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militant altermondialiste mexicain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rafael Sebastián Guillén Vicente, dit « sous-commandant Marcos »[1], né en 1957 à Tampico (Mexique), est un insurgé mexicain, l'ancien chef militaire et porte-parole de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) dans le conflit en cours au Chiapas, un anticapitaliste et une icône de l'opposition à la mondialisation néolibérale.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Rafael Sebastián Guillén Vicente |
Surnom |
Delegado Zero |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation | |
Activités |
Homme politique, militaire, philosophe |
Période d'activité |
Depuis |
Fratrie |
Mercedes del Carmen Guillén Vicente (en) |
A travaillé pour | |
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Conflit | |
Site web |
Appelé, dans le cadre de La Otra Campaña (l'« Autre Campagne », mouvement civil lancé à l'initiative des zapatistes, en 2006, pour se démarquer de la campagne électorale mexicaine), El Delegado Zero (le délégué zéro), il était le dirigeant principal et porte-parole de l'EZLN, groupe armé révolutionnaire mexicain, dont les membres sont actifs au Chiapas depuis leur soulèvement en 1994. Non indigène revendiquant de combattre à l'origine pour les indigènes et la justice sociale, il s'est également rapproché du mouvement altermondialiste[2].
Il a annoncé en qu'il renonçait à la direction du mouvement et prenait le nom de « sous-commandant Galeano » en mémoire d’un compagnon tué[3],[4].
Né en 1957 — la date précise est inconnue, bien que certaines sources parlent du [5],[6], ou du [7],[8] — à la Beneficiencia española (es), un hôpital privé de la ville de Tampico (au nord-est du Mexique).
Il est le fils d'Alfonso Guillén, fils de migrants d'origine espagnole, qui a fait fortune grâce à un commerce de vente de meubles, et de María del Socorro Vicente González.
Le sous-commandant Marcos est initié aux enseignements de la théologie de la libération pendant sa scolarité au collège jésuite[9] puis à l'institut culturel de Tampico et y commencerait l'élaboration de son « engagement social »[10]. À 20 ans, en 1977, il décide de poursuivre des études de philosophie et de lettres. Il termine sa licence en trois ans (au lieu de cinq habituellement) et le président José López Portillo lui remet personnellement en 1982 la médaille Gabino Barreda, honorant les meilleurs étudiants de l'UNAM[11],[12]. À cette époque, Guillén Vicente étudie des écrits de Louis Althusser, de Michel Foucault, de Karl Marx et de Friedrich Engels, auxquels il déclare toutefois préférer le Don Quichotte de Miguel de Cervantes[13].
Au début des années 1980, il fait quelques séjours au Chiapas afin de travailler à l’organisation de projets de santé, de syndicats de travailleurs et à la mise en place de cours de premiers soins et de communication radio.
Il donne des conférences sur l'administration des affaires à Tampico, et enseigne la communication en design graphique au sein de l' Université Autonome Métropolitaine (UAM), à Mexico. En 1983, il se voit offrir un poste de professeur à l'UAM. Selon des rumeurs nées en 1980, il se serait constitué au sein de l’université UAM, à cette époque, un noyau de professeurs révolutionnaires qu'il fréquentait. Ses idées révolutionnaires le poussent dès à remettre sa démission et à s’engager résolument dans ce qu’il pense être la praxis.
Quand il rejoint, en 1984, l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), formée un an auparavant, Marcos aurait occupé le cinquième poste en importance dans la hiérarchie militaire zapatiste. L’EZLN était alors conduite par Fernando Yáñez, alias Raúl o Germán. Il devient chef de l’armée zapatiste en 1986[14].
Depuis le soulèvement zapatiste de 1994, qui commence avec le saccage et l'occupation durant quelques heures du palais municipal (mairie) de la capitale du Chiapas connue sous le nom de prise de San Cristóbal de las Casas à laquelle il participe, il est porte-parole des forces zapatistes et du Comité clandestin révolutionnaire indigène de l’Armée zapatiste de libération nationale.
Marcos a fait évoluer son discours au fil des années, passant du marxisme à l'altermondialisme sans pour autant déposer les armes de la critique sociale[15].
En 1995, le président mexicain, Ernesto Zedillo, révèle que le sous-commandant Marcos est un ancien professeur de l'Université nationale autonome du Mexique, Rafael Sebastián Guillén Vicente. Cela a été confirmé par son père[16] et par sa sœur Mercedes del Carmen Guillén Vicente (es) membre de la direction du PRI, ex-procureur général de justice de l’État de Tamaulipas[17],[18], sénatrice pour le PRI depuis le [19].
Il annonce en mai 2014, dans le journal La Jornada (dans lequel il a écrit de nombreux articles), la disparition de son personnage de l'EZLN[4].
Accusé de rébellion et de terrorisme par la justice mexicaine depuis 1995, le sous-commandant Marcos, depuis le , n'est plus passible de poursuites pour ces actes, le gouvernement ayant décidé, conformément à la loi, d'abandonner toute action judiciaire engagée contre lui[20].
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