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traducteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Michel-Philippe Mandar, connu sous le nom de Théophile Mandar, né le à Marines et mort à Paris le [1], est un homme politique et homme de lettres français.
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Jean-François Mandar (oncle) |
Neveu du père Mandar, Mandar soutient la Révolution. Il est parmi les premiers à entrer à la Bastille le . Au risque de perdre sa popularité, il se déclare, dans le Moniteur du , contre le serment des tyrannicides prêté au Champ de Mars, déclarant que cette démarche lui fait horreur, et qu’il se désolidarise de ceux qui en ont donné l’exemple.
Lors des massacres de septembre, vice-président de la section du Temple, il se rend le , vers six heures du soir, chez le ministre de la justice Danton, où se sont déjà réunis tous les ministres sauf Roland, Lacroix président de l’Assemblée législative, les secrétaires de cette assemblée, Pétion, maire de Paris, Robespierre, Camille Desmoulins, Fabre d'Églantine, Manuel, plusieurs membres de la Commune et les présidents des quarante-huit sections. Cette réunion a été provoquée par les progrès que faisait l’armée prussienne, qui, après s’être emparée de Verdun, pénètre en Champagne. Comme on ne s’occupe que des moyens d’arrêter les progrès de l’armée prussienne, Mandar interrompt la délibération pour s'opposer aux massacres qui ensanglantaient la capitale : « Toutes les mesures de salut extérieur sont prises ? Occupons nous donc à l’heure même de l’intérieur. » Il propose d’assembler sur-le-champ toute la force armée et demande que tous les citoyens présents se forment en autant de groupes qu’il y avait de prisons où l’on massacre et qu’il s’y rendent en se chargeant, soit par l’ascendant de leur discours, soit par les moyens de l’autorité réunie à la force, de faire cesser des massacres, « qui souilleraient pour jamais le nom français. » Cette proposition parut être écoutée avec intérêt, mais Danton, le regardant froidement, lui dit : « Assieds-toi, cela était nécessaire. » Plein de son idée, Mandar, sans perdre courage, tira Robespierre et Pétion à part, et eut avec eux la conversation suivante : « Te souviens-tu, dit-il au premier, que le 17 aout, tu demandas à la barre du corps législatif, au nom de la commune, et sous peine d’insurrection, que l’on organisât un tribunal pour juger les accusés dans l’affaire du 10 ? — Oui. — Tu n’as pas oublié que Thuriot écarta la proposition, par la raison qu’elle était accompagnée d’une menace ? — Je me le rappelle, dit Robespierre ; tu vins à la barre ; Thuriot fut interrompu : tu improvisas une harangue véhémente, et obtins l’établissement du tribunal dont j’avais sollicité la création. — Ainsi, reprit Mandar, tu peux juger de mes moyens oratoires ? — Oui, mais au fait. — Eh bien, si Pétion et toi êtes de mon avis, Lacroix et les secrétaires de cette assemblée sont de l’autre côté, nous allons les prévenir : si demain, vous consentez à m’accompagner à la barre de l’assemblée, je prends sur moi d’imiter les Romains dans ces temps de crise ; et, pour arrêter sur-le-champ, je demanderai qu’il soit créé un dictateur : je motiverai ma demande : ma voix retentira comme le tonnerre : oui, pour faire cesser ces massacres, j’aurai l’audace de le proposer ; il ne le sera que vingt-quatre heures, il ne sera puissant que contre le crime. La dictature arrêtera le sang… les massacres cesseront… ils cesseront à l’instant même… — Garde-toi de cela, Brissot serait dictateur ! — Oh Robespierre, répliqua Mandar, ce n’est pas le dictateur que tu crains, c’est Brissot que tu hais ! »
Mandar est revêtu, en 1793, du titre de commissaire national du conseil exécutif de la République française, et la Convention lui accorde une gratification de 1 500 francs. Il est ensuite traducteur d’ouvrages politiques anglais et lui-même auteur d'ouvrages de réflexion politique. Le gouvernement impérial lui accorde également diverses sommes mais il n’en est pas moins toujours dans un état voisin de l’indigence jusqu’à sa mort. En 1814, le tsar Alexandre Ier est curieux de le voir et, comme il était d’une très petite stature, ce monarque lui ayant exprimé sa surprise : « Sire, lui répond fièrement le vieux républicain, il n’y a rien de si petit que l’étincelle. » On raconte que Bonaparte, qui avait lu des passages de son poème le Chant du crime, désire en voir l’auteur et est pareillement frappé de sa petite taille, déclarant qu’il ne reconnaît pas « l’homme du manuscrit ».
Il a laissé en manuscrit deux ouvrages, l’un la Gloire et son frère, l’autre le Phare des rois, poème en 11 chants, où l’on trouve le Chant du crime qui en fit prohiber l’impression en 1809.
Il a contribué à la traduction de la Description de l’Indostan, par James Rennel, et y a joint des notes.
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