actrice japonaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Takako Irie(入江 たか子, Irie Takako?), de son vrai nom Hideko Higashibōjō(東坊城 英子, Higashibōjō Hideko?), est une actrice japonaise, née le à Tokyo et morte, dans la même ville, le .
Issue d'une haute famille aristocratique, Takako Irie entre à la Nikkatsu en 1927. Grâce à ses traits délicats et raffinés, elle incarne des rôles de femmes traditionnelles ou fatales. Elle devient une des stars du cinéma muet japonais, en particulier avec Tomu Uchida et Kenji Mizoguchi.
En 1932, Takako Irie quitte la Nikkatsu et devient la première femme japonaise à fonder sa propre société de production, la Irie Production[1]. Elle produit notamment quatre films de Kenji Mizoguchi. Le premier est L'Aube de la fondation d'un état: La Mandchourie-Mongolie en 1932, un film de propagande. Puis suivent Le Fil blanc de la cascade et La Fête à Gion en 1933 et enfin Vents sacrés en 1934. Mais Kenji Mizoguchi se dispute avec son actrice et productrice et il retourne à la Nikkatsu pour son film suivant[2],[3].
En revanche, avec l'arrivée du parlant, sa carrière sera plus difficile et, excepté avec Mikio Naruse et Akira Kurosawa dans Le Plus Beau (Ichiban utsukushiku, 1944), elle ne joue plus que des rôles secondaires. Après guerre, sa carrière décline rapidement. Elle connait des problèmes de santé et une série d'humiliations tant personnelles que professionnelles, allant jusqu'à accepter de tourner dans des films d'horreur de série B pour faire vivre sa famille. Le coup fatal à sa carrière étant sans doute lorsque Kenji Mizoguchi l'exclue du tournage de L'Impératrice Yang Kwei-Fei en 1955[1].
Quand Akira Kurosawa lui confie le rôle de la femme du chambellan Mutsuta dans Sanjuro (1962) dix-huit ans après l'avoir fait tourner pour la première fois, Takako Irie s'est retirée du milieu du cinéma et gère un club à Ginza[1].
Takako Irie est la mère de l'actrice Wakaba Irie, née en 1943. Elle a tourné dans près de 170 films entre 1928 et 1984[4].