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théorème de théorie des nombres De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le théorème des quatre carrés de Lagrange, également connu sous le nom de conjecture de Bachet, s'énonce de la façon suivante :
Plus formellement, pour tout entier positif n, il existe des entiers a, b, c, d tels que :
Il correspond à une équation diophantienne qui se résout avec les techniques de l'arithmétique modulaire. La démonstration du théorème repose (en partie) sur l'identité des quatre carrés d'Euler :
Ce théorème a été conjecturé par Claude-Gaspard Bachet de Méziriac en 1621, dans les notes accompagnant sa traduction en latin du Diophante.
Fermat affirma avoir une preuve de cette conjecture et même d'une généralisation : le théorème des nombres polygonaux, finalement démontré par Cauchy en 1813. Il proclama son intention d'écrire un livre qui révolutionnerait cette partie de l'arithmétique[1], mais aucun livre ne parut[2].
Euler travailla sur ce sujet à partir de 1730 et publia en 1751[3] une démonstration qu'il reconnaissait incomplète, mais qui montrait déjà que tout entier positif est somme de quatre carrés de rationnels[4].
Le théorème fut démontré en 1770 par Joseph Louis Lagrange[2] et redémontré en 1772 par Euler[5].
Adrien-Marie Legendre l'améliora en 1797-1798, en affirmant qu'un entier positif est somme de trois carrés si et seulement s'il n'est pas de la forme 4k(8m + 7). Sa démonstration était défectueuse mais en 1801, Carl Friedrich Gauss donna la première preuve correcte et complète de ce théorème des trois carrés. Ceci résout complètement le problème de Waring pour k = 2.
Différentes versions[6],[7],[8],[9] (très similaires) de la démonstration classique de Lagrange se trouvent facilement dans la littérature moderne. La démonstration présentée ici[10] en est une version légèrement simplifiée (on évite de considérer séparément les cas où m est pair et impair).
D'après l'identité des quatre carrés d'Euler (et le fait que le théorème est vrai pour les nombres 0, 1 et 2), il suffit de démontrer le lemme principal ci-dessous. On utilise pour cela un premier lemme (qui est un cas particulier élémentaire d'un théorème de Chevalley[11]) :
Lemme préliminaire — Pour tout nombre premier[12] impair p, il existe des entiers naturels a et b tels que p divise 1 + a2 + b2.
Lemme principal — Tout nombre premier impair p est somme de quatre carrés.
Une autre preuve[13] du lemme principal ci-dessus (à partir du lemme préliminaire) utilise l'anneau unitaire (intègre mais non commutatif) des quaternions de Hurwitz, également appelés entiers de Hurwitz, qui sont les quaternions de la forme
Les fonctions arithmétiques permettent d'obtenir des résultats plus généraux. Si on pose comme étant le nombre de façons de décomposer sous forme d'une somme de 4 carrés, on obtient le résultat suivant :
.
Moyennant l'utilisation des séries de Lambert, on en déduit le théorème suivant, dit théorème de Jacobi :
Par exemple, 1 n'est divisible que par lui-même, qui n'est pas congru à 0 modulo 4. Donc r4(1) = 8. Trois des 8 formes sont :
, , .
Si on exige de plus qu'aucun des carrés de la somme ne soit nul (autrement dit que la décomposition soit en quatre carrés exactement, et non en quatre carrés ou moins), on a le résultat suivant : les seuls entiers non décomposables ainsi sont 0, 1, 3, 5, 9, 11, 17, 29, 41, et les nombres de la forme , et pour Échec de l’analyse (SVG (MathML peut être activé via une extension du navigateur) : réponse non valide(« Math extension cannot connect to Restbase. ») du serveur « http://localhost:6011/fr.wikipedia.org/v1/ » :): {\displaystyle m} entier positif ou nul[14].
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