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capitale de Terre-Neuve-et-Labrador, Canada De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Jean de Terre-Neuve[1],[2] (en anglais : St. John's /ˌseɪntˈdʒɒnz/, prononcé localement /ˌseɪntˈdʒänz/) est la capitale et la plus grande ville de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, au Canada. Située dans la péninsule d'Avalon, sur l'île de Terre-Neuve, elle est la ville la plus orientale d'Amérique du Nord.
Saint-Jean de Terre-Neuve (en) St. John's | |||
Administration | |||
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Pays | Canada | ||
Province | Terre-Neuve-et-Labrador | ||
Statut municipal | Ville, Capitale | ||
Maire | Danny Breen | ||
Fondateur Date de fondation |
Charte royale de la Reine Élisabeth |
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Constitution | , et | ||
Démographie | |||
Gentilé | Saint-Jeannois, Saint-Jeannoise | ||
Population | 110 525 hab. (2021 ) | ||
Densité | 230 hab./km2 | ||
Population de l'aire urbaine | 205 955 hab. | ||
Code géographique | 1001519 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 47° 33′ 41″ nord, 52° 42′ 43″ ouest | ||
Superficie | 48 000 ha = 480,00 km2 | ||
Divers | |||
Langue(s) | Anglais | ||
Fuseau horaire | UTC−3:30 | ||
Indicatif | +1-709 | ||
Devise | Avancez | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Terre-Neuve-et-Labrador
Géolocalisation sur la carte : Terre-Neuve
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Liens | |||
Site web | (en)Site officiel | ||
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Figurant sur les cartes dès 1519, le site de Saint-Jean est l'un des plus vieux établissements européens du Nouveau Monde. La ville est nommée en l'honneur de son découvreur supposé, Jean Cabot, le jour de la fête de la Saint-Jean. En 2016, sa population s'élève à 108 860 habitants (aire urbaine de 205 955 habitants).
Saint-Jean est un des lieux les plus anciennement fréquentés par les Européens en Amérique du Nord. Au tournant du XVIe siècle, après la découverte des Grands Bancs de Terre-Neuve, des pêcheurs installent leur camp saisonnier dans les environs.
Il n'existe pas de preuves irréfutables sur la date de fondation de la ville. L'explorateur vénitien Sébastien Cabot déclare dans un texte en latin daté de 1545[3] que le lieu est nommé Saint-Jean depuis que lui et son père Jean sont devenus les premiers Européens à entrer dans le havre, le matin du , jour de la fête de la Saint-Jean. Cependant, il n'existe aucune preuve que le havre en question était celui de Saint-Jean.
Au Canada, un débat subsiste sur l'antériorité de Saint-Jean sur la ville de Québec, chacune d'elles pouvant être considérée comme la plus ancienne du pays. L'historien Jack Granatstein affirme en 2008 dans l'Ottawa Citizen que Saint-Jean est incontestablement plus vieille que Québec. Jacques Lacoursière n’est pas du même avis. Selon lui, il n’y a pas un jour depuis 1608 où il n'y ait eu personne sur le territoire de la ville de Québec. Un argument qui ne peut pas être invoqué pour plaider la cause de Saint-Jean : des pêcheurs sont sans doute allés à Saint-Jean pour faire sécher leur morue ou s’approvisionner en eau ou en bois, mais rien ne prouve qu’ils y ont installé une habitation permanente, soutient l’historien québécois. En 1527, le capitaine anglais, John Rut, rencontre douze bâtiments de pêche français dans le havre. Selon un poème anglais, la flotte de pêche française compte déjà plus de cent navires[4].
Le , l'aventurier anglais Humphrey Gilbert prend possession de la région au nom de la reine Élisabeth.
Il faut attendre les années 1620 avant que les pêcheurs anglais prennent véritablement le contrôle de la côte orientale de l'île et que Saint-Jean devienne le chef-lieu de la colonie de Terre-Neuve. Les Néerlandais tentent d'en prendre le contrôle en 1665 et 1673. Les Français attaquent la localité en 1696, lors de la campagne de la péninsule d'Avalon, l'assiègent en 1705 puis en font la prise en 1708. En 1762, la bataille de Signal Hill en redonne finalement la possession aux Britanniques. La ville compte alors 220 maisons et 802 habitants.
La population augmente ensuite tranquillement. L'activité économique principale reste la pêche, mais la ville accueille désormais une garnison et devient une base navale durant la Guerre d'indépendance des États-Unis et la Guerre anglo-américaine de 1812. Son développement est freiné à plusieurs moments en raison d'incendies, notamment le Grand incendie de 1892.
En raison de sa position géographique, Saint-Jean est connectée au réseau télégraphique mondial dans les années 1860. Le , elle reçoit un premier signal télégraphique sans fil en provenance de Poldhu, situé en Grande-Bretagne. Le premier vol transatlantique sans escale, en 1919, est réalisé depuis Saint-Jean vers Clifden, en Irlande.
En 1907, elle devient la capitale du Dominion de Terre-Neuve, pays indépendant jusqu'à son intégration au sein de la Confédération canadienne, en 1949.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Jean joue un rôle important dans la défense maritime et aérienne du Canada. Son port abrite les navires de la Marine royale canadienne et britannique dans leur lutte anti-sous-marine durant la bataille de l'Atlantique. Les États-Unis y possèdent la base aérienne Pepperrell (aujourd'hui la base SFC St. John's).
Dans les années 1990, l'économie de la ville (et la province en général) est fortement affectée par l'effondrement de la pêcherie de morue. Le taux de chômage atteint des sommets et la population diminue. L'exploitation de gisements pétroliers crée cependant un cycle économique favorable dont jouit présentement la ville.
La ville est située sur la côte nord-est de la péninsule d'Avalon, dans le Sud-Est de l'île de Terre-Neuve aux abords de l'océan Atlantique. Elle est la ville la plus à l'est en Amérique du Nord. Le centre-ville se trouve au nord du port de Saint-Jean et le reste de la ville s'étend à l'ouest, au nord et à l'est. La ville de Mount Pearl borde Saint-Jean à l'est, ayant moins de population et étant légèrement plus petite en superficie. L'altitude moyenne de la ville est de 49 mètres[5].
La ville bénéficie d'un climat tempéré froid et humide (type Dfb selon la classification de Köppen). Bien que située à une latitude comparable à celle d'une ville comme Lorient en France, les températures y sont inférieures de 7 à 8 °C à cause des eaux froides du courant du Labrador qui baignent la côte orientale de Terre-Neuve. Les précipitations sont abondantes toute l'année, l'hiver étant la saison la plus arrosée.
Des icebergs venant du nord y sont visibles à la saison de la fonte des glaces, lorsqu'il n'y a pas de brume.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −8,2 | −8,6 | −6,1 | −1,9 | 1,7 | 5,9 | 10,9 | 11,6 | 8,2 | 3,9 | −0,3 | −4,7 | 1 |
Température moyenne (°C) | −4,5 | −4,9 | −2,6 | 1,9 | 6,4 | 10,9 | 15,8 | 16,1 | 12,4 | 7,4 | 3 | −1,5 | 5 |
Température maximale moyenne (°C) | −0,8 | −1,1 | 1 | 5,6 | 11,1 | 15,8 | 20,7 | 20,5 | 16,5 | 10,8 | 6,4 | 1,8 | 9 |
Record de froid (°C) date du record |
−28,3 1890 |
−29,4 1875 |
−25,6 1874 |
−18,3 1882 |
−6,7 1964 |
−3,3 1970 |
−1,1 1976 |
0,5 1983 |
−1,1 1950 |
−5,6 1946 |
−14,4 1881 |
−20 1879 |
−29,4 16/2/1875 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,7 2006 |
16 1996 |
19,4 1936 |
24,1 1986 |
27,6 2020 |
30,6 1915 |
32,2 1920 |
33,9 1876 |
29,5 2001 |
24,6 1987 |
19,4 1950 |
17,9 2017 |
33,9 14/8/1876 |
Ensoleillement (h) | 65,5 | 90,2 | 107,4 | 140,4 | 176,3 | 198,9 | 216,7 | 206,6 | 170,5 | 122,1 | 76,3 | 62,4 | 1 633,2 |
Précipitations (mm) | 149,2 | 129,5 | 142,2 | 122,9 | 102,6 | 97,6 | 91,6 | 100 | 129,6 | 156,2 | 148,1 | 164,8 | 1 534,2 |
dont neige (cm) | 88,7 | 71 | 57,3 | 25,3 | 4,4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2,4 | 22,4 | 63,4 | 335 |
Nombre de jours avec précipitations | 21,8 | 18,5 | 19,6 | 17,3 | 16,6 | 14,7 | 13,6 | 13,7 | 15,5 | 18,6 | 19,7 | 22 | 211,7 |
Humidité relative (%) | 80,4 | 77,9 | 76,2 | 75,6 | 71,5 | 71,1 | 69,7 | 71,2 | 73,5 | 76,7 | 79,8 | 82,3 | 75,5 |
Nombre de jours avec neige | 18,3 | 14,6 | 13,3 | 7 | 2,1 | 0,07 | 0 | 0 | 0 | 1,4 | 7,6 | 14,6 | 78,9 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
−0,8 −8,2 149,2 | −1,1 −8,6 129,5 | 1 −6,1 142,2 | 5,6 −1,9 122,9 | 11,1 1,7 102,6 | 15,8 5,9 97,6 | 20,7 10,9 91,6 | 20,5 11,6 100 | 16,5 8,2 129,6 | 10,8 3,9 156,2 | 6,4 −0,3 148,1 | 1,8 −4,7 164,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Le conseil municipal de Saint-Jean de Terre-Neuve et formé tout d'abord par le maire et le Deputy Mayor. À cela s'ajoute neuf conseillers municipaux élus par la population[20]. Actuellement[Quand ?] le maire de Saint-Jean de Terre-Neuve est Danny Breen[21].
L'hôtel de ville est situé au 10 New Gower Street[22].
La ville de Saint-Jean de Terre-Neuve est intégrée à deux circonscriptions électorales fédérales[23] :
Ainsi deux députés élus au Parlement du Canada représentent les intérêts de la ville. Actuellement[Quand ?] ces deux députés sont[24] :
La majorité de la population est catholique romaine (48,4 %) mais il faut aussi tenir compte des protestants anglicans qui représentent 16,1 % de la population[27],[28]. Les anglicans relèvent du Diocèse anglican de Eastern Newfoundland and Labrador[29] tandis que les catholiques relèvent de l'Archidiocèse de Saint-Jean[30].
L’architecture urbaine à Saint-Jean a un style distinct de celui du reste du Canada, et ses principaux bâtiments sont des vestiges de son histoire, la ville étant l'une des premières capitales coloniales britanniques. Les bâtiments présentent des styles variés qui correspondent aux moyens disponibles lors de la construction.
D’abord avant-poste de pêche pour les pêcheurs européens, Saint-Jean a consisté essentiellement en des maisons de pêcheurs, des hangars, des cabanes de stockage, et des quais construits en bois. Comme dans beaucoup d'autres villes de l'époque gagnée par la révolution industrielle, de nouvelles méthodes et matériaux de construction ont été introduits: le paysage urbain a changé car la ville a grandi en hauteur. Le grand incendie de 1892 a détruit la plupart du centre-ville, et la plupart des bâtiments à ossature de bois datent de cette période.
Souvent comparée à San Francisco en raison du terrain accidenté et du labyrinthe raide de rues résidentielles, Saint-Jean possède des habitations généralement peintes de couleurs vives. Le conseil municipal a adopté des règlements stricts relatifs au patrimoine urbain dans le centre-ville, y compris des prospects. Ces règlements ont déchaîné beaucoup de controverses. La ville connaît un boom économique : face à cet essor, de nombreux bâtiments ont été construits en dépit des règles. Les défenseurs du patrimoine estiment que les règlements en vigueur doivent être appliqués tandis que d'autres estiment que les règles devraient être assouplies afin de favoriser le développement économique.
Le centre-ville est le centre culturel de Saint-Jean et est une destination touristique majeure à Terre-Neuve-et-Labrador et au Canada atlantique. Rue Water et rue Duckworth sont connues pour leur bâtiments historiques aux couleurs vives abritant de nombreuses boutiques de souvenirs touristiques, de vêtements, et des restaurants.
George Street, une rue latérale du centre-ville, concentre l'essentiel de la vie nocturne de la ville. La rue accueille de nombreux festivals annuels tels que le Festival de la rue George en août et le Festival Mardi Gras en octobre.
La Chambre de commerce de Saint-Jean de Terre-Neuve a été fondée en 1971. Sa fonction est d'incarner la voix des affaires en plus de favoriser la prospérité de la ville de même que sa qualité de vie[31].
Le Royal St. John's Regatta est la plus ancienne manifestation sportive d'Amérique du Nord.
Le Hockey sur glace est très présent. Pour la saison 2011-2012, le Moose du Manitoba est forcé de déménager, à la suite du retour des Jets de Winnipeg au MTS Centre. La nouvelle formation devient les IceCaps de Saint-Jean, club-école des Jets.
Pour la saison 2014-2015, les IceCaps devient le club-école du Canadiens de Montréal, mais en 2017-2018 le club-école déménagea à Laval pour devenir le Rocket.
La ville possède un aéroport situé à six kilomètres au nord-ouest du centre-ville : l'aéroport international de Saint-Jean de Terre-Neuve.
Du point de vue routier, la ville est notamment desservie par la route 1, qui est aussi la route Transcanadienne, la route 2, la route 3 et la route 3A. Elles ont toutes, à l'exception de la route 3, des tronçons autoroutiers à l'intérieur des limites de la ville de Saint-Jean.
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