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femme politique fidjienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Meraia Taufa Vakatale[1], née en 1938 sur l'île de Batiki[2] et morte le [1], est une diplomate puis femme politique fidjienne, connue notamment pour ses engagements de principe.
Taufa Vakatale | |
Fonctions | |
---|---|
Vice-Première ministre des Fidji | |
– (2 ans) |
|
Président | Ratu Sir Kamisese Mara |
Premier ministre | Sitiveni Rabuka |
Gouvernement | Rabuka III |
Successeur | Adi Kuini Speed |
Ministre de l'Éducation, des Sciences et des Technologies | |
– (2 ans) |
|
Premier ministre | Sitiveni Rabuka |
Gouvernement | Rabuka III |
Successeur | Pratap Chand |
– | |
Premier ministre | Sitiveni Rabuka |
Gouvernement | Rabuka II Rabuka III |
Prédécesseur | Filipe Bole |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Batiki |
Date de décès | (à 85 ans) |
Nationalité | fidjienne |
Diplômé de | université d'Auckland |
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Première femme fidjienne à obtenir une licence universitaire, elle sort diplômée d'un bachelor of Arts de l'université d'Auckland en 1963[2]. Elle devient enseignante aux Fidji, et proviseure d'un établissement d'enseignement secondaire de 1973 à 1979[2]. Après une carrière de diplomate dans les années 1980[2],[3], elle entre en politique. Elle se présente avec l'étiquette du parti Soqosoqo ni Vakavulewa ni Taukei (en) (SVT ; droite ethno-nationaliste autochtone et chrétienne-conservatrice) aux élections législatives de mai 1992, expliquant aux électeurs de la circonscription ethnique autochtone de Lomaiviti qu'elle compte devenir ministre. Élue, elle entre à la Chambre des représentants[4].
Le Premier ministre Sitiveni Rabuka la nomme ministre de l'Éducation, des Sciences et des Technologies dans son gouvernement le 3 juin[5],[6]. Elle déplore publiquement que peu de femmes aient le « courage » d'entrer en politique pour défendre les droits et l'égalité des femmes[4]. Réélue députée aux élections anticipées de 1994[4], elle est reconduite à son ministère mais est limogée du gouvernement en 1995 pour avoir pris part à des manifestations contre les essais nucléaires français à Mururoa, prise de position en contradiction avec celle du gouvernement Rabuka[4],[7]. En 1996, elle est néanmoins faite officier de l'ordre des Fidji (en)[2], et en 1997 elle est réintégrée au gouvernement, retrouvant ses ministères précédents et devenant par ailleurs vice-Première ministre, la première femme à occuper cette fonction[2].
Elle soutient l'alliance du SVT avec le parti indo-fidjien le Parti de la fédération nationale en vue des élections législatives de 1999, et perd son siège de députée à ces élections[4]. Cette même année, elle devient présidente du SVT[2], mais elle démissionne du parti pour protester contre le coup d'État de l'an 2000 qui, au nom de la suprématie des intérêts autochtones, renverse le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre indo-fidjien Mahendra Chaudhry[8]. Elle explique par la suite : « Je ne crois pas en la suprématie autochtone [et] j'étais contre l'insistance sur les droits autochtones [et] la prééminence autochtone » prônés par beaucoup au SVT[4].
Quittant la politique, elle se consacre à des initiatives privées en faveur de l'accès à l'éducation[2]. En 2008 elle accepte de devenir membre de la commission (extra-parlementaire) aux comptes publics, et en 2012 elle est membre de la commission constitutionnelle présidée par Yash Ghai (en)[2],[7]. En 2020, elle reçoit du président de la République Jioji Konrote une médaille pour services rendus au pays, dans le cadre des célébrations des cinquante ans de l'indépendance des Fidji[9]. À sa mort en 2023 à l'âge de 85 ans, sa mémoire est saluée notamment par Sitiveni Rabuka, par Mahendra Chaudhry qui salue sa fidélité à ses principes, et par le chef de l'opposition parlementaire, Inia Seruiratu, qui la décrit comme un modèle pour les femmes et les filles, ayant brisé successivement plusieurs plafonds de verre à une époque « où les femmes, notamment autochtones, devaient faire face aux restrictions que leur imposait la société »[1],[8]. L'historien Brij Lal l'avait décrite comme « une voix pour la modération et le bon sens - même si elle appartenait à des organisations comme le SVT »[2].
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