tout en obtenant la certification « frais »[18]. Ils saluent les effets visuels, la performance de Matt Damon, l'exactitude scientifique et la sympathie du film[18]. Le site Metacritic lui attribue un score de 80⁄100, pour 46 critiques et une mention « avis favorable dans l'ensemble »[19].
Le long métrage est globalement bien reçu en France, avec une moyenne de 3,5⁄5 sur le site Allociné, déterminée à partir de l'interprétation de 38 critiques de presse[20].
Le film a rencontré un énorme succès commercial, rapportant 630 062 825 de dollars de recettes mondiales, dont 228 433 663 de dollars rien qu'aux États-Unis et au Canada[3]. Il prend la première place sur le territoire américain durant deux semaines avec 108 715 595 de dollars, avant d'être délogé par Chair de poule en troisième semaine, mais reprend la première place en quatrième et cinquième semaine, en ayant cumulé 187 767 346 de dollars[3]. Selon Hollywood Reporter, Seul sur Mars est le film le plus rentable dans le monde nommé aux Oscars en 2016, avec un profit entre 80 et 100 millions de dollars, par rapport au budget de production[21]. À l'international, il engrange ses meilleures recettes en Chine, où il totalise 94 932 731 de dollars[22].
Le film est fidèle au livre Seul sur Mars dont le scénario est tiré. Or cet ouvrage décrit une mission habitée vers Mars, en utilisant dans ses grandes lignes l'architecture proposée par la NASA (l'agence spatiale américaine) pour une telle mission.
Seuls quelques points du film s'éloignent fortement de ce que pourrait être une mission réelle :
Sous tous les autres aspects, le film reflète le réalisme du livre :
Lors d'une réunion au siège de la NASA, le plan de sauvetage de Watney est baptisé « Projet Elrond », en référence au Seigneur des anneaux. Or Sean Bean, interprétant le personnage de Mitch Henderson, jouait également le rôle de Boromir dans la trilogie de Peter Jackson, et était présent lors de la représentation du Conseil d'Elrond dans cette dernière. Cependant, d'après le scénariste Drew Goddard, cela n'est qu'une coïncidence, ce clin d'œil provenant du livre, donc déjà dans le script avant qu'il ne soit soumis à Sean Bean[26].
Une réplique du mini-laboratoire automatique DECLIC conçu par le CNES et installé à bord de l'ISS est visible dans le film.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.