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type de stratégie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La politique de prix est un ensemble de décisions et d'actions réalisées pour déterminer la structure et le niveau de la tarification des biens et services proposés aux clients conquis ou à conquérir.
C'est l'un des constituants du marketing mix que sont par exemple la politique de produit, la politique de prix, la politique de distribution et la politique de communication.
Elle est la traduction concrète, à un niveau subordonné, d'éléments de plus haut niveau que sont la vision et la stratégie générale de l'entreprise ainsi que la politique générale d'entreprise. Elle se décline dans les plans d'action opérationnels, comme le plan des actions marketing et le plan des actions commerciales.
La politique de prix est une des nombreuses dimensions du marketing[1]. Elle contribue, au même titre que les autres décisions et politiques du marketing mix, à orienter et influer sur la structure et le niveau des ventes, sur la part de marché de l'entreprise, et à sa mesure en diffusion numérique ou en diffusion valeur, et, enfin, sur la rentabilité de l'entreprise.
Pour une entreprise donnée, la décision du choix du prix de vente d'un produit est délicate et dépend de l'élasticité-prix constatée sur le marché pour ce produit. Le choix est délicat car un prix élevé procure des marges unitaires importantes mais risque de décourager la demande, tandis qu'un prix unitaire bas procure de faibles marges unitaires mais peut générer des volumes de ventes importants.
La fixation d'un prix de vente implique analyse et décision sur la base de la prise en compte de facteurs externes ou internes à l'entreprise.
Les quantités demandées peuvent varier en fonction de différents facteurs parmi lesquels il faut citer :
Dans cette optique, la connaissance des zones d'acceptabilité et des prix psychologiques joue un rôle important :
La formule imagée de Bernardo Trujillo peut également — notamment dans la distribution en libre service — inspirer le principe d'une tarification efficace : « réaliser un îlot de pertes dans un océan de bénéfice ». Cet adage se fonde sur le fait qu'un individu moyen mémorise parfaitement les prix d'environ 300 produits de base. Par conséquent, sur ces produits très « surveillés » par le consommateur, les entreprises auront tendance à :
On distingue la « distribution courte » (où la relation est directe ou sans intermédiaire) et « distribution longue », où collaborent et se coordonnent plusieurs acteurs intermédiaires (généralistes ou spécialisés).
Sous peine d'être illégale (interdiction des prix conseillés et a fortiori des prix imposés), l'intervention du fournisseur ne doit s'exercer que de manière indirecte, via le prix de revient : la législation française n'autorise pas la vente à perte (prix de vente inférieur au prix d'achat).
En revanche la tarification des fournisseurs peut varier en fonction des quantités commandées et/ou livrées, et des services rendus tant par le fournisseur que par le magasin (services négociés dans le cadre d'accords formalisés dits « de référencement » ou de contrats dits « de coopération »).
Dans les groupes de distribution où existe une centrale d'achat interne, il n'est pas rare que cette structure oriente la fixation des prix de vente des différents points de vente de l'enseigne.
Dans la pratique cependant, la politique de prix est le plus souvent déléguée au niveau de chaque magasin, qui est censé « fixer ses prix de vente au mieux » en fonction de la concurrence locale.
L'idée est de se référer aux prix pratiqués par les concurrents. En l'absence de leader prix ou de prix de marché évident, les prix pratiqués peuvent foisonner en tous sens et contribuer à désorienter le consommateur, avec l'opportunité pour certains de pratiquer des « prix trompeurs ». Lorsqu'il existe un leader sur le marché ou lorsqu'il existe un prix de marché, les entreprises doivent positionner leurs prix en fonction de ces références : elles peuvent alors choisir soit de s'aligner sur le niveau de prix du marché, soit de vendre plus cher, soit de vendre moins cher. Cette décision ne résulte pas du seul examen des prix pratiqués sur le marché. Elle exprime au contraire la volonté, la réaction, le projet de l'entreprise.
Le prix de vente doit logiquement contribuer à exprimer l'avantage concurrentiel découlant de la stratégie choisie par l'entreprise. Soit le prix compatible avec l'expression :
Toute politique de prix est fonction des coûts de revient. Le prix de vente d'un produit peut être fixé en majorant le coût de revient d'un pourcentage déterminé. C'est une méthode usuelle, notamment dans le commerce. Il faut néanmoins prendre garde à ce que le prix ainsi fixé ne décourage pas les consommateurs. La variabilité ou non des coûts est enfin un problème à analyser (voir les méthodes de contrôle de gestion et le seuil de rentabilité) lors de la construction d'une politique de prix.
Cette approche procède d'une démarche différente, dite de la « compensation ». Elle implique l'usage d'une application informatique spécifique, car un rayon peut comporter plusieurs centaines de références et un magasin jusqu'à plusieurs dizaines de milliers.
Les prix de vente sont réexaminés pour être tantôt réduits (pour des raisons offensives de stratégie commerciale ou défensives de riposte à la concurrence), tantôt augmentés pour compenser les moindres marges fixées sur certains produits.
Les entreprises pratiquent parfois des prix différents pour un même produit : en fonction des quantités commandées, ou de la qualité des clients (commerçants, particuliers), ou des régions de vente (France, export), etc. Dans le domaine des services, il peut exister des critères plus subtils tels que la période de vente (hôtellerie, transports, cinémas, etc.), la catégorie du client (cinéma) ou même le comportement d'achat (location de voitures).
Les limites de ces pratiques sont à la fois commerciales et légales.
Il existe trois stratégies marketing de prix pour une entreprise lors du lancement d'un produit sur le marché :
Par article spécial on entend généralement un article (ou un service) qui n'est pas produit de façon habituelle par le fournisseur : le prix ne figure pas dans le tarif de vente ou le catalogue usuel du fournisseur. Le client intéressé est invité à « consulter l'entreprise » ou à « réclamer une offre de prix ». Dans cette hypothèse la fixation du prix de vente résulte de l'établissement d'un devis précis répondant à la demande plus ou moins détaillée du client, suivi d'une négociation éventuelle sur le contenu de l'offre, les conditions de sa réalisation et de son règlement. Le terme de cette négociation doit être matérialisé par au moins la signature d'un bon de commande sinon d'un contrat précisant le détail et les modalités de la prestation à réaliser, ainsi que le prix convenu et les conditions de son versement.
Terme | définition | Exemple |
---|---|---|
Prix d'acceptabilité | Fourchette de prix dans l'esprit du consommateur selon ses attentes, ses moyens, la connaissance des caractéristiques et l'image qu'il a du produit. | Cette valeur est fonction de nombreux paramètres au premier rang desquels : l'utilité du bien, la solvabilité et la psychologie du consommateur. |
Prix d'ancrage | Prix servant aux consommateurs d'étalon de référence pour leurs comparaisons de prix. | 12 € pour un album-CD. |
Prix d'appel | Offre d'un prix très bas, pour attirer le client en vue de lui vendre d'autres produits plus rentables | Les prix annoncés sur les tracts périodiquement distribués par les grandes surfaces. Une libraire communique qu'elle vend ses dictionnaires à moitié prix, dans le but d'attirer le public dans son magasin afin qu'il achète aussi des autres livres sur lesquels elle dégage une marge plus importante. |
Premier prix | ||
Prix barré | Ancien prix que l'on laisse sur le produit pour démontrer l'importance de l'effort promotionnel. | 4,5 € au lieu de 7 € (où 7 € est le prix barré). |
Prix catalogue | Prix de base théorique auquel le produit devrait être vendu (en l'absence de toute remise, ristourne ou promotion). | |
Prix concerté | Prix défini par concertation entre l'administration et les entreprises. | |
Prix concurrentiel | Prix réputé être plus bas que celui de la concurrence. Il engendre un avantage à court terme. | |
Prix conseillé | Prix recommandé par le fabricant au public. (Risque d'être considéré comme une atteinte à la concurrence ?) | Prix annoncés par les fabricants de consoles de jeux-vidéo. |
Prix imposé (par le fournisseur) | Pratique délictueuse pouvant faire l'objet de poursuites légales pour atteinte à la concurrence. | Consulter sur le site de l'Autorité de la concurrence[2] des exemples de jugements ou avis. |
Prix de pénétration | Prix fixé à un niveau censé favoriser la conquête rapide de parts de marché. | L'avantage offert peut être une réduction de prix, mais aussi l'offre gratuite aux acheteurs pendant la campagne de pénétration de prestations annexes censées être payantes en période normale. |
Prix psychologique | Voir prix d'acceptabilité. | |
Prix de lancement | Prix éventuellement pratiqué au lancement d'un produit en vue de conquérir rapidement une part du marché. | |
Prix d'essai | Prix réduit ou spécial accordé à un prospect n'ayant jamais utilisé le produit. | La réduction de prix est censée compenser tout ou partie de l'effort du nouvel acheteur pendant la période toujours incertaine pour lui de découverte et « d'apprivoisement » au produit. |
Prix défensif | Prix plus bas que celui pratiqué habituellement, en vue de contrer les prix habituels ou promotionnels de la concurrence. | |
Prix dégressif | Prix qui diminue en fonction de la quantité achetée ou commandée. La diminution de prix est censée correspondre à l'économie logistique réalisée par la manutention et la distribution de volumes plus importants : ainsi le prix unitaire obtenu pour la commande et la livraison d'une palette complète peut être plus bas que celui obtenu pour la commande et la livraison d'un carton unique. | |
Prix d'écrémage | Prix fixé volontairement plus élevé que celui de la concurrence. Pratiqué lors d'un lancement, il permet d'acquérir de la notoriété, et de positionner le produit comme étant « de qualité ». Un prix élevé a également l'avantage de dégager des marges importantes dès le lancement. | Hors période de lancement, il n'est pas rare que le fabricant du produit le plus abouti - produit dit de « référence » ou « leader » - tente de conserver un niveau de prix - et donc de marge élevés- le plus longtemps possible : Le prix sera diminué - sauf possibilité de « relancement du produit » lorsque le produit/service entre dans la phase de maturité du cycle de vie. |
Prix extrêmes | Prix de vente le plus bas et prix de vente le plus haut pratiqués à un moment et dans une zone de vente donnés pour un même produit ou pour une même gamme de produits. | |
Prix magique | Prix fixé à une valeur inférieure à l'unité (ex : 19,95 €) ou fixé de façon symbolique (ex : 1 €), de manière à provoquer chez le consommateur un réflexe psychologique positif et stimulateur de l'acte d'achat. | |
Prix du marché | Prix effectivement pratiqué sur le marché. | |
Prix de transfert | Prix auquel s'échange (se transfère)un bien ou un service entre deux unités d'un même groupe. | La fixation du prix de transfert peut donner lieu à sur-facturation ou à sous-facturation, ce qui peut générer également des transferts de valeur notamment pour des raisons fiscales. |
Prix différencié | Prix plus élevé que le prix de marché, mais cependant permis sinon justifié par l'existence d'une supériorité, exclusivité, notoriété ou image de marque. | un célèbre glacier, leader sur le marché, qui ouvre boutique en incluant des prestations et des services, peut opter pour des prix différenciés. L'effet de cette différenciation est double : Elle lui apporte une marge supérieure au marché et conforte son image de « qualité supérieure ». |
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