Il est constitué du noyau caudé, du putamen, et du striatum ventral (qui comprend le noyau accumbens). Le caudé et le thalamus sont séparés par un faisceau de fibres nerveuses (substance blanche), la capsule interne. Le striatum fait partie des ganglions de la base. Les nombreux faisceaux de fibres de cette région lui donnent un aspect strié, d'où le nom de corps strié donné à l'ensemble (néo-)striatum + pallidum.
Il faut distinguer le (néo-)striatum de l'archéostriatum (qui correspond à l'amygdale) et du paléostriatum (qui correspond au pallidum: globus pallidus interne et externe).
Le striatum est au moins impliqué:
dans la motricité involontaire ou automatique;
dans les comportements appétitifs ou aversifs, en particulier dans la motivation alimentaire ou sexuelle (striatum ventral);
dans la cicatrisation et parfois régénérescence de certains tissus cérébraux (neurogenèse secondaire) après une blessure neuronale ou un stress ayant induit la mort de nombreux neurones (ischémie / accident vasculaire cérébral); Des neurones striataux peuvent être générés chez le rat de laboratoire par des cellules souches neurales[3] à partir de la zone sous-ventriculaire (ZSV) même chez l'adulte dans un cerveau mature et après une mort cellulaire massive. Le remplacement des neurones semble essentiellement issu d'un recrutement des progéniteurs de la ZSV, en réponse à des modifications micro-environnementales induites par la lésion[4].
La maladie de Huntington est une maladie héréditaire due à une dégénérescence du striatum (ainsi ensuite que d'autres structures cérébrales), avec comme conséquence une motricité fortement perturbée (chorée)[5].
Les phénomènes d'addiction dépendent de la plasticité des synapses du striatum, particulièrement dans les noyaux accumbens où il y a perte de la capacité à produire des potentialisations à long terme (LTP ou PLT en français)[6].
Yavich L, Forsberg MM, Karayiorgou M, Gogos JA, Mannisto PT (2007) Site-specific role of catechol-O-methyltransferase in dopamine overflow within prefrontal cortex and dorsal striatum. The Journal of neuroscience: the official journal of the Society for Neuroscience 27: 10196–10209. doi: 10.1523/JNEUROSCI.0665-07.2007
Sébastien Bohler, Striatum. Comment notre cerveau peut sauver la planète, Paris, Bouquins, coll. «Essai» , 2024, 282 p. (ISBN978-2-382-92442-6)
(en) M. J. Koepp, R. N. Gunn, A. D. Lawrence et V. J. Cunningham, «Evidence for striatal dopamine release during a video game», Nature, vol.393, no6682, , p.266–268 (ISSN1476-4687, DOI10.1038/30498, lire en ligne, consulté le )
(en) Sarah Threlfell, Tatjana Lalic, Nicola J. Platt et Katie A. Jennings, «Striatal Dopamine Release Is Triggered by Synchronized Activity in Cholinergic Interneurons», Neuron, vol.75, no1, , p.58–64 (ISSN0896-6273, DOI10.1016/j.neuron.2012.04.038, lire en ligne, consulté le )
Vidéographie
Sébastien Bohler (docteur en neurosciences) (2020) «Le bug humain», Onzième édition de l'université d'été Trans-Mutation, «Passion à l'acte» , en prolongement du thème 2019
« Mutation ou effondrement ». « Pourquoi nos passions consuméristes bloquent-elles les mutations nécessaires face aux défis écologiques auxquels nous sommes confrontés? » Rôle du striatum, de la dopamine, potentiel de la pleine conscience. Conférence mise en ligne,